Maintenant, on sait que les chats qui souffrent, s’isolent et cachent leurs douleurs, mais il est aussi vrai pour les chiens. C’est par instinct qu’ils agissent ainsi, pour ne pas montrer leur faiblesse devant les prédateurs. Même si les animaux domestiques souffrent en silence, il y a des symptômes qui peuvent nous avertir qu’il y a un problème
Nuage
Nos compagnons souffrent en silence
Photo Fotolia
Annie Ross
Certains croient que les animaux ne souffrent pas et qu’ils sont beaucoup plus tolérants que nous à la douleur. Il n’y a rien de plus faux.
Les animaux ressentent la douleur. Des études physiologiques et neurologiques ont permis de démontrer que les animaux ressentent la douleur d’une façon très semblable à la nôtre.
Malheureusement, les animaux souffrent souvent en silence.
Chez l’humain, la douleur est généralement apparente, car on se plaint beaucoup, on crie ou on pleure. Par contre, chez les animaux, la démonstration de la douleur est beaucoup plus subtile. Bien sûr, certains animaux s’expriment haut et fort par des gémissements, des grondements et des cris. Mais ils sont minoritaires.
La plupart des animaux sont plus silencieux que les humains face à la douleur. Ils ont une tendance naturelle à la cacher. En fait, c’est une question de survie. Dans la nature, les animaux ont intérêt à ne pas attirer l’attention des prédateurs…
Dans le confort de votre foyer, l’animal qui n’exprime pas sa douleur peut avoir mal.
Les signes physiologiques de la douleur
Les comportements associés à la douleur varient d’une espèce animale à l’autre, mais les signes physiologiques sont les mêmes: les pupilles se dilatent tandis que le cœur et la respiration accélèrent et que la pression sanguine augmente.
Lors d’une douleur aiguë et soudaine, même le chat ou le chien le plus costaud peut crier. On n’a qu’à penser à ce qui arrive quand on pile sur la queue de minou par inadvertance… Par contre, dans le cas de douleurs plus chroniques, plus lancinantes, l’animal devient généralement «silencieux».
Il faut donc être à l’affût de symptômes plus subtils chez votre animal.
Voici quelques-uns des changements de comportement associés à la douleur:
-
Il a tendance à s’isoler ou à se cacher;
-
Il perd l’appétit ou ne mange plus;
-
Il devient amorphe ou apathique ou a soudainement l’air «dépressif»;
-
Il n’a pas envie d’être touché ou manipulé, alors il grogne ou se plaint;
-
Il devient réticent à bouger;
-
Les chats arrêtent souvent de se toiletter et leur pelage perd son lustre et est plus «cotonné»;
-
Les chiens peuvent haleter;
-
Ils peuvent aussi sembler inconfortables, ne plus tenir en place, être agités ou encore, changer constamment de position;
-
Certains chats et chiens deviennent agressifs lorsqu’ils ont mal;
-
Dans le cas d’une douleur localisée, il peut lécher ou mordiller la zone douloureuse;
-
Dans le cas d’une fracture ou de douleurs articulaires, il peut boiter ou éviter de s’appuyer sur le membre blessé et même tenter de le cacher sous lui;
-
En cas de douleurs abdominales, certains chiens s’étirent en se tenant le dos courbé et les pattes antérieures étendues. On dit qu’ils sont en position de prière.
Le ronronnement chez les chats
Le ronronnement du chat ne signifie pas toujours qu’il est heureux et satisfait. Bien au contraire! Les chats peuvent ronronner quand ils ressentent de l’anxiété, de la peur ou de la douleur. Dans ces moments, le chat ronronne pour tenter de s’apaiser.
N’attendons pas et traitons la douleur rapidement
Il est donc de notre devoir, en tant que propriétaire d’animaux de compagnie, d’être à l’affût et de consulter le vétérinaire dès que des symptômes, même subtils, apparaissent. La science vétérinaire évolue et les traitements contre la douleur aussi.
http://www.journaldequebec.com
Deux ans passés, ma petites Canelle n’allait pas trop bien et, elle se cachait… Par chance elle a repris la santé très vite! Bon dimanche!
Merci Nuage d’avoir posté cet article. J’en avais lu pas mal sur internet et une dame qui connaît bien les chats m’avait parlé de se cacher, de ce silence aussi. J’en ai beaucoup appris et c’est ainsi que j’ai été assez attentive vis à vis de Paulette en fin de vie. Difficile de trier leurs sentiments dans les douleurs.
Encore merci, ton article est bien fait et vaut la peine de s’y attarder.
Bonne fin d’après-midi chez toi 🙂
Cela me fait plaisir, moi j’ai eu un chat qui a été empoissonné avant que je m’en rend compte il était trop tard car il est était souvent caché