Le courage de vivre


Est-ce que cela vaut la peine de se stresser toute la journée ? Un chat lui fait quoi de ses journées … il est zen !!!
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Le courage de vivre

 

 

« Au plus profond de nous, nous sommes tous motivés par les mêmes urgences. Les chats ont le courage de vivre sans s’en préoccuper. »

Jim Davis

Ce qui se passe dans cette assiette est absolument irréel… Cet animal n’est pas ce qu’il semble être !


La vidéo montre sa techniques mais les photos sont vraiment impressionnantes. On croirait vraiment des bols de soupes avec des vrais poissons,
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Ce qui se passe dans cette assiette est absolument irréel… Cet animal n’est pas ce qu’il semble être !

Keng Lye est un artiste basé a Singapour. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a un certain talent…

 

Il attrappe des poissons de toutes les couleurs et les emprisonne dans des bols et des assiettes

Pourtant, tous ces animaux n’ont rien de réel, contrairement à ce qu’on pourrait penser. Moi, j’ai vraiment été bluffé !

En fait, Keng Lye est passé maître dans l’art du trompe-l’-oeil. Ces oeuvres sont uniquement composées de peinture acrylique et de multiples couches de résine transparente.

Avec un sens et une maîtrise de la perspective tout bonnement incroyables, il parvient a un résultat si réaliste qu’on s’attendrait presque à voire ces poissons sauter de leurs prisons de verre et de porcelaine…

Vous aussi, vous avez mordu à l’hameçon ?

 

Ce poulpe en particulier est très impressionnant… On dirait qu’il va sortir de son bocal et étirer ses longues tentacules hors de l’eau !

 

Cette oeuvre a été réalisée en incorporant un élément en 3D au milieu de la peinture en résine, pour figurer la tête du poulpe qui est en partie hors de l’eau.

 

Voici ma préférée. Quand on pense que tout cela a été réalisé couche par couche, pour rendre au final cet effet incroyable de profondeur et de réalisme… Ca donne le vertige !

 

Croâââk.

 

Vous vous imaginez manger des sushis là-dedans ?

Regardez cette vidéos si vous voulez vous rendre compte du travail de titan que ces oeuvres représentent… On peut voir la façon dont il s’y prend, en temps réel.

Entrez la légende de la vidéo ici

http://www.demotivateur.fr

Le Saviez-Vous ► 11 novembre: ces mots qui sont nés dans les tranchées


Beaucoup d’articles sur le web sont émit sur la Guerre à l’occasion du Jour du Souvenir, pour se démarquer des autres, voici plutôt des mots, des expressions qui sont nés au moment des guerres ou que des combattants de divers pays, des gens de tous milieux se sont côtoyé
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11 novembre: ces mots qui sont nés dans les tranchées

 

Le chef du gouvernement, Georges Clémenceau, surnommé «le Tigre», arpente une tranchée lors d’une visite sur le front, en 1917. Crédits photo : ARCHIVES/AFP

«Avoir les jetons», «No man’s land», «Limoger» : tout un vocabulaire est né de la Grande Guerre, témoin de ce qu’ont vécu les millions de Poilus dans l’enfer du front. Le Figaro en a décortiqué quelques perles.

Les tranchées de la guerre 14-18 sont devenues, au fil des années, un creuset linguistique. Des hommes de tout âge, issus de milieux socio-culturels et de régions très disparates ont chacun, à leur manière, apporté une pierre à cet édifice linguistique. Régionalismes, langues étrangères ou jargons de tous les métiers ont façonné une langue que des millions de combattants ont utilisée dans l’enfer des tranchées.

Un langage représentatif de cette période qui porte les stigmates de conditions de vie difficiles, des corps éprouvés par le froid, la crasse et la faim. Derrière les termes universitaires, tels que dérivation, évolution sémantique ou procédés linguistiques, suinte la force vitale des désespérés. Avec le concours de Marie-Hélène Drivaud, directrice éditoriale du Robert, Le Figaro en a décrypté quelques exemples, dont certains ont été repris dans la littérature classique.

● Limoger

La dérivation est un procédé de création très commun. Elle peut se faire à partir d’un nom propre. C’est l’origine du verbe limoger apparu en 1916, d’abord terme argotique de l’administration militaire. C’est en effet à Limoges que le maréchal Joseph Joffre envoya les officiers d’état-major, jugés incapables, qui furent relevés de leurs fonctions au début de la guerre. Correspondant initialement à une punition, ce mot désignera par la suite une mesure de disgrâce, une mise à l’écart.

● Le bourdon

La métaphore est à l’œuvre pour caractériser les idées sombres qui étreignent les soldats. Ainsi apparaît, en 1915, l’expression «avoir le bourdon», née du rapprochement avec l’insecte, en référence à sa couleur sombre et au son grave qu’il émet lorsqu’il vole. La locution «avoir le cafard» découle du même processus.

● Avoir les chocottes

L’expression de la peur, émotion omniprésente au front, passe par le corps et les manifestations physiques de l’effroi. Ces expressions familières renvoient aux dents qui claquent, origine possible de chocottes (1916 ; les dents se choquent) et avoir les grelots (1915), ou aux intestins qui lâchent: «avoir les jetons» (1916 ; peut-être d’un sens de jeter «déféquer»). Il en va de même pour la locution «avoir la pétoche», apparue en 1918, issue de la famille de pet, dans le prolongement de péteux «lâche, poltron».

Blaise Cendrars, dans La Main coupée a écrit:

«— Je vous avais dit de faire des prisonniers. Et alors?… où sont-ils?… — Mais, mon capitaine… — Je vois ce que c’est, vous avez la tremblote… — Nous n’avons pas la pétoche, mais nous sommes comme des harengs dans la saumure. On ne peut pas bouger.»

● Q.G

Le besoin de communiquer rapidement et efficacement passe par différents procédés d’abrègement. En 1916, le quartier général, centre de décision, devient le «QG» et les dures conditions de vie dans les tranchées voient fleurir «le système D », né de débrouille. Le «jour J » comme «l’heure H » apparaissent en 1917 et font référence aux moments choisis pour lancer une attaque.

On peut lire dans Le Feu d’Henri Barbusse:

«L’adjudant commandant le détachement de territoriaux qui fait les corvées au Q. G. du C. A. — Au quoi? — Au quartier général du corps d’armée (…)»

 No man’s land

Le contact entre troupes alliées sur le front est l’occasion d’échanges linguistiques. Ainsi, en 1916, le territoire neutre mais dangereux situé entre les premières lignes des armées ennemies reçoit le nom de no man’s land, littéralement «terrain n’appartenant à personne» en anglais. Ce terme s’impose rapidement mais il reste peu répandu parmi les combattants qui lui préfèrent un autre emprunt, bled (1916). Ce mot d’origine arabe désigne en argot militaire un terrain nu, une étendue désolée et sauvage ; il est popularisé par les troupes servant en Algérie.

● Maxillofacial

Les sciences recourent fréquemment à la formation de mots savants à partir de racines gréco-latines. La chirurgie réparatrice doit mettre au point des techniques pour secourir les «gueules cassées», à la face ravagée. Ces graves blessures du visage sont à l’origine des débuts de la chirurgie maxillofaciale (1917).

Marc Dugain, La Chambre des officiers :

«— Pour tout dire, lieutenant, je suis dans l’attente de matériaux nécessaires à la reconstitution de votre maxillaire supérieur, et en particulier de votre palais qui, vous le savez, fait défaut. Pour cela, je ne vois pas d’autre méthode qu’une greffe osseuse. J’envisage de vous greffer des os humains.»

http://www.lefigaro.fr

Les premiers Paléoindiens étaient peut-être plus sédentaires


Vivre, il y a plus de 11 mille ans dans un endroit les plus froids de l’Amérique du Nord, a dû être vraiment une grande épreuve. Cette découverte des sépultures d’enfants, laissent à penser que les habitants étaient sédentaires et avaient des rites funéraires même si les morts sont des bébés
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Les premiers Paléoindiens étaient peut-être plus sédentaires

 

Ces ossements des plus jeunes Paléoindiens jamais découverts... (Photo Bernard Brault, Archives La Presse)

Ces ossements des plus jeunes Paléoindiens jamais découverts en Amérique du Nord ont été mis au jour en 2013. Ci-dessus un glacier en Alaska.

Photo Bernard Brault, Archives La Presse

Agence France-Presse
WASHINGTON

Les Paléoindiens étaient peut-être un peu plus sédentaires qu’on ne le pensait et pratiquaient des rites funéraires plus sophistiqués, suggère la découverte des restes de deux nouveau-nés en Alaska datant d’environ 11 500 ans.

Ces ossements des plus jeunes Paléoindiens jamais découverts en Amérique du Nord ont été mis au jour en 2013 sur le site d’une excavation effectuée près de la rivière Tanana dans le centre de l’Alaska, où avaient été déjà trouvés en 2010 les restes calcinés d’un autre enfant âgé de trois ans, précise l’étude publiée dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

Or le fait que ces trois enfants aient été enterrés ou incinérés au même endroit pourrait indiquer que ces peuplades de chasseurs-cueilleurs étaient moins nomades qu’on ne le pensait jusqu’alors.

Ces trois morts rapprochées au sein d’un groupe nomade de la fin de la dernière grande période glaciaire montrent aussi que les Paléoindiens auraient pu souffrir du froid et de la faim.

Ces découvertes donnent également un nouvel éclairage sur leurs rites funéraires et leur organisation sociale.

Les chercheurs ont découvert que la sépulture circulaire contenait des pointes de pierre biface destinées à des flèches ou à des lances, les plus anciennes jamais découvertes en Amérique du Nord, confirmant les théories sur la forme des armes utilisées par les premiers Paléoindiens.

«La présence de ces objets pourrait par exemple montrer l’importance des matériels de chasse dans les cérémonies de sépulture», relève Ben Potter, chercheur à l’Université d’Alaska à Fairbanks et principal auteur de ces travaux.

Les chercheurs ont aussi trouvé des restes de poisson ressemblant au saumon et des restes d’écureuil indiquant que le site était probablement occupé entre juin et août, ce qui détermine la période de l’année au cours de laquelle les enfants sont morts et ont été enterrés.

Cette découverte «pourrait déboucher sur une nouvelle compréhension de la manière dont ces premières sociétés préhistoriques étaient structurées, les difficultés auxquelles elles étaient confrontées pour survivre et la manière dont elles traitaient leurs plus jeunes membres et aussi comment elles voyaient la mort».

Les ossements des deux nouveau-nés ont été mis au jour dans une fosse située à 37,5 centimètres sous le foyer d’un ancien lieu d’habitation, où avait été incinéré le premier enfant.

La datation au radiocarbone de ces restes les fait remonter à 11 500 ans et montre une courte période entre la crémation et l’enterrement des deux nouveau-nés, peut-être trois mois.

Ces scientifiques ont également examiné les bourgeons dentaires et les squelettes pour déterminer le sexe et l’âge des enfants au moment de leur mort: un avait survécu quelques semaines après la naissance, tandis que l’autre était mort-né.

http://www.lapresse.ca

La montre Graves vendue pour un prix record


Cela aussi c’est une chose que je ne comprends pas vraiment de dépenser une fortune pour des objets. Bon, ces choses ont une histoire, sont souvent très belles et son uniques, mais delà à dépenser des millions, c’est aberrant. Cela doit être cela la misère des riches
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La montre Graves vendue pour un prix record

 

La montre était convoitée par cinq enchérisseurs dans... (PHOTO FABRICE COFFRINI, AFP)

 

La montre était convoitée par cinq enchérisseurs dans la salle d’un palace genevois, qui se sont affrontés pendant 15 minutes de suspense.

PHOTO FABRICE COFFRINI, AFP

Marie-Noëlle BLESSIG
Agence France-Presse
GENÈVE

La montre de poche Graves fabriquée par l’horloger genevois Patek Philippe dans les années 30, a confirmé mardi soir son statut de montre la plus chère du monde, atteignant le montant record de 24 millions de dollars, au cours d’une vente aux enchères à Genève organisée par la maison Sotheby’s.

Clou des ventes aux enchères de novembre organisées par les grandes maisons Sotheby’s, Christies et Antiquorum, la montre Graves, du nom du banquier new-yorkais Henry Graves, qui l’avait commandé à Patek Philippe, a «confirmé son statut de garde-temps le plus cher de l’histoire des enchères» en atteignant 24 millions USD et en battant le record de 11 millions USD qu’elle avait déjà établi en 1999, a indiqué Sotheby’s.

La maison d’enchères tablait avant la vente de mardi sur une estimation de 15 millions USD qui a été largement dépassée.

La montre était convoitée par cinq enchérisseurs dans la salle d’un palace genevois, qui se sont affrontés pendant 15 minutes de suspense.

Le commissaire priseur a abaissé le marteau à 21,3 millions USD. Avec la commission, l’acheteur, qui est resté anonyme, devra s’acquitter de 24 millions de dollars pour emporter sa précieuse acquisition.

La «Supercomplication Henry Graves» est la montre la plus complexe au monde entièrement fabriquée à la main.

Elle a gardé ce statut de montre la plus complexe du monde pendant 56 ans et a ensuite été supplantée par d’autres montres fabriquées à l’aide d’ordinateur.

La montre «super star»

«Le prix record atteint ce soir confirme le statut de superstar de la Supercomplication Henry Graves. Bien plus qu’une montre, c’est une icône du XXe siècle, un chef-d’oeuvre qui transcende la discipline de l’horlogerie et s’élève au rang de l’art», ont déclaré Tim Bourne, Directeur mondial du Département de la Haute Horlogerie de Sotheby’s et Daryn Schnipper, Présidente du Département de Haute Horlogerie de Sotheby’s, à l’issue de la vente.

En 1925, le banquier new-yorkais Henry Graves, grand amateur de montres, a passé commande à Patek Philippe de la montre au mécanisme le plus complexe au monde. Il a fallu trois ans de recherches et cinq ans de fabrication pour mettre au point ce chronographe de poche en or à répétition des minutes avec carillon Westminster.

De la taille d’une demi-orange un peu aplatie, cette montre pèse plus de 500 grammes.

Parmi les 24 complications du mécanisme de la montre, figurent un calendrier perpétuel, des phases de la lune, un temps sidéral, une réserve de marche et les indications d’heure pour le lever et le coucher du soleil à New York.

La montre faisait partie de la collection d’un musée américain Time Museum, qui a fermé ses portes dans les années 90.

Toute la collection du musée, y compris la Graves, comme la surnomme les experts, a été vendue aux enchères en décembre 1999 à New York. Estimée à l’époque entre 3 et 5 millions de dollars, la montre avait finalement été vendue pour 11 millions de dollars.

L’identité de l’acquéreur n’a jamais été révélée.

De même, Sotheby’s n’a pas indiqué mardi qui était le vendeur, et notamment si c’était la même personne qui avait acquis la montre en 1999.

La Graves était l’une des 368 montres vendues aux enchères par Sotheby’s mardi.

La maison d’enchères tablait avant la vente sur une estimation totale pour les 368 lots de 22,7 millions USD, qui est déjà battue.

En effet, au total, cette vente a rapporté à Sotheby’s 32,6 millions de dollars (26,3 millions euros), selon un communiqué publié mardi soir.

Deux autres maisons d’enchères, Christies et Antiquorum, ont également organisé des ventes de montres prestigieuses à Genève ces derniers jours.

Christies a réalisé des ventes de montres de 34 millions de dollars alors que 20 M USD étaient estimés, et Antiquorum, une maison spécialisée uniquement dans la haute horlogerie affiche un résultat de 13,3 millions USD pour sa vente qui a eu lieu les 8 et 9 novembre. Antiquorum s’attendait à des ventes de 10 millions USD.

http://www.lapresse.ca

Texas : Le thermomètre chute de 35 °C en moins de 12 heures heures


Ce n’est pas une température normale au Texas d’être sous zéro C. Alors qu’aujourd’hui dans l’Outaouais, on dirait une journée printanière  avec un beau 14 C. Alors qu’au Texas, US, ils ont eu une grosse surprise ce matin avec une chute de température
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Texas : Le thermomètre chute de 35 °C en moins de 12 heures heures

Photo Fotolia

MONTRÉAL La météo a joué un vilain tour aux résidants d’Amarillo au Texas dans la nuit de lundi à mardi: la température a chuté de près de 35 °C, et ce, en moins de 12 heures. 

La température qui était de 28 °C dans la journée de lundi est tombée à -7 °C durant la nuit, a rapporté le réseau CNN.

Cette chute subite a été causée par une importante masse d’air arctique provenant des Prairies canadiennes, qui a glissé vers les États-Unis jusque dans le nord du Texas.

Lundi, le mercure oscillait entre -10 et -20 °C dans les Prairies. Les vents ont poussé ce front froid pendant la nuit, surprenant ainsi des milliers d’Américains au matin.

Selon les météorologues, le froid sera bien installé aux États-Unis et arrivera sur le Québec jeudi. On ne devrait toutefois pas connaître des températures aussi glaciales que chez nos voisins du sud. 

http://www.journaldequebec.com

Pourquoi il ne faut pas mettre un bâton lumineux au micro-ondes


Ce n’est vraiment pas brillant … Le micro-ondes est bien utile, mais pas pour faire chauffer n’importe quoi ! On a beau le dire mais il y en a qui vont quand même faire des expériences qui peuvent être très dangereux. On ne sait pas si ce jeune a eu des dommages graves au visage
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Pourquoi il ne faut pas mettre un bâton lumineux au micro-ondes

 


(Crédit photo: capture d’écran, YouTube)

 

Un jeune garçon qui voulait rendre son bâton lumineux encore plus lumineux a eu l’idée de le mettre dans le micro-ondes.

Après avoir été réchauffé pendant quelques secondes, le bâton lumineux, visiblement plus brillant, est prêt à sortir du micro-ondes.

Le garçon le prend dans ses mains, le secoue un peu, le craque encore et, sans surprise, explose au visage du gamin.

Le père de Jack s’empresse de lui dire qu’il l’avait prévenu et que c’était une mauvaise idée.


(Crédit photo: capture d’écran, YouTube)

Celui-ci s’empresse alors de lire les instructions pour trouver une solution. Toutefois, le mal était fait.

L’expérience est particulièrement dangereuse quand on sait que le produit dans le bâton est deux composés chimiques distincts séparés par une capsule de verre de faible résistance.

http://tvanouvelles.ca

Se faire justice sur Facebook


Dénoncer les agresseurs sexuels, la culture du viol est important, mais accuser sur la place publique dans les réseaux sociaux comme sur Facebook en nommant une personne, sans qu’il y ait enquête et accusations formelles me semble vraiment dangereux. D’abord, parce qu’il arrive qu’il y a de fausses accusations, ou qu’une personne ayant le même nom serait à tort lyncher. Si la justice n’est pas parfaite, elle s’est quand même améliorée avec le temps pour les victimes d’agressions sexuelles.
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Se faire justice sur Facebook

 

Un groupe féministe radical proche du milieu anarchiste publie depuis quelques... (Photomontage La Presse)

Photomontage La Presse

Hugo Pilon-Larose
La Presse

Un groupe féministe radical proche du milieu anarchiste publie depuis quelques mois sur l’internet des dénonciations anonymes de femmes qui disent avoir été violées par des militants influents de mouvements alternatifs et des étudiants, et les noms de ceux-ci sont publiés.

La dernière dénonciation en date a été affichée la semaine dernière sur une page Facebook de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) et visait un ex-étudiant universitaire.

«Nous avons récemment été informées que [tu] déménageras le premier novembre dans [notre quartier]. Rappelons que jusqu’à ce jour [tu] as été dénoncé comme agresseur par sept femmes. […] Tu n’es pas le bienvenu dans nos quartiers», a publié le groupe Alerta Feminista.

Ce message a vite enflammé les réseaux sociaux. Si certains ont appuyé cette dénonciation, d’autres s’y sont farouchement opposés et ont désapprouvé la violence d’un tel processus qui bafoue, selon eux, la présomption d’innocence. 

Selon nos informations, les présumées victimes – dont l’identité n’a pas été dévoilée – n’ont pas porté plainte aux autorités policières.

Des personnes qui ont ouvertement condamné ces accusations anonymes auraient aussi été victimes de harcèlement.

«Tous ceux qui refusent de jouer leur jeu sont considérés comme des complices de viols. En plus, ces épisodes de lynchage publics sont parsemés de rumeurs non vérifiées», nous a expliqué une source qui connaît l’ex-étudiant ciblé par Alerta Feminista.

La Presse a fait une demande d’entrevue au groupe par Facebook. Quelques jours après avoir accepté de répondre à nos questions, précisant que tout devait se dérouler électroniquement, le compte d’Alerta Feminista est disparu, tout comme l’ensemble des publications des derniers mois où étaient nommés des hommes dénoncés comme agresseurs. Une nouvelle page publique est finalement réapparue, jeudi. Même si Alerta Feminista avait indiqué que nous obtiendrions des réponses à nos questions hier, nous n’avions rien reçu au moment de publier.

Sur l’ancien profil du collectif, dont on ne connaît pas l’identité des administrateurs, le groupe se décrivait comme des «féministes radicales voulant lutter contre la culture du viol et du silence, contre les systèmes patriarcaux et capitalistes, ainsi que tous les autres systèmes d’oppression».

L’ASSÉ, dont trois administrateurs sont responsables du site où a été publiée leur dernière dénonciation, avait indiqué à La Presse qu’elle n’avait pas l’intention de supprimer les messages d’Alerta Feminista, car «c’est aux survivantes [aux présumées victimes de viol] de faire ce qu’elles veulent et de partager ces informations».

«Extrêmement inquiétant»

En avril dernier, Alerta Feminista a publié un long document intitulé Tentative d’une justice transformatrice où il expliquait en détail ce processus alternatif au système judiciaire qui ne collabore pas avec les policiers et les tribunaux.

«C’est extrêmement inquiétant, car ça nous ramène à une situation de vigile où on demande aux citoyens de se faire justice eux-mêmes», a vivement dénoncé l’avocat Jean-Claude Hébert.

«Dans une société libre et démocratique, quand on a des reproches à faire à quelqu’un, surtout pour des accusations aussi graves qu’une agression sexuelle, il y a tout un processus qui existe déjà. On peut le dénoncer à la police, il y a une enquête, une validation des faits et un procès. Des cas d’accusations non fondées motivées par la vengeance, ça ne date pas d’hier», a-t-il expliqué en entrevue avec La Presse.

Dans son document, Alerta Feminista énumérait les principes qui régissent ce que Me Hébert compare à une certaine forme de tribunal populaire.

«Ce processus vise à mettre fin à la culture du viol et du silence, ce qui implique une redevabilité de la part de l’agresseur et une responsabilisation du milieu.»

«Puisque le processus vise à redonner du pouvoir à la survivante suite à l’agression qu’elle a vécue, elle conserve le droit de signifier s’il prend une tangente qu’elle désapprouve. […] Le premier principe est la reconnaissance qu’il y ait eu une agression, sans remise en question de l’agression ou des détails de celle-ci. Il n’y a pas deux versions des faits à comparer», poursuivait le document.

La Presse n’a pas été en mesure de confirmer si un tel mécanisme a été mis en place jusqu’ici entre une des personnes dénoncées et une présumée victime.

Comme au «Moyen Âge»

Pour l’avocate Véronique Robert, qui s’affiche ouvertement comme une progressiste féministe près des milieux alternatifs, ces anarcho-féministes reproduisent un système autoritaire bien pire que celui qu’elles dénoncent.

«[Avec la justice transformatrice], on s’embarque dans un pseudo-système sans règles dans lequel on reproduit des patterns qui existaient au Moyen Âge, alors qu’on menait des chasses contre n’importe qui, sur n’importe quoi et de n’importe quelle manière», nous a-t-elle expliqué, vivement interpellée par le sujet.

«Il n’y a plus aucune présomption d’innocence. La personne peut uniquement entamer ce processus si elle admet les faits qui, parfois, ne peuvent pas être admis, car ils ne sont pas fondés. C’est dangereux, c’est ultra-dangereux. Dans notre société, les stigmates d’agresseur sexuel, avec ceux de terroriste, je pense que c’est ce qu’il y a de pire», a ajouté Me Robert.

Les progrès de la justice

Pour Me Hébert, la critique souvent formulée à l’égard du système judiciaire, qui ne serait pas tendre envers celles qui dénoncent leur agresseur, mériterait une mise à jour.

«Il y a eu énormément de progrès qui ont été faits pour faciliter les témoignages des victimes. On n’est plus à l’époque où les avocats de la défense pouvaient entrer dans la vie privée de la victime pour miner sa crédibilité.»

Sa collègue Me Robert est d’accord avec lui sur ce point.

«D’abord, tous les postes de police ont désormais des escouades travaillant sur les crimes sexuels. Ces policières, car ce sont souvent des femmes, sont hyper-respectueuses. Elles prennent les choses au sérieux. […] Ensuite, en procès, les avocats n’ont plus le droit d’aller fouiller dans le passé sexuel de la personne. Ce n’est plus comme avant», a-t-elle expliqué, précisant qu’elle est connue pour être très critique envers le travail des policiers.

Les personnes dont les noms sont cités par Alerta Feminista et d’autres groupes ont aussi des recours «en matière civile pour atteinte à la réputation», a expliqué Me Hébert. Si l’identité des personnes derrière ce collectif n’est pas connue, une association comme l’ASSÉ – qui héberge ses publications sur son site – pourrait être poursuivie.

Les deux juristes ne se sont pas prononcés sur le cas de la dernière dénonciation faite par Alerta Feminista, ne connaissant pas le dossier. L’université que fréquentait l’ex-étudiant au moment des premières publications a aussi préféré ne pas commenter cette affaire, mais sa porte-parole a indiqué que l’établissement prend au sérieux toutes les plaintes déposées en matière de violence sexuelle.

«Nous agissons lorsque nous sommes saisis formellement d’une situation d’intimidation ou de harcèlement par voie de plaintes ou d’autres moyens qui cheminent par des canaux, des unités et des instances officielles […] En ce sens, l’information relative à [la présente] histoire est fragmentaire et au stade de la rumeur alimentée par les médias sociaux. Pour ces raisons, nous ne sommes pas en mesure de la commenter spécifiquement», nous a-t-on répondu.

Questions sans réponses

Depuis près d’une semaine, La Presse tente de parler avec les membres d’Alerta Feminista et avec la dernière personne ciblée par leurs accusations d’agressions sexuelles sur les réseaux sociaux, en vain. Après un premier contact réussi avec les membres du collectif féministe le vendredi 31 octobre dernier, ces dernières ont finalement dû désactiver leur compte, mardi, afin de créer une page publique de personnalité politique, ont-elles expliqué jeudi.

«Par le fait même, nous avons perdu toutes les dénonciations publiées sur notre wall, sauf les photos! Nous sommes désolées, mais toujours actives! N’hésitez pas à nous réécrire si vous voulez republier une dénonciation», ont-elles écrit.

Mercredi 5 novembre, 23h33. Alors que notre journaliste s’apprêtait à fermer son ordinateur pour la nuit, il a reçu un message privé sur son compte Facebook.

«Ark gros cave esti de morron. T’es juste un esti. Au moins si tu écrivais des bons articles… T’es le premier dirt qui a agressé des filles qui voulaient rien savoir de toi.»

Le message ne portait pas la signature d’Alerta Feminista et a été envoyé par une étudiante universitaire qui utilisait un faux nom.

La Presse a tenté de communiquer avec l’auteure par le truchement d’un message sur Facebook. Mais nos questions sont demeurées sans réponse.

– La Presse

Une ligne d’écoute de plus en plus sollicitée

La ligne téléphonique de référence pour les victimes d’agression sexuelle en détresse, mise sur pied

en 2010, a reçu plus d’appels qu’à l’habitude au cours des dernières semaines, alors que l’actualité a été particulièrement marquée par des histoires d’agressions sexuelles.

Depuis cinq ans, la ligne 1 888 933-9007 offre un service d’écoute et d’orientation anonyme

aux personnes agressées.

– Gabrielle Duchaine

32 193 Nombre d’appels reçus au 31 juillet dernier depuis la mise en place de la ligne d’urgence, qui se veut «un espace de sécurité pour parler sans être obligé de dénoncer», explique Deborah Ann Trent, directrice du Centre pour les victimes d’agression sexuelle de Montréal.

600  Nombre d’appels moyen par mois. Les appels sont en constante augmentation depuis la création de la ligne.

65 Nombre d’appels reçus en plus durant la première semaine du mois de novembre par rapport à la première semaine d’octobre. Dix personnes ont cité nommément l’affaire Ghomeshi comme raison de leur demande d’aide.

84 %  Pourcentage de femmes qui appellent la ligne d’aide

41-64 ans  C’est le groupe d’âge le plus représenté chez les demandeurs d’aide. Mais depuis un an, de plus en plus de jeunes se manifestent.

 

http://www.lapresse.ca