Le 1 er juillet la loi anti-pourriel sera en vigueur, en attendant certains comme par exemple des commerces auxquels vous êtes abonnés demandent de mettre a jour votre abonnement. Mais comme toute loi n’est pas parfaite, certains fraudeurs pourraient profiter d’arnaquer sans compter qu’il n’y pas encore de loi pour les abonnements hors pays.
Nuage
Les fraudeurs s’activent devant la loi anti-pourriel

Crédit photo : Reuters
L’entrée en vigueur de la loi anti-pourriel, le 1er juillet, pourrait inciter quelques escrocs à vouloir profiter de la vaste offensive des entreprises qui cherchent à obtenir le consentement des internautes pour leurs communications.
« Dès que des événements prennent une certaine ampleur médiatique, il y a toujours des fraudeurs qui cherchent à en tirer profit », confirme l’expert en sécurité informatique Steve Waterhouse.
Les Canadiens sont actuellement bombardés de courriels leur demandant de confirmer leur intérêt à recevoir des messages commerciaux. Selon Steve Waterhouse, des criminels pourraient être tentés de reproduire cette manœuvre, en dirigeant toutefois les internautes vers un hyperlien frauduleux.
« Il n’y a pas eu beaucoup de loi de cette nature dans les dernières années, alors c’est difficile d’évaluer si les fraudeurs sont plus présents avant qu’elle soit appliquée. Mais dès qu’un événement prend une certaine ampleur, ils sont généralement au rendez-vous », poursuit-il.
Sans pouvoir faire un lien avec l’arrivée prochaine de cette réglementation, Louis Robertson, policier de la GRC et porte-parole du Centre antifraude du Canada, confirme que les plaintes concernant les tentatives d’hameçonnage affluent au centre d’appels.
Moins de pourriels?
Les deux experts doutent de la portée réelle de la loi anti-pourriel. Si les entreprises légitimes s’y conformeront certainement, elle n’empêchera pas les fraudeurs d’agir.
« En provenance du Canada, ça va certainement diminuer. Mais c’est extrêmement difficile à encadrer quand ça nous arrive de l’international », explique Louis Robertson.
De la même façon que la mise en place de la Liste nationale des numéros de télécommunications exclus, en 2008, n’a pas éliminé tous les appels téléphoniques non désirés.
« Pour l’instant, il est trop tôt pour voir les si les gens seront moins sollicités », ajoute M. Robertson, mentionnant que le Centre antifraude du Canada travaillera de près avec le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans ce dossier.
Appel à la prudence
Cette loi risque fort d’entraîner un faux sentiment de sécurité chez plusieurs internautes.
« Ce n’est pas une loi qui est étanche. Les pratiques douteuses vont continuer, et si ce n’est pas par des gens d’ici, ça viendra de l’autre bout du monde. Il ne faut pas que les internautes baissent la garde », conseille Steve Waterhouse.
Louis Robertson rappelle que la prudence sera toujours de mise.
« Les lois en vigueur n’arrêteront jamais les groupes organisés et les fraudeurs. Ce n’est pas parce qu’une loi empêche le trafic de stupéfiants que ça ne se fait pas. Ça donne des moyens pour les accuser, mais ça ne les empêche pas d’opérer.»
Tout courriel dont on ne connaît pas la provenance, ou qui exige des renseignements personnels, devrait immédiatement être supprimé, avant même d’être ouvert.
Chaque jour, dans le monde, 156 millions de courriels d’hameçonnage sont envoyés et 10 % d’entre eux déjouent les filtres anti-pourriels. Plus de 80 000 personnes mordent à l’hameçon et et partagent leurs renseignements personnels.
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