"Commencez par vous-même"


On ne peut pas changer les choses, si nous ne faisons pas ce que nous préconisons. L’exemple à toujours été le meilleur moyen pour faire agir les autres
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« Commencez par vous-même »

 

 

Ce qui suit se trouve sur la tombe d’un évêque (1100 ap. J.-C.) dans les cryptes de l’Abbaye de Westminster :

Quand j’étais jeune et libre et doté d’une imagination sans frein, je rêvais de changer le monde. Devenu plus sage avec les années, je compris que le monde ne changerait pas, alors je réduisis quelque peu mes visées et décidai de ne changer que mon pays.

Mais lui aussi semblait immuable.

En approchant de la vieillesse, suprême et désespérée tentative, je décidai de ne changer que ma famille, ceux dont j’étais le plus proche, hélas ! Ils ne voulaient rien entendre.

Et maintenant, étendu sur mon lit de mort, je comprends soudain : Si seulement je m’étais Changé moi-même, alors à mon exemple ma famille aurait aussi changé.

De leur inspiration et de leur encouragement, j’aurais tiré la force d’améliorer mon pays et, qui sait, j’aurai peut-être même changé le monde.

Anonyme.

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Graffitis en 3D d’un réalisme à couper le souffle, qui semblent flotter dans les airs…


Pour de l’illusion, il faut avouer que cet artiste a vraiment du talent
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Graffitis en 3D d’un réalisme à couper le souffle, qui semblent flotter dans les airs…

Odeith, un artiste portugais au talent extraordinaire, crée des œuvres de street-art absolument saisissantes en trompe l’œil. Lorsqu’on regarde ses peintures d’un certain angle, on a l’impression qu’il s’agit de sculptures flottantes en trois dimensions…

Il est parfois bien difficile d’imaginer que tout cela n’est « que » de la peinture sur des murs, tant ces illusions sont réalistes. Odeith prend en effet soin d’incorporer le sol, mais aussi la lumière ambiante et les ombres environnantes, de telle sorte que le secret de ces illusions est quelquefois bien difficile a percer. Certaines de ces peintures flottantes semblent projeter des ombres, d’autres semblent émettre une mystérieuse lumière…

Illusionniste des rues, graffeur de talent, Odeith est un artiste aux multiples facettes, puisqu’il est aussi tatoueur professionnel et qu’il fait également de la peinture sur toile.

 

 

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Le Saviez-Vous ► Il y a 100 ans, des détenus arrivaient en Abitibi


La guerre rend les gens fous. L’Abitibi est ma région natale qui se situe au Nord-Ouest du territoire Québécois. Très peu de gens, et même ceux de l’Abitibi ne savent pas qu’il y avait eu un camp d’internement à la Première Guerre mondiale. Le crime des détenus était leur origine ethnique qu’on jugeait possiblement dangereux et qui pourtant habitaient le Québec avant la guerre
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Il y a 100 ans, des détenus arrivaient en Abitibi

 

Mary Manko fut la dernière survivante du camp Spirit Lake 1915-1917. Elle est aujourd’hui décédée. Le camp d’internement a été fermé en raison des abus de certains gardiens de prison après que des détenus eurent fait la grève pour se plaindre de mauvais traitements

David Prince

Le 13 janvier 1915, les premiers prisonniers arrivaient à Spirit Lake, le plus important camp d’internement de l’histoire du Québec, situé près d’Amos, en Abitibi. Ils y seront traités comme des esclaves pendant deux ans.

Lorsque le Canada est entré dans la Première Guerre mondiale, en 1914, une des premières mesures a été d’annoncer l’internement préventif de tous les citoyens provenant de pays ennemis.

Plus de 8500 personnes, dont 1200 à Spirit Lake, ont ainsi été emprisonnées en raison de leur origine ethnique. À Spirit Lake, 90 % des détenus étaient Ukrainiens, mais il y avait aussi des Allemands, des Turcs et des Bulgares.

En théorie, à Spirit Lake, le régime n’avait rien de tortionnaire et il était soumis à la Convention de La Haye, qui exigeait de traiter les prisonniers de guerre comme des soldats. Mais un rapport de 1915 indique que les soldats faisaient subir des sévices aux détenus. En 1916, les détenus ont fait la grève et se sont plaints de mauvais traitements.

Les prisonniers étaient obligés de travailler dans des conditions pénibles. On leur faisait défricher des terres agricoles, couper du bois de chauffage, récolter des légumes, etc.

«Certains travaillaient aussi pour les notables de la ville d’Amos pour 25 sous par jour», raconte le président de la Corporation Spirit Lake, James Slobodian.

Les repas étaient le plus souvent composés de légumes pas frais et de viande avariée.

spirit lake

Hauts barbelés

En janvier 1915, des soldats canadiens enlèvent, ni plus ni moins, les citoyens ukrainiens qui se trouvaient majoritairement dans la paroisse Saint-Michel, à Montréal. On les a fait embarquer dans un train en direction de l’Abitibi, et on les a débarqués au camp d’internement de Spirit Lake.

La prison est entourée de hauts barbelés et les 200 gardiens sont armés. Il est pratiquement impossible de s’en échapper en raison de l’immense forêt qui entoure le camp.

Pendant les deux ans que le camp sera ouvert, trois détenus ont réussi à s’échapper. Deux évadés sont revenus d’eux-mêmes, victimes des mouches noires de l’Abitibi et de l’immensité du territoire. Le troisième a réussi à marcher environ 80 km sur la voie ferrée avant de se faire assassiner à Colombourg par un agriculteur.

Pas moins de 21 détenus sont décédés à Spirit Lake. Les visiteurs du Centre d’interprétation, situé à La Ferme, en Abitibi, peuvent d’ailleurs toujours visiter le cimetière qui avait été installé là.

 

spirit lake

Usines d’armements

À l’été 1916, le camp de Spirit Lake se vide de plus en plus. À court de travailleurs pour les usines, le gouvernement ordonne aux immigrants de travailler dans les usines d’armements.

«Le camp a été officiellement fermé en janvier 1917 en raison des abus de certains gardiens», a indiqué M. Slobodian.


Fer de lance de l’économie de la région

Lorsque les 1200 prisonniers arrivent à Spirit Lake, en janvier 1915, la ville d’Amos vient tout juste d’être fondée et compte à peine 800 habitants, dont 200 gardiens de prison.

Le camp a été installé près d’Amos grâce aux contacts qu’entretient le premier maire de la municipalité, Hector Authier, avec le gouvernement fédéral.

Pas fiers

Le camp a été un fer de lance pour l’économie d’Amos. Selon le président de la Corporation Spirit Lake, James Slobodian, 250 000 $ ont été dépensés au magasin général pendant les deux ans que le camp a été ouvert.

«C’était beaucoup d’argent, en 1915. Le gouvernement achetait des vêtements pour les enfants ainsi que de la nourriture. Les enfants allaient à l’école. Les gens ne sont pas fiers de cette époque, mais ça a aidé l’économie au début d’Amos», soutient M. Slobodian.

Hector Authier savait que la guerre se terminerait bien un jour. Il voulait profiter de la présence des détenus pour préparer l’après-guerre.

Lorsque le camp a été fermé, les quelque 500 hectares de terres agricoles qui avaient été défrichées ont été transformés en ferme expérimentale.

En 1935, les clercs de Saint-Viateur se sont également installés sur le site.

Cimetière

La Corporation Spirit Lake a investi 1,2 M$ afin d’aménager un Centre d’interprétation dans l’ancienne église de La Ferme. Les visiteurs peuvent notamment y voir l’ancien cimetière du camp Spirit Lake.

http://www.journaldemontreal.com/

Les futurs papas aussi ont des hormones de grossesse


On parle souvent des changements hormonaux chez la femme lors de sa grossesse, mais l’homme aussi a ces changements, bien sûr, que les changements sont moins prononcés que chez la femme. Cependant il se peut que ce soit aussi quand le couple a une relation durable … Quoiqu’il en soit, ce changement est un plus pour le rôle de paternité
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Les futurs papas aussi ont des hormones de grossesse

 

Attendre un enfant engendre des modifications physiologiques, chez la femme bien sûr mais aussi chez l'homme.

Attendre un enfant engendre des modifications physiologiques, chez la femme bien sûr mais aussi chez l’homme.

PATERNITÉ – La grossesse produit des changements physiologiques chez les hommes qui vont bientôt être pères. C’est hormonal.

 

Un premier enfant, ça change votre vie. Avant même qu’il naisse, pendant la grossesse, vos sécrétions hormonales s’en trouvent bouleversées. Et ce, que vous soyez la future maman… ou le futur papa. Une étude publiée dans l’American Journal of Human Biology  révèle en effet que le taux prénatal de testostérone et d’œstradiol décline significativement chez les hommes qui attendent leur premier enfant. Comme si eux aussi étaient enceints – ce qui pourrait expliquer que certains accusent quelques kilos de grossesse

« D’autres études ont montré que la sécrétion hormonale chez les hommes changeait une fois qu’ils étaient pères, mais nos résultats suggèrent que ces changements interviennent encore plus tôt », écrit dans un communiqué le docteur Robin Edelstein, principal auteur de cette étude.

Ainsi, le taux de testostérone est passé en moyenne de 50,23 picogrammes par millilitre de salive lors de la douzième semaine de grossesse à 47,62 à la trente-sixième. Quant au taux d’œstradiol, il est passé sur la même période de 2,34 à 2,13 microgrammes par décilitre.

Stimuler l’attachement paternel

Certes, les fluctuations hormonales sont loin d’atteindre le même ordre de grandeur que chez la femme. Chez elle, on observe une multiplication par 5,5 du taux de testostérone (qui passe de 9,89 à 54,15 pg/mL) et par 12 de celui d’œstradiol (qui passe de 6,69 à 80,96 μg/dL). Toutefois, cela prouve que ces hormones sont aussi à l’œuvre chez l’homme et jouent un rôle sur le comportement et l’affection paternels.

D’autres études avaient souligné un taux de testostérone plus faible chez les pères que chez les non-pères et fait l’hypothèse que ce déclin post-partum chez l’homme stimulait l’attachement paternel en réduisant l’agressivité envers l’enfant. D’autres encore avaient relevé que les niveaux d’œstradiol étaient plus élevés chez les nouveaux pères par rapport aux hommes sans enfant, ce qui laissait supposer un rôle de cette hormone, généralement associée aux soins prodiguées et aux liens sociaux, dans la fonction paternelle.

État psychologique et libido

Cependant, cette étude ne précise pas à quel moment exact intervient le déclin de testostérone et d’œstradiol pendant la grossesse. Et comme les chercheurs n’ont pas mesuré les taux hormonaux avant la conception de l’enfant ou après la naissance, il est possible que les changements observés soient une conséquence durable du lien de couple plutôt que de l’approche de la paternité en tant que telle.

Le docteur Edelstein admet aussi que ses travaux ne permettent pas de savoir à quoi exactement sont dues ces fluctuations hormonales :

« Ces changements peuvent dépendre de l’état psychologique des hommes qui vont devenir pères ou de modifications de leur relation romantique voire physique avec leur compagne enceinte. »

Peut-être bien que c’est la modification de la libido des futurs parents, due à la présence de bébé dans le ventre rond, qui est à l’origine de cette variation hormonale.

http://www.metronews.fr

"Nintendinite", "wiitite" : les pathologies des accros aux jeux vidéo


Trop jouer au aux jeux vidéo fini par avoir des conséquences au canal carpien, au tendon d’Achille et aux envies trop pressante d’aller à la toilette … La modération a donc son importance
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« Nintendinite », « wiitite » : les pathologies des accros aux jeux vidéo

 

Photo d'illustration. Photo d’illustration. © Rachael Porter / Cultura Creative

 

Une équipe de chercheurs néerlandais a compilé les souffrances des joueurs assidus et en a retiré des tendances. Jusqu’aux ruptures de tendons d’Achille.

 

6Medias

« Tu vas avoir mal aux pouces à force d’être tout le temps sur ta manette. » Quiconque a déjà joué aux jeux vidéo a déjà entendu cette phrase. Désormais, vous pourrez répondre, rassurant : « Oui, je sais, mais je surveille ma nintendinite. »

Une équipe de chercheurs en médecine néerlandais de l’université de Groningue vient en effet, rapporte Le Figaro, d’officialiser cette pathologie, qui menace les joueurs compulsifs de la console japonaise. Il s’agit d’une douleur dans les pouces, la main ou le poignet. Pour ce faire, les chercheurs ont épluché les notices d’utilisation des consoles, ont analysé 38 publications liées à ces blessures et sont remontés jusqu’au premier cas signalé, en 1990 : celui, détaillé par le British Medical Journal, d’une joueuse de 35 ans qui souffrait fortement du pouce après cinq heures de jeu.

Des « pipis au lit » pour cause d’oubli d’aller aux toilettes

Plus étonnant, ils ont également relevé des énurésies (en langage non médical, des « pipis au lit »), chez des enfants trop absorbés par leurs jeux pour se rappeler d’aller aux toilettes. Et des ulcérations de la paume après l’avènement des joysticks, ces manettes pourvues d’un manche qu’il fallait parfois faire tourner.

Dans l’histoire plus récente, l’article mentionne aussi des ruptures de tendon d’Achille chez… les jours de Wii, la console interactive qui permet aux joueurs de reproduire à l’écran les gestes qu’ils réalisent dans leur salon.

Résultat : des « wiitites » ! Comme chez une accro au bowling virtuel, victime d’une rupture du canal carpien. Et des tendinites, après des heures de tennis sur Wii.

http://www.lepoint.fr/

On fabriquait déjà de l’huile d’olive il y a 8.000 ans


L’huile d’olive, la base de la cuisine méditerranéenne et adopté partout dans le monde. Son utilisation a été retracée très loin dans l’histoire de l’humanité
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On fabriquait déjà de l’huile d’olive il y a 8.000 ans

 

Olives/ Peter Firminger via Flickr CCLicence by.

L’huile d’olive a au moins 8.000 ans. Des chercheurs ont en effet retrouvé dans le nord d’Israël des résidus de ce liquide méditerranéen dans des fragments de pots en argile datant environ du 6e millénaire avant J-C., raconte Live Science.

Les bouts de vaisselle ont été dénichés un peu par hasard, lors de fouilles préventives requises avant des travaux sur une autoroute. La céramique (20 pièces différentes en tout) a été datée de la période du Chalcolithique.

Pour savoir ce que ces récipients avaient contenu, les résidus organiques ont été analysés. Et pour confirmer leurs trouvailles, les chercheurs ont comparé ces observations avec des morceaux d’argile moderne, contenant des résidus d’huile d’olive datant d’une année.

Résultat,

«ils ont trouvé une forte ressemblance chimique entre les échantillons anciens et contemporains».

Tout ceci, relaté dans une étude publiée dans le Israel Journal of Plant Science, confirme les recherches antérieures affirmant que les habitants de la région ont commencé à utiliser l’olivier entre 8.000 et 6.000 ans avant nos bouteilles vertes.

C’est en tous cas un indice rare d’utilisation très précoce de l’huile d’olive.

Comme le rapporte Live Science, Ianir Milevski et Nimrod Getzov, directeurs des fouilles de l’Israel Antiquities Authority, déclarent que c’est «la plus ancienne preuve de l’usage de l’huile d’olive dans le pays, peut-être même dans le bassin méditerranéen tout entier».

Les deux chercheurs affirment encore que «bien qu’il soit impossible d’en être sûr, il pourrait s’agir d’une espèce d’olive déjà domestiquée à l’époque, comme les céréales et les légumineuses, les autres types de plantes qui était alors cultivées».

http://www.slate.fr/

Pourquoi vole-t-on dans les magasins?


Je pense que tout le monde à voler un jour où l’autre que ce soit dans un magasin où autre, mais certain continu car ils aiment le feeling. Ils n’ont pas nécessairement besoin de voler, mais ce plaisir les satisfait.
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Pourquoi vole-t-on dans les magasins?

 

11 adeptes du vol à l’étalage (repentis ou non) expliquent pourquoi ils agissent ainsi et surtout ce qu’ils ressentent.

«Tu sais, j’ai déjà volé des trucs dans les magasins.»

Cette phrase, vous l’avez sûrement déjà entendue prononcée par un ami. Ou peut-être l’avez-vous déjà avoué à un proche.

En effet, le vol à l’étalage est bien plus répandu que l’on croit. Mary Mann, qui a étudié la question et publié le fruit de son travail sur Matter, explique qu’un Américain sur onze vole dans les magasins. Mais rarement des objets de valeurs:

«Le fromage est la chose la plus volée au monde», note-t-elle.

Onze personnes ont bien voulu répondre à ses questions, de toutes origines économiques et sociales, notamment sur ce qu’elles ressentent lorsqu’elles sortent du magasin, le fruit du larcin caché dans le sac ou sous le manteau.

«Vous prenez des trucs seulement pour voir si pouvez les prendre. Vous ne pensez pas à leur utilité dans votre vie», confie Elaine, une New-Yorkaise trentenaire, qui avait l’habitude de voler des vêtements et des bijoux pas chers pendant son adolescence.

Marvin, un Britannique de 43 ans, a profité des errances techniques des caisses automatiques dans les supermarchés pour soustraire des produits anecdotiques: de la salade, de la bière… Et dans les deux cas, Elaine et lui avouent avoir apprécié ces choses justement parce qu’ils les avaient volées. Le pire pour Mona, qui était encore au lycée à l’époque où elle s’est fait attraper en flagrant délit pour le vol d’un petit bracelet, n’est pas le délit en soi: c’est d’avoir été privée de bal de fin d’année.

«Pourquoi n’y aurais-je pas droit? […] Les autres enfants ont plus de jouets que moi», se répétait constamment Julian, lorsqu’il avait une dizaine d’années et qu’il n’hésitait pas non plus à voler en toute impunité ses camarades de jeux.

Paul, 28 ans, a une technique bien particulière: échanger chaque année la paire de chaussures qu’il avait déjà troquée l’année précédente, abusant du «satisfait ou échangé» proposé par la boutique. Ce n’est pas du vol à proprement parler, mais Paul est bien conscient de son abus, expliquant qu’il peut ainsi avoir «la montée d’adrénaline, mais sans prendre de risques».

Car d’où qu’ils viennent, et peu importe leur âge, ces petits voleurs ont tous une chose en commun: un besoin de transgression et d’exaltation dans une vie parfois morose.

«Tout ce que j’ai ressenti était de l’adrénaline, explique Ashley, 30 ans, voleuse de magazines érotique dans ses années lycées. J’étais dans l’instant présent, et ce moment-là était hilarant.»

http://www.slate.fr/

Rhume: les remèdes naturels prétendant «booster votre système immunitaire» ne marchent pas, et c’est tant mieux


Voilà, une explication détaillée qui je pense mérite, d’être lue surtout pour ceux qui achètent n’importe quoi pour booster leur système immunitaire et donner la chance au corps de travailler pour combattre les infections saisonnières,
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Rhume: les remèdes naturels prétendant «booster votre système immunitaire» ne marchent pas, et c’est tant mieux

 

Une touriste chinoise enrhumée, à Francfort en janvier 2012. REUTERS/Kai Pfaffenbach

En réalité, vous n’avez ni envie ni besoin de lui donner un coup de pouce.

Les explications d’un médecin.

Prenez n’importe quelle pharmacie ou n’importe quel rayon «santé» d’une grande surface américaine, surtout à cette saison, et vous tomberez à coup sûr sur un tas de produits prétendant booster naturellement votre immunité. Les études analysant de tels produits montrent qu’ils ne sont rien d’autre que des placebos hors de prix.

Ne pas confondre l’inné et l’acquis

Pourtant, nombreux sont ceux persuadés que ces potions peuvent améliorer leur santé. Des millions de gens tombent dans le panneau d’un marketing en apparence bienveillant –mais au final bien cynique– et vident avec allégresse leurs poches pour autant de poudres de perlimpinpin. Chers croyants (et vous, chers sceptiques à la recherche de nouveaux arguments), réfléchissez à ceci: booster votre immunité est en réalité une très mauvaise idée. Même si ces remèdes et produits préventifs avaient l’effet qu’ils prétendent, ce n’est pas quelque chose dont vous auriez envie.

Nous possédons deux systèmes immunitaires complémentaires: l’inné et l’acquis.

L’immunité innée est le réflexe naturel du corps face à toute infection inconnue. L’immunité innée est rapide, puissante et incroyablement non spécifique. Quand elle s’active, nous en connaissons que trop bien les symptômes: fièvre, toux, nez qui coule et courbatures. En un mot: l’inflammation. Et vous comprenez déjà pourquoi l’idée de «booster» cette partie de votre système immunitaire est loin d’être judicieuse.

Qu’on le veuille ou pas, dès qu’un virus pénètre notre corps, l’immunité innée se fait sentir. Et, dans ce cas, les symptômes sont toujours à peu près les mêmes, qu’importe qu’il existe plusieurs centaines de virus responsables du rhume. Avant que votre corps ait déterminé l’identité exacte du nouvel envahisseur, votre immunité innée provoque une poussée de fièvre visant à cuire les microbes, puis génère de la toux et une production de mucus pour que ces sales bestioles retournent d’où elles viennent. Cette réaction au petit bonheur la chance est légèrement utile, excessivement pénible et –c’est là le plus important– n’est pas ce qui anéantit en réalité une infection.

Le vrai travail de neutralisation d’une infection est du ressort de l’immunité acquise, la branche spécialisée de votre armée immunitaire, dont la formation dure toute votre vie.

Le système immunitaire acquis contient des lymphocytes B et T qui produisent des protéines, les anticorps, et interagissent avec elles afin de s’occuper d’un nombre incroyable d’infections spécifiques.

Si un petit nombre d’anticorps est transmis de la mère à l’enfant, la grande majorité est produite à la première rencontre d’une personne et d’une infection donnée. Les anticorps qui en résultent sont comme une cache d’armes que stocke votre corps pendant des décennies, dans l’éventualité d’une invasion future.

Si le corps a été exposé par le passé à un pathogène infectieux (ou qu’il a été vacciné contre celui-ci), le système immunitaire acquis s’en «souviendra» et sera capable de le reconnaître rapidement si une nouvelle infection pointe le bout de son nez.

Dès qu’il est réactivé, le système immunitaire acquis ne synthétise que les bons anticorps, avec une précision et une efficacité stupéfiantes. Assez trivialement, c’est ainsi que les virus les plus communs et les plus bénins se font rayer de la carte, en l’affaire de quelques jours en général. Soit l’une des manifestations les plus brillantes de l’évolution.

La réaction face à de nouveaux virus est à peu près similaire. La seule différence, c’est que le système immunitaire n’a pas de mémoire de ces nouveau virus, et la production des bons anticorps prend donc davantage de temps.

Pendant ce temps-là, le système immunitaire inné s’énerve bien plus longtemps que nécessaire. Si le système immunitaire acquis a déjà fait la guerre et l’ennemi signé sa capitulation, la branche innée n’a pas reçu l’information et continue à batailler dans le vide. Comme nous le savons tous, la toux et le nez qui coule peuvent durer des semaines, même après la plus bénigne des infections virales.

Et voilà pourquoi «booster» votre immunité est une si mauvaise idée.

Objectif: annihiler notre réaction immunitaire innée

Les remèdes alternatifs et disponibles sans ordonnance en pharmacie ne peuvent stimuler votre immunité acquise. Même les tenants de la pensée magique devront admettre que le seul moyen de le faire est la vaccination –une pratique que les adeptes de la «médecine naturelle» semblent pourtant bouder– ou une transplantation de moelle épinière, une procédure dangereuse, mais nécessaire, utilisée pour traiter certains cancers du sang et qui augmente aussi les cellules du système immunitaire.

L’immunité innée est donc la seule cible potentielle que pourraient avoir ces remèdes prétendant stimuler votre immunité naturelle. Mais qui en a envie? Aux dernières nouvelles, personne ne saute de joie à l’idée de tousser, d’avoir de la fièvre ou le nez qui coule.

Le principal objectif des traitements symptomatiques du rhume consiste à annihiler, et non à stimuler notre réaction immunitaire innée, si grossière et maladroite. Voilà pourquoi nous prenons des antihistaminiques et des médicaments qui font baisser la fièvre.

Et même s’il était possible de donner un coup de fouet à notre immunité naturelle, le concept est fondamentalement malencontreux. Dans les cas les plus extrêmes, une réaction excessive aux infections peut altérer notre système cardiovasculaire, ce qui peut provoquer une septicémie et un choc septique –nos vaisseaux sanguins deviennent trop faibles à cause de l’inflammation générée par, je vous le donne en mille, nos défenses immunitaires innées.

En règle générale, les extrêmes sont mauvais.

Un système immunitaire trop actif (c’est le cas, par exemple, des maladies auto-immunes) peut causer des allergies, abîmer les tissus et même provoquer une anaphylaxie. Avec une immunité trop faible, causée par exemple par la chimiothérapie ou le VIH/Sida, vous courez le risque de mourir d’infections dont la plupart des gens se débarrassent sans problème. Nos corps ont évolué vers un équilibre, mais il arrive que notre immunité innée fasse des excès de zèle et mérite d’être remise dans les clous.

Dès lors, la prochaine fois que vous vous sentez patraque, vous devriez peut-être aller voir du côté d’une légère immunosuppression, et pas d’un coup de pouce immunitaire. Des médicaments en vente libre comme l’ibuprofène ou des antihistaminiques pourraient vous aider à aller mieux. Et laissez vos lymphocytes B et T faire le reste du boulot.

Si vous n’êtes pas encore malade, voyez si vous êtes bien à jour de vos vaccinations, notamment le vaccin anti-grippal annuel.

Encore plus important: lavez-vous souvent et soigneusement les mains. Après tout, votre peau est aussi un élément de vos défenses naturelles et celui-ci peut, réellement, être fortifié par une bonne hygiène.

Prenez soin de vous en mangeant équilibré, en faisant attention à votre sommeil et en minimisant le stress. Il est prouvé que de telles interventions permettent à votre système immunitaire de fonctionner au mieux de ses capacités. Ce qui pourrait suffire à «booster» vos chances de ne pas tomber malade cet hiver.

Jeremy Samuel Faust

http://www.slate.fr/