Des conflits actuels et des situations politiques,qu’il soit religieux, médical, ethnique, les peurs qu’un événement bouleversait peuvent arriver sont différent dépendant de notre situation géographique. Je pense aussi que l’omniprésence d’un sujet d’actualité peut augmenter cette peur
Nuage
Notre plus grande peur dépend de l’endroit où l’on vit sur la planète
Détail du «Cri» de Munch. Scanpix / Reuters
On a beau répéter qu’il n’est pas (encore) nécessaire d’avoir peur d’attraper Ebola en France, impossible d’empêcher les gens de paniquer. Mais d’un coin à l’autre de la planète, les craintes les plus fortes ne sont pas les mêmes, rapporte le Pew Research Center.
Entre le 17 mars et le 5 juin 2014, le Pew Global a mené une étude auprès des populations de 44 pays du monde. Elles ont dû indiquer quelles menaces elles redoutaient le plus parmi les grandes crises survenues dans l’année: armes nucléaires, conflits religieux et ethniques, pollution, sida et autres maladies, ou inégalités.
En Afrique subsaharienne, Ebola détient la palme. 32% des habitants de sept pays interrogés dans cette zone, où l’épidémie a débuté en décembre 2013, placent la maladie infectieuse en tête de leurs préoccupations. Le virus du sida a aussi fait des ravages dans cette zone: 44% des Ougandais interrogés considèrent qu’il s’agit de la plus grande menace qui pèse sur eux.
Alors que l’activité des groupes terroristes est très médiatisée ces derniers mois, la crainte des conflits ethniques et religieux a augmenté depuis 2007, et touche plusieurs endroits du globe. Au Nigeria, où agit le groupe Boko Haram, c’est la peur la plus importante de 38% des habitants.
Il s’agit aussi de la crainte dominante au Moyen-Orient, chez 34% des habitants en moyenne. Ces conflits sont une inquiétude majeure pour 38% des habitants du Liban, enclavé entre la Syrie et l’Israël. Cette crainte se retrouve enfin en tête pour 39% des résidents du Royaume-Uni, et aux Etats-Unis chez les Républicains.
Au Japon, la prolifération de l’armement nucléaire constitue la peur principale pour près de la moitié des habitants. Le Pew Research center avance que cette inquiétude est moins forte chez les jeunes que chez les individus qui ont passé la cinquantaine et gardent en tête le souvenir d’Hiroshima et Nagasaki. Ce danger est aussi cité comme le plus important par les Russes et les Ukrainiens. L’étude précise que le sondage est intervenu après l’annexion de la Crimée, mais avant la lutte qui a opposé les deux pays.
En Europe, on a surtout peur de l’économie. Dans les sept pays de l’Union Européenne sondés, 32% des habitants se sentent principalement menacés par les inégalités entre pauvres et riches. La crise de l’euro et la grande récession sont passées par là. En Espagne, le pourcentage de personnes pour qui cette inquiétude est majeure a doublé depuis 2007, de même en Italie. Les inégalités sont également ce que redoutent le plus les Démocrates américains.
En France, on est partagé: les inégalités sont placées en tête des inquiétudes par 32% de la population, mais le même pourcentage d’individus indiquent qu’ils sont principalement préoccupés par les conflits ethniques et religieux.
Ca parait logique.