Le Premier Ministre Canadien refuse de voir le problème en face et qualifie les disparitions et meurtres chez les femmes autochtones comme des »simples » crimes alors que la réalité, ils sont alimentés par un contexte particulier de pauvreté qui font qu’elles sont plus susceptibles d’être des victimes de violences.
Nuage
Disparitions de femmes autochtones
Les propos de Harper dénoncés par l’APNQL
Crédit photo : Archives Agence QMI
Une vigile à la chandelle à la mémoire de la jeune autochtone Tina Fontaine, dont le corps a été retrouvé dans la rivière Rouge au Manitoba, s’est tenue le 21 août, à Edmonton.
L’Assemblée des Premières Nations du Québec et Labrador (APNQL) a condamné, samedi, le refus du gouvernement conservateur de tenir une enquête publique nationale sur les disparitions et meurtres de femmes autochtones, même après la découverte du cadavre d’une adolescente la semaine dernière.
La sortie publique de l’APNQL survient le jour des funérailles de Tina Fontaine, une autochtone de 15 ans de Winnipeg dont le corps a été repêché dans la rivière Rouge, au Manitoba, dimanche dernier.
«Un meurtre récent au Manitoba aurait été une autre occasion pour que le gouvernement Harper accepte finalement d’affronter la vérité et d’ouvrir les yeux pour enfin tenir une enquête publique, a écrit l’APNQL dans un communiqué. Mais pour le gouvernement Harper, ce fut seulement une autre triste occasion de persister à tenter de cacher la vérité.»
Selon l’APNL, l’attitude du premier ministre du Canada, Stephen Harper, envoie un message inquiétant aux femmes autochtones qui sont «quatre fois plus en danger que les femmes et les filles non autochtones canadiennes».
Lors d’une visite au Yukon College, à Whitehorse, jeudi, Stephen Harper a réitéré le refus du Canada de tenir une enquête publique nationale, bien qu’il déplore le meurtre le Tina Fontaine.
«Je crois qu’il ne faut pas voir ce meurtre comme un phénomène sociologique.
Il faut le regarder comme un crime, un crime contre une personne innocente, a dit M. Harper, précisant que ce crime a besoin d’une enquête policière, et non publique. Nous avons élaboré des lois à travers le pays qui ont plus d’effet pour contrer les crimes et la violence – pas seulement à l’endroit des femmes autochtones – et nous persévérerons dans cette direction.»
Un rapport de la Gendarmerie du Canada publié en mai a indiqué que près de 1200 femmes autochtones ont disparu ou ont été tuées dans les 30 dernières années. La GRC affirme qu’elles sont surreprésentées en tant que victimes d’homicides. Toutefois, les autorités estiment que la police résout les dossiers les concernant au même rythme que lorsque des non autochtones sont victimes.
C’est très intéressant car de la France nous n’entendons bien sur pas parler de ces problèmes.
C’est certain que la précarité les rend plus vulnérables mais qui s’intéresse aux minorités maintenant, ça devient triste de vivre chacun pour soi.
Bon dimanche.
Effectivement ,comme dit Claudie , ici nous n’entendons pas parler de ces » problèmes » …..Nous en avons d’autres ( les extrémistes de droite ,qui assassine les sans abri , les » non blancs » etc….)
et les enquêtes doivent trainer pour ces personnes
En effet , les enquêtes trainent souvent dans ces cas : Pour la police , ces personnes ne sont pas importantes et parfois , des dirigeants politiques proches de ces néo nazis usent de leur influence pour » étouffer » ces affaires ….