Les caméras de surveillance qu’on peut consulter via Internet pour la maison, les garderies, au travail et ailleurs donne un sentiment de protection. Rien n’est certain, surtout si les gens ne mettent pas un mot de passe. Je trouve que la méthode est peu conventionnelle, mais mérite quand même un pensez-y bien.
Nuage
Insecam.com Souriez, on vous regarde dans votre caméra de sécurité Baptiste Zapirain
Photo Insecam.com
Un site web expose les images de milliers de caméras de surveillance dans le monde, y compris des dizaines placées au sein de foyers québécois.
«Je n’ai aucune autre idée pour expliquer aux millions d’utilisateurs de ces caméras IP l’importance de changer le mot de passe par défaut», a expliqué au Journal l’administrateur anonyme d’Insecam.com, basé à Moscou selon plusieurs sites spécialisés.
Un Montréalais en train de consulter sa tablette dans son sofa, des clients discutant au rayon peinture d’un magasin, une vue sur la glissade d’une salle de jeux pour enfants… Depuis cet été, Insecam.com permet d’accéder en quelques clics à des images censées appartenir à la vie privée des Québécois, vues par l’œil de leurs propres caméras de surveillance.
Hier, une trentaine de ces caméras installées à Montréal étaient consultables.
Il s’agit à chaque fois de caméras IP, donc connectées à internet. Et aucune n’était protégée par un mot de passe ou alors avec un code générique facile à pirater du genre 12345.
Coordonnées
Leurs images sont accompagnées des coordonnées approximatives de ces caméras: un code postal, une latitude et une longitude. C’est cependant insuffisant pour repérer l’adresse exacte de ces caméras: toutes celles de Montréal pointent les coordonnées de l’antenne du Mont-Royal, par exemple.
L’administrateur assure qu’il cherche uniquement à sensibiliser les utilisateurs au problème. Sur son site, il les invite à lui envoyer un courriel pour faire retirer les images. Mais il leur conseille surtout de mettre un mot de passe.
Sa tactique semble fonctionner.
«Les médias ont créé une panique. Et dans ma base de données de 160 000 caméras, avec des mots de passe inchangés, il n’en reste plus que 63 000», affirme-t-il.
En une semaine, on est passé de plus de 1000 caméras consultables au Canada à moins de 300. À Montréal, il y en a trois fois moins qu’avant.
Au Québec, plusieurs experts demandent aux utilisateurs de se soucier de la sécurité de leurs images.
«Je n’en reviens pas que les gens ne soient pas conscientisés sur les caméras qu’ils installent», s’inquiète Éric Baillargeon, un spécialiste en communication et marketing sur internet.
Sécurité nationale
«Avoir des images d’une garderie, ça facilite le travail de kidnappeurs», mentionne-t-il à titre d’exemple.
Il affirme avoir vu des images captées depuis des caméras filmant le barrage de la Baie-James, n’hésitant pas à évoquer un «problème de sécurité nationale».
Le Journal, qui a vu ces images, n’a toutefois pas pu confirmer leur localisation. Et hier, plus aucune caméra en provenance de la Baie-James n’était visible sur le site Insecam.
«C’est sûr qu’une caméra IP est plus simple et moins chère à installer qu’une caméra en réseau fermé», admet-il.
Pierre Trudel, professeur de droit à l’UQAM et blogueur au Journal, estime que «l’existence d’un tel site indique la nécessité pour ceux qui installent des caméras de surveillance IP de bien analyser les enjeux et les risques de sécurité».
J’ai fait mon billet de la semaine dernière sur le même sujet, je ne veux pas de ces objets chez moi.
Bises
peut on avoir la possibilité de mieux géolocaliser les webcams pour avertir les propriétaires des lieux. En effet sur le site la géolocalisation est très aproximative
cordialement