Le problème


Bref, avoir des problèmes font partie de notre parcours de vie. Il ne faut pas voir cela négativement, mais plutôt comme quelque chose qui nous aide à devenir meilleur, que ce soit dans la tolérance, la patience ….
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Le problème

 

 »Le problème n’est pas que nous avons des problèmes, Le problème est de s’attendre à ne pas avoir de problèmes et de penser que d’avoir des problèmes est vraiment un problème »

Théodore Rubin

Le Saviez-Vous ► Top 8 des pilules aux pouvoirs incroyables qui existent vraiment


Déjà qu’on prend trop de médicament en voilà qui un ou deux seraient utiles sous certaines conditions , mais d’autres laissent à désirer.
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Top 8 des pilules aux pouvoirs incroyables qui existent vraiment

 

Depuis qu’on a vu Matrix, on se dit que le milieu pharmaceutique mondial déçoit légèrement avec ses gélules anti-ballonnements et ses cachets homéopathiques à la sauge.

N’existe-t-il donc pas des pilules un peu plus hors du commun ? des pilules incroyables qui font des miracles (à part le Viagra et la MDMA) ? Si. C’est le futur et c’est maintenant.

La pilule anti-alcoolisme

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Cette pilule ne permet pas à elle seule de « soigner » l’alcoolisme mais elle aide les personnes atteintes à moins boire. Accompagnée d’un suivi psychologique, elle peut s’avérer une béquille considérable, diminuant de plus de 60% la quantité d’alcool ingérée.

La pilule contraceptive (pour homme)

Parce que déjà bon, y’a pas de raisons qu’on s’y colle pas un peu, et puis aussi parce que selon un sondage 70% des mecs se disent prêts à faire l’effort si ils en ont la possibilité. Si la petite gélule n’est pas tout à fait au point, ça ne saurait tarder, plusieurs labo se tirant la bourre pour être les premiers à la sortir.

3- La pilule docteur qui t’envoie des mail

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On parle ici d’un tout petit robot, pas plus gros qu’un comprimé de vitamine. On l’avale et il prend plein d’infos sur votre santé qu’il envoie à une appli smartphone grâce au pouvoir des ondes. Pas besoin de batterie, cette gélule se crée sa propre énergie à partir de vos sucs gastriques. Eh ouais mon copain, le futur est déjà là. (Pour récupérer le robot par contre, vous aurez besoin d’une fourchette et d’un pince nez.)

4-  La pilule qui se souvient de vos mots de passe

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Si vous êtes du genre à oublier tous vos mots de passe, Motorola bosse depuis plusieurs mois sur une pilule à prendre tous les matins et qui vous permettrait de vous logger facilement partout. En quelques sortes, votre corps deviendrait le mot de passe. Le système fonctionne mais pour l’instant aucune commercialisation n’est prévue.

5- La pilule contraceptive (pour chien)

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Après celle pour mec, voici celle pour chien, ou plutôt chienne parce que là ce serait à la femme de s’y coller. Un peu contraignant certes mais une bonne alternative à la stérilisation chirurgicale, la castration ou la vasectomie, qui ne sont pas très très agréables pour la pauvre bête, il faut le reconnaître.

6- La pilule qui rend saoul

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Si vous voulez tester la pilule anti-alcoolisme, vous pouvez commencer par vous prendre une caisse avec la pilule qui rend saoul. L’alcool est transformé en poudre et compacté dans un petit cacheton qui vous rend saoul. On voit pas bien l’intérêt de se prendre une cuite en avalant une gélule avec de l’eau mais si ça vous fait marrer, vous en saurez plus par ici.

7- La pilule qui repousse les insectes

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Peut-être le médicament le plus utile de tout le bouzin, cette pilule commercialisée au Canada est censée pouvoir repousser les insectes. Efficace en 30 minutes, elle n’a semble-t-il aucun effets secondaires et repousse plein de petites merdes volantes comme les moustiques ou les nuées de midges. Dommage que ce ne soit pas vendu en Europe.

8- La pilule qui fait briller vos selles

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La frontière entre le génie et le débile profond est ténue et on vous laissera choisir si ces pilules de feuilles d’or qui font briller vos étrons tombent dans la première ou la seconde catégorie. Personnellement on a la réponse mais on préfère vous laisser juger.

Alors ce soir on pense bien à prendre ses petites gélules avant d’aller au lit, d’accord ?

Source : Oddee

http://www.topito.com

100 ans plus tard, un regard scientifique sur l’épave de l’Empress of Ireland


L’an dernier, des archéologues ont divulgué l’intention d’étudier le paquebot de l’Empress of Ireland Un naufrage, aussi important que celui du Titanic, non pas causé par un iceberg, mais par un charbonnier. Un tombeau emprisonnant plus d’un millier de personnes sous les vagues du St-Laurant
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100 ans plus tard, un regard scientifique sur l’épave de l’Empress of Ireland

 

Un texte d’André Bernard

Pour la première fois depuis le naufrage de l’Empress of Ireland, le 29 mai 1914, une équipe d’archéologues subaquatiques de Parcs Canada mènent une étude approfondie de l’épave depuis le printemps dernier. 

Coulée par un charbonnier norvégien dans l’estuaire du Saint-Laurent, au large de Pointe-au-Père, l’épave est devenue un site historique national en 2009.

C’est une épave connue, localisée, visitée et… dépouillée. Des milliers de plongées se sont faites autour et à l’intérieur du navire. Des plongeurs en ont rapporté des objets, des photos et des vidéos. D’autres, malheureusement, y ont laissé leur vie.

Malgré le fait que le paquebot ait coulé il y a 100 ans, jamais l’épave n’a fait l’objet d’un examen archéologique complet.

Le défi est imposant, car l’épave est immense. L’Empress of Ireland mesure près de 175 mètres de long et 20 mètres de large.

L'épave de l'Empress of Ireland Photo :  Découverte

Une approche scientifique

Les connaissances dont on disposait à ce jour sur l’épave étaient principalement composées des observations qualitatives des plongeurs. Comme ces informations ne sont pas toujours colligées, diffusées ou validées avec des outils scientifiques, elles peuvent difficilement être utilisées pour évaluer l’état réel de l’épave.

« Nous avons une approche qui est scientifique. On va documenter, on va prendre des mesures – « répliquables » – pour avoir des données fermes qu’on va pouvoir partager. » — Charles Dagneau, archéologue subaquatique à Parcs Canada

Les archéologues ont effectué de premières plongées au printemps et à l’été 2014. L’étude archéologique de l’épave vise à mieux comprendre comment le site s’est formé et comment l’épave évolue dans le temps.

Empress of ireland Photo :  Découverte

Champ de débris

À l’aide de sonars latéraux et de robots sous-marins, les archéologues ont notamment étudié le fond marin tout autour de l’épave, sur une surface de 8 km2. Sur le plan archéologique, la dispersion des débris au fond de l’eau peut révéler la course du navire après l’impact.

« Les débris ne sont pas répartis sur une zone aussi grande qu’on pensait. En fait, ils sont concentrés directement autour de l’épave. Le navire a probablement coulé très près de l’endroit où il a été heurté par le Storstad. » — Charles Dagneau, archéologue subaquatique à Parcs Canada

Empress of Ireland Photo :  Découverte

Le gouvernail

Les archéologues se sont aussi intéressés à plusieurs composantes du navire, dont le gouvernail. Durant la commission d’enquête qui a suivi le naufrage, des questions ont été soulevées à propos de la manoeuvrabilité de l’Empress of Ireland et de son gouvernail, sans toutefois conclure qu’il a joué un rôle dans l’accident.

« La forme exacte du nouveau gouvernail qui a été changé quelque temps après la construction est inconnue. Donc, sous l’eau, on a pu voir la forme générale, prendre des mesures directes, l’épaisseur des différents renforts. Ce sont des éléments nouveaux, inconnus jusqu’ici. » — Charles Dagneau, de Parcs Canada

L'épave de l'Empress of Ireland Photo :  Découverte

L’état de la structure

Les archéologues ont également mesuré l’état des structures du navire à l’aide des plus récentes données captées en 2013 par les sondeurs multifaisceaux du service hydrographique du Canada, à Mont-Joli.

« Les structures importantes du navire sont en bon état, en bien meilleur état que ce qu’on croyait, sur la base de ce que les plongeurs nous disaient. » Charles Dagneau, de Parcs Canada

Le travail archéologique doit se poursuivre et, avec lui, on compte en apprendre toujours un peu plus sur le navire et sur l’accident qui a causé la mort d’au-delà de 1000 voyageurs et membres d’équipage.

Empress of Ireland Photo :  Découverte

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238 morts entre 2001 et 2012 Ces jouets dangereux pour vos enfants


Les enfants aiment les jouets  et c’est toujours un plaisir de voir leur œil brillant , mais quand certain jouets peuvent causer des blessures graves, voir mortel, c’est un pensez-y bien. Surtout, qu’il y a des jouets qu’on ne peut retrouver dans les magasins à cause de leur dangerosité, peuvent s’acheter en ligne, c’est dramatique
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238 morts entre 2001 et 2012

Ces jouets dangereux pour vos enfants

 

Ces jouets dangereux pour vos enfants

Crédit photo : capture d’écran, rapport Trouble in Toyland

Agence France-Presse

Des figurines Disney trop petites ou une barrette Hello Kitty contenant des phtalates sont parmi les jouets épinglés en 2014 comme dangereux par une organisation américaine de consommateurs qui salue les progrès en matière de sécurité, mais appelle à la vigilance.

À lire: le rapport complet du l’association US PIRG

L’association US PIRG qui publiait lundi, à moins d’un mois de Noël, son 29e rapport annuel «Trouble in Toyland» («Problèmes au pays des jouets») sur la dangerosité des jouets, s’est alarmé qu’on «puisse encore trouver des jouets dangereux ou toxiques dans les rayons américains».

«Des progrès ont été réalisés», a noté Sujatha Jahagirdar, l’une des responsables de l’association lors d’une conférence de presse, en pointant des lois récemment votées.

Néanmoins, le rappel de plus de 11 millions de jouets en 2013 montre que la vigilance des autorités et du public est toujours nécessaire, a ajouté l’association.

Quelque 25 jouets en vente en magasin ou en ligne, testés et épinglés par l’association, se divisent en plusieurs catégories: les toxiques, avec des taux trop élevés de phtalates, de plomb ou de chrome, ceux trop petits avec lesquels un enfant peut s’étouffer, les jouets aimantés trop puissants qui, avalés, peuvent créer des lésions internes, et des jouets dont les piles peuvent trop facilement être retirées et avalées.

L’association a ainsi trouvé, sans étiquette d’avertissement de danger pour les plus petits, un ensemble de figurines Disney Junior Doc McStuffins qui peuvent se casser en petits morceaux et être ainsi avalées.

Des étoiles de shérif d’une panoplie contenaient en trop grande quantité des taux de plomb, nuisible à la santé, des petits bijoux Hello Kitty ou un canard de bain en plastique présentaient des taux de phtalates – un produit qui assouplit le plastique – au-dessus des limites autorisées, allant jusqu’à 200 fois la limite pour un sac à dos Dora l’exploratrice.

Une chaîne aimantée Buckyballs, interdite à la vente, pouvait encore s’acheter en ligne, a encore remarqué l’association.

Le rapport peut être lu sur le site www.uspirg.org. Quelque 80% des jouets vendus aux États-Unis sont importés.

L’association des fabricants de jouets (Toy Industry Association) a de son côté contesté les tests, affirmant que «tous les jouets vendus aux États-Unis doivent être conformes à des normes très strictes».

«Sur les trois milliards de jouets vendus chaque année aux États unis, un dixième d’un pour cent est sujet à rappel», a affirmé à l’AFP Rebecca Mond, directrice chargée des affaires fédérales pour les fabricants.

Selon l’agence fédérale de protection des consommateurs, 238 enfants de moins de 15 ans sont morts entre 2001 et 2012 dans des accidents dus à des jouets, dont 40% par asphyxie.

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Dans l’espoir de le voir ressusciter Une femme laisse son mari se décomposer durant six mois


Une dame qui aurait bien besoin d’un petit suivi en psychiatrie, mais on parle de famille, donc, les autres membres n’ont pas plus réagit au comportement de la femme du défunt
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Dans l’espoir de le voir ressusciter

Une femme laisse son mari se décomposer durant six mois

 

Une femme laisse son mari se décomposer durant six mois

Crédit photo : archives Agence QMI

Par Agence QMI

Dans l’espoir de le voir ressusciter, la famille de Peter Wald a laissé le corps de l’homme, décédé subitement, se décomposer dans son lit pendant plus de six mois.

Le Toronto Star a rapporté que sa famille de Hamilton en Ontario croyait sincèrement que Peter Wald, 52 ans, allait se relever d’entre les morts, car elle priait pour lui chaque jour.

«Nous avions confiance en Dieu. Nous nous disions: d’accord Seigneur, tu sais mieux que nous ce qu’il faut faire», a déclaré Kaling Wald, l’épouse de Peter.

Lorsque les voisins, étonnés de ne plus voir M. Wald lui ont demandé où était passé son mari, celle-ci leur répondait «il est entre les mains de Dieu maintenant».

C’est finalement le shérif de la localité, venu expulser la famille pour non-paiement de l’hypothèque depuis plusieurs mois, qui a fait la sinistre découverte.

Le récit a permis de comprendre que Peter Wald était diabétique. Son pied gauche s’était infecté et malgré tout il refusait de se rendre à l’hôpital pour recevoir des soins. L’homme est tombé dans le coma, et quelques jours plus tard, sa femme a remarqué que son estomac gonflait et que le corps avait pris une rigidité cadavérique.

Kaling Wald a alors recouvert son mari de couvertures, a cadenassé la porte de la chambre et a scellé celle-ci avec du ruban adhésif pour éviter que la famille ne soit importunée par les odeurs de décomposition.

Sans pouvoir identifier les raisons exactes du décès à cause de l’état de putréfaction du cadavre, les experts croient que Peter Wald serait mort de causes naturelles aux alentours du 20 mars 2013. Le corps aurait finalement été découvert le 17 septembre.

Lundi, Kaling Wald a plaidé coupable pour non-notification à la police ou au coroner du décès de son époux. Elle a été condamnée avec sursis, et est soumise à une période de probation de 18 mois.

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Vers une liberté d’expression limitée sur Facebook?


Personnellement, je pense qu’on peut dire des choses qui nous touchent sans pour autant être vulgaire ou menaçant dans un langage cru. C’est normal d’exprimer notre mécontentement, mais pas au détriment des autres. Je crois que pour se donner le droit de l’expression, il faut aussi accepter d’être responsable de nos dires et de subir les conséquences si cela pourrait porter préjudice a d’autres
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Vers une liberté d’expression limitée sur Facebook?

 

Vers une liberté d'expression limitée sur Facebook?

Photo Fotolia

Chantal Valery

 

WASHINGTON – La Cour suprême des États-Unis est apparue prête lundi à porter un coup à la sacro-sainte liberté d’expression, quand il s’agit de menaces de mort proférées sur Facebook à la manière d’une chanson de rap.

À la manière d’Eminem et d’autres rappeurs renommés, Anthony Elonis s’était mis à poster des menaces de mort sur son compte Facebook quand sa femme l’a quitté après sept ans de mariage.

«Il y a une manière de t’aimer mais des milliers de te tuer. Je n’aurai pas de repos, tant que ton corps ne sera pas en morceaux, baignant dans le sang, de ses plaies agonisant. Dépêche-toi, crève, salope!», écrivait-il notamment sur le réseau social.

Mais Anthony Elonis prétend que ses messages n’avaient qu’une vertu «thérapeutique» après la rupture conjugale et qu’il n’avait jamais eu la moindre «intention» de tuer, au même titre que les chanteurs de rap aux textes souvent violents.

À l’audience, la majorité de la Cour suprême n’a pas semblé le croire.

Cette affaire «apparaît comme une marche à suivre pour menacer son époux», a résumé le juge Samuel Alito: il suffit d’écrire des propos violents, de «les mettre en rimes, de prétendre que vous êtes un artiste et vous êtes exempté de toute poursuite judiciaire».

Pendant une heure de débats, la haute Cour s’est d’abord demandée si les textes de M. Elonis constituaient une «vraie menace» passible de poursuites judiciaires.

Les neuf juges de la haute Cour, dont aucun ne semble avoir de compte Facebook, doivent dire s’il est possible de tout écrire sur les forums, clavardages et autres publications en ligne, ou si le Premier Amendement de la Constitution américaine qui protège la liberté d’expression ne s’applique pas à tout prix.

Dans cette affaire susceptible d’avoir des répercussions sur les violences et harcèlements sur internet, le gouvernement Obama, soutenu par des associations contre les violences domestiques, argue que la loi définit

«les vraies menaces, comme des déclarations qu’une personne raisonnable peut interpréter comme l’expression sérieuse d’une intention de nuire».

Proposition d’une «zone tampon»

Pour le juge Stephen Breyer, il suffit de «savoir que vous postez une vraie menace» sur internet, et c’était le cas.

«On a affaire à un langage très virulent, a fustigé le président de la Cour suprême John Roberts, estimant qu’un jury pouvait être considéré comme «une personne raisonnable» digne de confiance pour définir «une vraie menace». L’ex-femme d’Anthony Elonis «avait peur, est-ce que cela ne suffit pas pour prouver son intention?».

Visiblement soucieux des conséquences pour la liberté d’expression que pourrait avoir une décision défavorable au mari, le juge Roberts s’est cependant interrogé sur l’effet que cela pourrait avoir sur «un adolescent raisonnable sur internet» ou encore sur la créativité de rappeurs comme Eminem.

Lorsqu’il demandait si le chanteur devait «être poursuivi», l’avocat de l’administration Obama, Michael Dreeben, a rétorqué que l’interprétation du gouvernement n’affectait pas «la liberté de création dans le rap».

La juge Elena Kagan a suggéré que la Cour suprême fixe une sorte de «zone tampon» pour l’application du Premier amendement, «car nous ne voulons pas réfréner les comportements innocents».

La plupart de ses messages virulents de M. Elonis s’adressaient à son ex-femme mais d’autres visaient explicitement une policière du FBI venue l’interroger, les installations du parc d’attractions qui l’avait licencié, ou encore les écoles primaires du quartier qu’il menaçait de «la fusillade la plus haineuse jamais imaginée».

Un juge de première instance, confirmé en appel, l’avait condamné à trois ans et demi de prison et trois ans de liberté surveillée. Un jury populaire avait considéré que ses textes constituaient «une vraie menace».

La décision de la haute Cour sera rendue vraisemblablement en juin.

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Vert, à la vie à la mort


. De la vie à la mort, nous laissons une empreinte écologique, et la façon que nous vivons et que nous mourrons en fait toute la différence. Bon, moi qui a toujours voulu être enterrée dans un linceul, j’apprends que c’est possible au Canada SAUF au Québec. Mais en aucun cas, je ne voudrais réduite par le feu, mais bien enterré sans embaumement
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Vert, à la vie à la mort

 

Un texte de Catherine Mercier

 

Recycler, composter, conduire un véhicule hybride. On ne compte plus les gestes, petits ou grands, qui nous permettent de faire notre part pour la planète. Des gestes bien intégrés au quotidien. Mais comment faire preuve de cohérence et transposer ce souci de l’environnement jusqu’aux rituels funéraires?

Quel choix s’offre donc à ceux qui souhaitent partir en laissant le moins de traces possible?

« En ce moment, les questions environnementales, écologiques, sont en train de devenir ce qui est sacré pour notre société. » Julia Duchastel-Légaré, vice-présidente de la maison funéraire Alfred Dallaire MEMORIA

Polluer à petit feu

Longtemps perçue comme une solution plus écologique, la crémation a connu un boom de popularité sans précédent au cours des 50 dernières années. Interdite par l’Église jusqu’en 1963, elle est désormais le premier choix d’une majorité de Canadiens.

Incinération

Mais s’il est vrai que la crémation permet une occupation de l’espace beaucoup moins grande que l’inhumation, elle n’est pas sans impact pour l’environnement. Selon une étude d’un professeur de l’Université de Melbourne en Australie, chauffer un four crématoire pour brûler un seul corps produirait 160 kg de gaz à effet de serre.

Et ce n’est pas tout : le cercueil incinéré avec la personne contient souvent du métal, tout comme… le corps lui-même! On peut penser aux amalgames dentaires, dans lesquels on retrouve du mercure. Une fois relâché dans l’atmosphère, ce métal hautement toxique se dépose au sol, dans l’eau et s’accumule dans la chaîne alimentaire.

En 2006, 16 % de la pollution au mercure du Royaume-Uni était liée à la crémation des amalgames dentaires. Le gouvernement a pris les grands moyens et forcé l’industrie à se doter de filtres ultraperformants. L’objectif de réduire cette pollution de moitié a été atteint en 2012.

Mais il a fallu y mettre le prix : ces filtres coûtaient 142 000 euros chacun.

En Suède et au Danemark, on est carrément remonté aux sources du problème. Depuis 2008, les amalgames dentaires contenant du mercure y sont interdits.

L’inhumation, pas si verte qu’on pourrait le croire

Un enterrement écologique

L’enterrement standard peut s’avérer, lui aussi, très polluant. Un cercueil en métal ou en bois exotique viendra tout de suite alourdir l’empreinte écologique du défunt. Sans compter que le cimetière, lieu du repos éternel, n’est pas toujours le parc naturel que l’on croirait. Dans un cimetière standard de 10 acres se trouveraient assez de bois de cercueil pour construire 40 maisons, près de 1000 tonnes de métal enfoui dans le sol et 20 000 tonnes de ciment dans les voûtes souterraines.

Que faire alors?

Se renseigner, poser des questions sur les produits écologiques.

« Quand survient un décès, c’est brutal, c’est une décision qui se prend rapidement », explique Julia Duchastel-Légaré. Difficile parfois pour le personnel des maisons funéraires de savoir si le défunt avait la fibre écolo.

« Quand les gens viennent faire des préarrangements chez nous, dans un contexte beaucoup moins émotif, où ils ont le temps de réfléchir à ce qu’ils veulent, alors là, c’est sûr qu’on voit ces questions-là poindre et les gens nous demandent ces produits. » — Julia Duchastel-Légaré, vice-présidente de la maison funéraire Alfred Dallaire MEMORIA

Des urnes écologiques, faites de matériaux biodégradables et fabriquées ici, sont désormais disponibles. Diane Bisson, une designer industrielle qui travaille en collaboration avec la maison Alfred Dallaire MEMORIA a d’ailleurs développé une urne de glace.

« L’urne de glace, c’est l’immatérialité. Je me disais : « Quel est le matériau qui me permet d’obtenir zéro impact? » De l’eau! ».

Une urne de glace

Des cercueils écologiques, exempts de métal et faits de bois issu de forêts bien gérées, sont également disponibles.

Leurs laques ne contiennent pas de produits toxiques, leurs tissus de rembourrage sont faits de fibres naturelles, non blanchies.

Certaines maisons offrent des funérailles vertes de A à Z : pas de vaisselle jetable au buffet, des signets en papier recyclé, le transport en voiture hybride.

Être ou ne pas être embaumé?

L’embaumement, popularisé d’abord aux États-Unis, est une pratique qui nécessite l’emploi de produits tels le formaldéhyde. Celui-ci permet de donner aux morts un visage de vivant. Or, le formaldéhyde est un cancérigène reconnu… pour les vivants! Des études ont démontré les impacts négatifs qu’il avait, notamment, sur la santé des travailleurs en thanatologie.

Les 8 à 10 litres de produits formolés nécessaires à l’embaumement d’une seule personne se retrouvent ensuite dans le sol et la nappe phréatique en cas d’inhumation, ou dans l’air, lors de la crémation. Joint au téléphone, Michel Kawnik, président de l’Association française d’information funéraire est formel : il s’agit d’un poison.

« Le formol devrait être interdit dans les cas de crémation, car celle-ci transforme les produits formolés en dioxine, des molécules cancérigènes, qui perturbent la fertilité. »

Une table d'autopsie

En France, les services d’embaumement, qu’on appelle là-bas thanatopraxie, sont relativement nouveaux. Les salons funéraires, tels qu’on les connaît en Amérique du Nord, y sont apparus il y a une vingtaine d’années. Ailleurs en Europe, hormis dans les pays anglo-saxons, l’embaumement est une pratique qui reste marginale, sinon carrément interdite.

Michel Kawnik reconnaît toutefois qu’elle s’avère nécessaire dans certains cas, comme le rapatriement d’un corps, ou lorsqu’une famille choisit de garder la dépouille à la maison pour les rites funéraires.

« Quand la température est élevée, qu’on est en présence d’enfants, l’embaumement, c’est très bien », dit-il.

Mais en général, d’autres options existent. « On peut employer de la glace carbonique, qui va congeler le corps, ou encore utiliser une rampe réfrigérante ». Ces lits de métal, qui fonctionnent à l’électricité, sont utilisés en France tant à domicile que dans les centres de soins.

Au Québec, Julia Duchastel-Légaré note que la crémation sans embaumement préalable est en hausse.

« De pouvoir venir faire un dernier adieu à la personne avant une crémation et d’assister à ça, sans embaumement, c’est une demande qui a triplé dans les dernières années chez nous. »

« C’est sûr que ça coûte beaucoup moins cher quand il n’y a pas d’embaumement, mais c’est aussi plus écologique. Alors souvent, nous, ce qu’on essaie de faire, c’est de montrer aussi que les solutions écologiques ne sont pas nécessairement plus coûteuses. » — Julia Duchastel-Légaré, vice-présidente de la maison funéraire Alfred Dallaire MEMORIA

Depuis quelques années, des produits plus écologiques pour l’embaumement sont apparus sur le marché, mais selon plusieurs thanatologues, ils n’offrent pas le même résultat que les produits formolés. Toujours apprécié, le formaldéhyde a aussi l’avantage d’être très peu coûteux.

Un enterrement écologique

Quand le gazon est plus vert chez le voisin

Au Canada, les lois entourant les services funéraires et les enterrements varient d’une province à l’autre. Ainsi, l’une des façons les plus vertes de reposer éternellement est interdite au Québec. Pour réduire au maximum son empreinte écologique, on peut choisir d’être inhumé sans cercueil, simplement dans un linceul. C’est possible dans toutes les provinces canadiennes, sauf au Québec, où un cercueil est absolument nécessaire.

En Colombie-Britannique et en Ontario, notamment, il existe des cimetières entièrement verts, où tout a été pensé pour que la mort soit la moins polluante possible. Chez nos voisins du sud, on compte une cinquantaine de cimetières de ce type.

Et s’il y avait une autre option?

On l’appelle hydrolyse alcaline, biocrémation, résomation… et plusieurs sont convaincus qu’il s’agit de la voie de l’avenir. Exactement comme lors de crémation par le feu, le processus final donne des fragments d’os, mais pour le même résultat, on utilise huit fois moins d’énergie.

Comment ça fonctionne? Le corps est déposé dans un grand récipient muni d’un couvercle scellé auquel on ajoute 300 litres d’eau ainsi qu’un mélange d’hydroxyde de sodium et de potassium. L’eau circulera autour du corps et la température du récipient sera maintenue à près de 98 degrés Celsius pendant 12 heures. Drew Gray, de Prince Albert en Saskatchewan, est le premier thanatologue à s’être doté de cette machine au Canada.

« Quand un animal meurt dans la forêt, l’alcalinité du sol, l’humidité, les précipitations feront en sorte qu’au bout d’un certain temps, il ne restera que le squelette. C’est exactement la même chose qui se passe avec l’hydrolyse alcaline. »

À la fin du processus, il ne reste dans l’eau que les composants de base que l’on retrouve dans le corps humain, dont des acides aminés, des peptides, du sel.

Un corps au moment de l'autopsie Photo :  iStocktphoto

M. Gray a installé ce nouvel équipement en 2012, car sa maison funéraire était située trop près d’un quartier résidentiel. Impossible pour lui d’obtenir le permis pour un crématoire.

À sa grande surprise, il n’a pas eu à se battre pour faire accepter ce nouveau procédé.

« La province de la Saskatchewan était très en avance sur moi, les lois avaient déjà été adaptées. On ne parlait plus de crémation par les flammes, mais plutôt par la chaleur ».

La température étant beaucoup plus basse que lors d’une crémation par le feu, aucun danger que le mercure des amalgames dentaires ne se transforme en gaz. Il pourra être récupéré et traité en conséquence. Le procédé est également disponible en Ontario, et bientôt, au Québec.

Entre-temps, une autre façon de réduire son empreinte écologique dans la vie comme dans la mort serait peut-être de recycler la chaleur des crématoires, comme au Danemark, où elle sert à chauffer des maisons et des écoles.

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