Le choix d’interrompre ou pas une grossesse sachant la chance de survie d’un bébé est mince est une décision difficile à prendre. Ce couple a pris le risque et sûrement qu’ils ne regrettent pas leur choix surtout avec la médecine qui a évolué
Nuage
Hôpital Sainte-Justine
Bien vivante malgré une malformation
(TVA Nouvelles)
Aurélie, une fillette de cinq mois, a bien failli ne jamais voir le jour. Au lieu d’interrompre la grossesse en raison d’une malformation, ses parents ont préféré faire confiance à la vie, avec raison.
«À notre échographie de 20 semaines, les médecins se sont rendus compte qu’elle avait une hernie diaphragmatique», explique la mère de la petite, Marie-Michèle Collerette.
Cette malformation entraîne un déplacement des organes de l’abdomen dans le thorax, repoussant ainsi les poumons et empêchant leur développement.
«Les médecins nous ont dit qu’il y avait à peu près 35 à 50% de chance qu’elle survive à la naissance. On nous a offert d’interrompre la grossesse», confie Mme Collerette.
Le couple a préféré continuer la grossesse malgré les risques, notamment ceux de l’intervention prévue dès la naissance pour replacer les organes de la petite fille.
Aurélie est née à terme et de façon naturelle, un moment unique pour la famille.
«J’ai quand même eu la chance de couper le cordon. Mais on avait tellement peur, on voulait tellement qu’ils la prennent en charge, qu’ils la ventilent», fait savoir le père de la fillette, Maxime Brunet.
«Quand Aurélie est née, elle était capable de respirer tout seule, mais pas de façon assez efficace pour pouvoir faire ses échanges d’oxygène», détaille le Dr Ahmed Moussa, néonatologiste au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine, qui a finalement dû l’intuber.
(TVA Nouvelles)
L’enfant a été opérée moins de trois jours après sa naissance. Une opération qui s’est très bien déroulée puisque moins de trois mois plus tard, Aurélie était de retour à la maison, quand souvent il faut plus de sept mois de convalescence.
Elle recevra de l’oxygène jusqu’à ses un an, le temps que ses poumons se développent. Elle a également un petit tube de gavage dans le nez, car elle n’a pas bien développé son réflexe de succion.
Aurélie aura une vie normale avec, peut-être, une capacité pulmonaire un peu réduite.
«On a quand même passé la moitié de la grossesse en ne sachant pas si elle allait survivre à ses dix premières minutes. Pour nous, c’est un miracle qu’elle soit là à Noël», conclut Mme Collerette.
Oui je crois que cela ne doit pas être évident de faire un tel choix.