À quel âge cesse-t-on d’aimer son corps?


Une réflexion tirée d’une vidéo sur si nous avions une seule chose à changer sur leur corps en demandant d’abord aux adultes ensuite aux enfants. Une belle leçon !!
Nuage

 

À quel âge cesse-t-on d’aimer son corps?

 

Par Élise Jetté

Je suis de la génération Harry Potter. Quand les aventures d’Harry, Hermione et Ron paraissaient au compte-goutte, j’avais toujours à peu près le même âge que les héros.

Quand on demande à un fan de la saga du jeune sorcier ce qu’il voudrait le plus au monde si tout était possible, les réponses sont multiples. On veut avoir une cape d’invisibilité, on veut un portoloin ou de la poudre de cheminette pour se téléporter, on veut garder tous nos souvenirs dans une pensine pour mieux les partager, on veut voyager avec la carte du Maraudeur pour savoir où sont les autres en tout temps et on rêve que les personnes sur toutes nos photos puissent bouger et nous sourire.

Pendant le cheminement d’Harry (mais surtout d’Hermione, quintessence de la femme forte, je l’avoue), j’ai vieilli, je suis devenue adolescente et j’ai progressivement perdu l’envie de ressembler aux personnages. Je m’identifiais toujours à Hermione, mais d’une autre manière: j’enviais ses pouvoirs surhumains, mais j’avais perdu la petite voix intérieure qui me disait que j’avais le droit de rêver à ça.

À quel âge arrête-t-on de croire que tout est possible? En quelle année mon imaginaire a-t-il remis sa démission pour faire place à trop de réalisme?

Mon regard rêveur posé sur toutes les plates réalités était plutôt rassurant. Quand a-t-il commencé à se faner? Quand a-t-il été corrompu par le réel moins beau et les dictats de la vie d’adulte? On dirait que j’ai manqué la transition. J’étais où quand ça s’est produit?

The Jubilee Project, un organisme qui travaille à partager des histoires inspirant le changement, propose une nouvelle vidéo où on demande à des adultes ce qu’ils changeraient s’ils pouvaient avoir une modification sur leur corps. Ils répondent sans attendre «changer qu’une chose?», «ma grandeur», «mes oreilles», «mes yeux», «mon front». On répète ensuite l’exercice avec des enfants et les réponses sont totalement différentes: «je ne changerais rien, en fait», «je voudrais une queue de sirène», «je voudrais des jambes de guépard pour courir vite», «je voudrais une bouche de requin pour manger beaucoup». On est ailleurs.

Il en va de même pour ce que je pense de moi-même. À quel moment ma plus grande aspiration pour mon propre corps est passée de «je voudrais avoir des branchies pour respirer sous l’eau» à «je voudrais avoir la silhouette de Scarlett Johansson».

Si vous me demandez aujourd’hui ce que je vous répondrais spontanément, je ne serais pas meilleure que tous ces adultes enlisés dans le réel qui veulent changer leurs jambes, leurs oreilles et leurs yeux. Toutefois, si je me donne la chance d’y réfléchir à nouveau, je voudrais probablement des oreilles bioniques qui peuvent entendre ce que les autres pensent. C’est beaucoup plus utile que des jambes de mannequin ou des grands yeux de biches.

Via les médias sociaux, Jubilee Project invite les gens à partager la raison pour laquelle ils sont bien avec eux-mêmes #IAmComfortableBecause (je me sens bien parce que…)

Avouez que vous préfèreriez voyager dans le temps que mesurer 1 pied de plus…

Que changeriez-vous?

 

http://www.coupdepouce.com

7 réponses à “À quel âge cesse-t-on d’aimer son corps?

  1. Les enfants sont adorables , ils ont encore leurs rêves , illusions ……
    Moi……si on ne parle que de mon corps……J’avoue que j’aurais tout de même être un peu plus musclé….C’est tout

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