L’indifférence est un danger pour tout le monde et ce a tous les niveaux
Nuage
L’indifférence
Nous ne devrions pas craindre la différence … Le plus à craindre c’est l’indifférence …
Christophe Tavernier
L’indifférence est un danger pour tout le monde et ce a tous les niveaux
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L’indifférence
Nous ne devrions pas craindre la différence … Le plus à craindre c’est l’indifférence …
Christophe Tavernier
Il existe un concours sur les illusions d’optique, de quoi a rendre votre cerveau fou !!! Mais cela démontre que la perception visuel peut nous jouer de vilain tour. L’auteur montre quelques exemples qui démontre bien que ce que nous voyons, n’est pas nécessairement la vérité
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N’en croyez pas vos yeux.
J’adore les illusions d’optique pour un tas de raisons: en tant que scientifique, elles me fascinent, car elles nous montrent comment notre système visuel et d’interprétation fonctionne. En tant que sceptique, elles m’enhardissent, car elles sont la preuve qu’on devrait très très rarement croire ce que l’on voit; on nous berne trop facilement de manières qu’on ne remarque même pas.
Mais en tant qu’être humain, elles ne font que me réjouir. C’est vraiment génial.
Tous les ans, la Neural Correlate Society (qui encourage la recherche scientifique sur la façon dont la perception sensorielle affecte le cerveau) organise un concours pour élire les meilleures illusions de l’année, et la liste des dix finalistes de 2014 a été dévoilée. Pour être candidates, il faut que ces illusions n’aient jamais été publiées, ou alors pas avant 2013.
C’est vraiment amusant à regarder et c’est dingue de voir à quel point votre cerveau peut être trompé. Le premier finaliste était une variante du classique de l’effet Ebbinghaus, où on perçoit la taille d’un objet par rapport à d’autres autour de lui. Il se trouve que l’animation de ces objets renforce grandement l’effet:
Cool, non? J’ai arrêté la vidéo à plusieurs reprises pour mesurer le cercle, et il a effectivement la même taille en permanence. Tout l’effet ne se passe que dans votre tête.
Les autres illusions sont elles aussi très amusantes, mais je dois dire qu’il y en a une que j’aime plus que les autres, même plus que celle d’Ebbinghaus. Mon type d’illusion préféré, c’est l’illusion tellement convaincante que vous croyez qu’on vous mène en bateau. Les illusions basées sur les couleurs sont très bien pour ça, car elles sont complètement convaincantes, mais peuvent aussi être vérifiées pour s’assurer qu’il n’y a pas de triche (par remplacement de couleurs, par exemple).
Celle-ci ne triche pas et est absolument renversante. Fixez un point dans la grille (près du centre, c’est mieux), et continuez de le fixer quand l’animation s’effectue:
<veuillez insérer un rire démoniaque ici>
Ah, qu’est-ce que j’aime ces trucs!
Vous avez perçu l’illusion? Quand les bandes noires sont à la verticale, les couleurs du fond ressemblent à une alternance de vert pâle et de bleu pâle. Quand elles sont à l’horizontale, les couleurs semblent être d’un vert et d’un rouge un peu plus foncés (votre perception des couleurs peut être un peu différente de ma description).
Seulement voilà: les couleurs ne changent pas en réalité ! Vraiment, c’est le même fond. Pour prouver que c’est la position des bandes et non les couleurs qui changent, j’ai pris un point de l’image au hasard – dans ce cas-ci, le point rouge juste en-dessous du centre, à gauche– et j’ai pris la couleur du même pixel dans les deux positions. J’en ai tiré deux carrés, chacun montrant la couleur obtenue:
Les carrés de couleur des deux positions de l’animation : celui de gauche quand les bandes sont à l’horizontale, celui de droite quand elles sont à la verticale.
Le carré de gauche correspond aux bandes à l’horizontale, et celui de droite correspond à la position verticale. Ils sont quasiment identiques (pour ceux qui veulent le détail, les couleurs RVB des deux carrés sont 189, 158, 147 et 189, 158, 149, ce qui est très proche ; celui de droite me paraît toujours un peu plus foncé, mais c’est quasiment la même couleur).
Alors pourquoi les deux positions paraissent-elles si différentes lorsqu’elles s’alternent ? Le mécanisme exact est un peu compliqué (et expliqué dans un article écrit par les créateurs de l’illusion), mais pour faire très simple notre perception de la couleur est basée en partie sur le contraste avec les couleurs alentour. La couleur de, disons un carré rouge, peut sembler très différente en fonction des couleurs autour de lui, et de leur clarté.
Dans l’illusion, les bandes noires forcent nos yeux à associer les couleurs d’une certaine manière dans la première position, et d’une autre dans la seconde.
La grille de couleurs (à gauche) et les deux positions de l’animation (au milieu et à droite) nous montrent à quel point nos yeux se font berner.
Rien ne vaut un bon exemple. L’illustration ci-dessus est tirée de l’article, et montre la grille de couleurs seule sur la gauche, et les deux parties de l’animation au milieu et sur la droite. Regardez la grille sans bandes sur la gauche. Choisissez un petit carré, un rouge par exemple. Il y a au-dessus et en-dessous de lui des carrés verdâtres, mais ceux de gauche et droite sont bleuâtres. Quand les bandes sont à la verticale, vos yeux et votre cerveau distinguent naturellement le carré rouge des verts, et quand les bandes sont à l’horizontale vous les distinguez des carrés bleus. Cela change complètement la façon dont vous percevez les carrés rouges.
Si vous bougez un peu les yeux en regardant l’animation, vous pouvez en quelque sorte voir les couleurs comme elles sont «vraiment», mais maintenez votre regard et boum! Les couleurs ont l’air de changer. C’est incroyable.
Cela me rappelle mon illusion préférée:
Une spirale de bleu et de vert… ou pas?
De façon étonnante, les spirales bleues et vertes sont de la même couleur. Je vous jure. Je peux le prouver.
Même si ces illusions ne vous éblouissent pas autant que moi, j’espère qu’elles vous font comprendre que la vue peut jouer des tours. A chaque fois que je lis un article sur un vol d’ovni, ou quand un témoin dit: «je suis sûr de ce que j’ai vu», je me rappelle toujours à quel point notre cerveau est faillible.
Vous êtes sûr de ce que vous avez vu? Peut-être. Mais n’y mettez pas votre main à couper.
Même si nous arrivons dans quelques jours en été, il n’est pas trop tard, de penser à l’aménagement pour accueillir les oiseaux. Savoir ce qui peut les attirer, permettrait d’avoir un concert gratuit à tous les jours tout en observant bien assis dans son jardin
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Le printemps est arrivé et les oiseaux commencent à se pointer le bout du bec! Voici de quoi vous aider à les attirer dans votre jardin.
PAR KATHERINE LAIDLAW
L’ornithologie pour les nuls
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Le meilleur moyen pour attirer les oiseaux chez vous est de bien les comprendre. Voici comment réussir à penser comme eux!
Où dormir
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Les meilleurs jardins sont les plus denses, adoptez donc le chaos naturel ! Plantez des espèces de différentes hauteurs pour créer plusieurs niveaux et attirer une grande variété de visiteurs ; les entrelacs de plantes grimpantes, les haies et les arbres séduiront les volatiles en quête d’un abri. Placez la barre un cran plus haut en investissant dans un nichoir. Assurez-vous qu’il soit bien aéré, et que le perchoir ne soit pas situé sous l’entrée (ainsi, les œufs seront protégés des intrus). Tapissez l’intérieur de morceaux de coton, de laine, de peluches et de plumes pour favoriser le processus de nidification. Tout comme les humains, les oiseaux apprécient les parures de lit haut de gamme.
Où prendre un bain
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Les baignoires les plus recherchées n’ont pas de pattes de lion : elles sont peu profondes, avec des pierres ou des morceaux de bois flottant en guise de pistes d’atterrissage fiables, et des parois inclinées pour que les oiseaux puissent s’ébattre. Placez les bassins en terrain découvert pour leur permettre de repérer les rusés félins des environs avant qu’ils ne soient trop près. Soyez un hôte attentif: récurez les installations avec une brosse abrasive (mais sans produits détergent) et changez l’eau une fois par semaine.
Où manger
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Lorsque vous faites des provisions pour votre volée, choisissez des aliments qui plairont à une grande variété d’oiseaux. Les graines de tournesol noir sont les préférées des cardinaux, geais bleus, mésanges, sittelles et de certains pics. Le millet blanc attirera les moineaux, les bruants, les tourterelles et les merles ; tandis que les graines de Guizotia abyssinica sont l’herbe à chat des fringillidés. Évitez les mélanges qui contiennent principalement du millet rouge et du sorgho. Conservez les graines dans un endroit frais et sec, et ne faites pas de réserves – elles se gâteraient. Rappelez-vous que la présentation fait tout. De la nourriture visible attirera les nuées affamées, alléchées par la vue d’autres oiseaux en plein festin (tout le monde aime les restaurants branchés). Assurez-vous que votre mangeoire puisse héberger une douzaine d’oiseaux
Qui aime quoi
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Les colibris aiment le chèvrefeuille, les cœurs-saignants, les iris versicolores et les groseilliers à fleurs.
Les geais bleus aiment les cerises et baies de toutes sortes, si vous êtes prêt à partager. Les pins font un excellent abri contre le vent.
Les fringillidés aiment les graines de tournesol, les verges d’or et les pissenlits, pensez-y avant de désherber.
Les cardinaux aiment les arbustes et les rosiers grimpants pour faire leur nid ; et les pins, les épicéas et les conifères comme perchoirs.
Ceux qui aiment les séries d’enquêtes policières scientifiques, aimeront sûrement ce fait qui n’est pas de la fiction, mais bien la réalité d’un meurtre qui s’est passé en 2006 en Sicile. Un meurtre, non plutôt deux, l’autre étant un moustique qui a révélé un terrible secret
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Les séries télévisées n’ont pas le monopole de l’exploit en matière de police scientifique. Parfois, la réalité rivalise avec la fiction quand elle ne la dépasse pas. En témoigne ce cas que m’a signalé l’an passé le chercheur français Sébastien Calvignac-Spencer. Je m’étais promis d’approfondir le sujet et puis, une actualité en chassant une autre, l’étude s’était mise à sédimenter dans mes archives. A tort car elle vaut son pesant d’or…
L’histoire n’est pas jeune puisque l’article en question a été publié en 2006 dans les comptes-rendus du 21e Congrès de l’International Society for Forensics Genetics.
Tout commence avec la découverte du corps d’un prostitué transsexuel sur une plage de Sicile. La victime git sur le sable, en partie dissimulée aux regards par de petits buissons. Elle est de toute évidence morte étranglée. Rapidement, les soupçons des policiers italiens se portent sur un homme d’affaires « raffiné » (dixit l’étude…), dont la voiture a été aperçue dans le secteur la nuit du meurtre.
Le suspect habite dans un quartier éloigné de la plage et chez lui, les enquêteurs ne trouvent aucune preuve de la présence du prostitué, ni empreintes digitales ni matériel biologique contenant de l’ADN. Ils saisissent toutefois des vêtements de l’homme d’affaires, qui comportent de minuscules fragments de feuilles, ainsi qu’une paire de tennis. Et puis il y a cette petite tache sur un mur. Il s’agit d’une femelle moustique, visiblement écrasée après avoir fait son repas de sang humain. A l’aide d’un papier filtre humidifié, un membre de la police scientifique absorbe une partie de ce sang séché. Le reste sera gratté délicatement du mur avec le cadavre de l’insecte piqueur.
La suite est une affaire de technique. Du minuscule échantillon de sang ainsi recueilli, on extrait de l’ADN dont on s’assure dans un premier temps qu’il n’est pas celui du moustique. Puis on compare le profil génétique avec celui de la victime et… bingo, les deux correspondent. Pour les enquêteurs, c’est la preuve qu’avant de se retrouver étranglé sur une plage, le prostitué est venu chez l’homme d’affaires : les chances pour que l’insecte ait parcouru le chemin en sens inverse et pour qu’il ait choisi d’entrer précisément dans le domicile du principal suspect du meurtre sont à peu près nulles. La police scientifique a d’ailleurs pris la peine d’identifier l’espèce à laquelle le moustique appartenait (il s’agissait d’un moustique commun, Culex pipiens) et de vérifier que, dans des conditions normales, il était incapable de parcourir une telle distance.
Bien sûr, cela ne prouve pas le crime. Mais vous n’avez sans doute pas oublié les fragments végétaux dans les vêtements ni les tennis emportées par les carabiniers. Les morceaux de feuilles appartenaient à l’espèce Calendula maritima, une plante endémique des côtes siciliennes, dont étaient formés les petits buissons sous lesquels le cadavre était en partie caché. Quant aux chaussures de sport, elles présentent l’avantage (ou le désavantage si l’on prend le point de vue du suspect) de comporter des rainures. On y a découvert des grains de sable dont l’analyse pétrographique a conclu qu’ils étaient semblables en tout point à ceux de la plage où le corps a été retrouvé.
Pris indépendamment des autres, aucun de ces trois indices n’était en mesure de prouver quoi que ce fût. Mais, pris ensemble, ils ont emporté la conviction du jury. L’homme d’affaires a été reconnu coupable du meurtre. Il s’était cru seul avec le prostitué, il se trompait. Il y avait un témoin de leur rencontre, le moustique. L’erreur aura été de l’assassiner, lui aussi…
Pierre Barthélémy
Je présume que ce genre de stylo sera plus pratique pour ceux qui ont besoin des couleurs dans leur travail, mais il faut avouer que c’est une nouvelle technologie assez remarquable. C’est la redécouverte du stylo
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Prélevez, reproduisez grâce au stylo 2.0, le Scribble.
Adrien Bonetto
C’est une véritable innovation que nous propose une entreprise américaine : le premier stylo connecté. Scribble peut prélever n’importe quelle couleur et la reproduire sur papier. Ce petit bijou de technologies est doté d’un capteur de couleur 16 bits-RGB, d’un processeur ARM 9 et d’une mémoire interne de 1 Go. Ajoutez à cela le Bluetooth 4.0 et un port micro-USB pour le recharger et vous obtenez un stylo 2.0 en phase avec son temps
L’utilisation est enfantine, placez le capteur sur la couleur que vous souhaitez prélever et appuyez sur le bouton ! L’appareil se charge de stocker la couleur. Grâce à sa mémoire, le Scribble peut emmagasiner jusqu’à 100 000 couleurs. Avec sa cartouche d’encre et sa chambre de mélange, le stylo vous propose une reproduction exacte de la couleur prélevée.
Le Scribble sera proposé en deux versions, une à encre (149,95 dollars), l’autre en version stylet (79,95 dollars). La date de sortie n’est pas encore communiquée, mais le site de la société propose aux internautes (en échange d’une adresse mail) de les prévenir quand le stylo sera disponible à la vente.
Je souhaite que ces jeunes trouvent un travail à leur talent. Je trouve admirable qu’ils n’ont pas essayer de frauder vue cette facilité déconcertante pour eux, de pirater un guichet automatique mais qu’ils ont tout de suite aviser les responsables. Je trouve en plus que c’est une belle leçon de vie que ces jeunes viennent d’offrir aux adultes
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Piratage à 14 ans
Photo Chris Procaylo / Agence QMI
Sur la photo, Caleb Turon (gauche) et Matthew Hewlett(droite).Doug Lunney / Agence QMI
WINNIPEG – Deux garçons de Winnipeg férus d’informatique ont forcé la Banque de Montréal (BMO) à renforcer ses mesures de sécurité en piratant le guichet automatique d’une succursale de leur ville.
Matthew Hewlett et Caleb Turon, tous deux âgés de 14 ans, ont trouvé en ligne un ancien manuel de l’opérateur qui expliquait comment utiliser le guichet en mode opérateur.
Mercredi dernier, sur l’heure du midi, les deux comparses se sont rendus au guichet de la BMO, situé sur la rue Grant, à Winnipeg, pour voir s’ils seraient capables d’entrer dans le système.
«On croyait que ce serait amusant d’essayer, mais on ne pensait pas que ça allait marcher», a dit Matthew, en entrevue.
Non seulement ils ont réussi à accéder au mode opérateur, mais ils ont aussi trouvé le bon mot de passe à six chiffres à leur premier essai, en utilisant simplement un mot de passe par défaut fréquemment utilisé dans d’autres systèmes.
Après leur exploit, les garçons sont immédiatement entrés dans la banque pour avertir les responsables que le système n’était pas sécuritaire. Les employés ont d’abord cru que les jeunes rapportaient une fraude sur leurs cartes de débit. Les garçons ont alors expliqué qu’ils avaient réussi à accéder au mode opérateur du guichet. Personne ne les a crus.
«J’ai alors demandé à l’employé s’il nous permettait de le prouver. Il a répondu oui, en ajoutant qu’il ne croyait pas que nous allions être capables», a raconté Matthew.
Les jeunes pirates sont retournés au guichet et, sans difficulté, ils en ont repris le contrôle.
«J’ai imprimé des documents indiquant la somme d’argent que contient le guichet, le nombre de transactions qui ont été effectuées pendant la journée, la somme que le guichet a gagnée en frais supplémentaires, a expliqué Matthew. J’ai ensuite trafiqué les chiffres et j’ai changé la somme des frais supplémentaire à un cent.»
Les garçons ont poussé la plaisanterie jusqu’à changer le message d’accueil «Bienvenue au guichet BMO» par «Allez-vous-en! Ce guichet a été piraté!»
Avec leurs documents en main, les deux ados ont été reçus par le directeur de la banque. Ce dernier, après avoir lu les documents, a contacté le bureau central de sécurité.
Avant de retourner à l’école, les jeunes ont obtenu du banquier une lettre officielle justifiant leur retard en classe.
«Veuillez excuser le retard de MM. Hewlett et Turon, car pendant leur heure de dîner, ils ont aidé la sécurité de notre établissement», a écrit un des gestionnaires de BMO.
Dans un courriel adressé à l’Agence QMI vendredi, le directeur des relations médias de BMO, Ralph Marranca, a expliqué que la haute direction était au courant de ce qui s’était passé dans la succursale de Winnipeg et que des nouvelles mesures avaient été mises en place pour renforcer la sécurité des guichets.
«La sécurité protégeant les informations liées aux comptes des clients et à l’argent qu’ils contiennent n’a jamais été compromise», a précisé M. Marranca.
J’ai trouvé cette analyse faite par un psychologue assez intéressante des causes du peu d’intérêt pour des actions concrètes face aux changements climatiques. En effet, nous sommes beaucoup à parler de ces changements qui affectera les changements climatiques dans un avenir que nous laisserons à nos enfants. C’est comme jeter une goutte d’eau dans l’océan. Pourtant, nous sommes inquiets de l’obésité grandissante, de l’inactivité physique sans compter des diverses maladies qui rôdent autour de nous. Mais pourtant nous créons un faux-semblant pour se donner bonne conscience avec le recyclage qui n’est pas parfait, le compostage pour éviter le gaspillage alors que tant de gens dans le monde ont faim .. mais point de vue planétaire, cela est trop peu.
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Traquer les gras trans. Perfectionner son salut au soleil. Améliorer son temps au 5 kilomètres. Manger bio, local et sans gluten… Si on ne reste pas jeunes et en santé jusqu’à 104 ans, ce ne sera pas faute d’avoir fait tout ce qu’il faut, bien comme il faut.
On fait tout ça, parce que, dit la science, le cerveau humain est capable d’une époustouflante prouesse : penser à l’avenir, le prédire, le prévoir et nous faire agir en conséquence. C’est pour ça qu’on met des sous dans un REER, qu’on souscrit une assurance au cas où, malchance, le voisin se casserait la figure dans l’entrée, et qu’on se tartine de crème anti-rides. Bravo. C’est quand même pratique, l’intelligence.
Mais pendant qu’on inculque à ses enfants la nécessité de se passer la soie dentaire tous les jours, on ne prête qu’une oreille distraite aux discours annonciateurs d’un péril plus menaçant que la gingivite : celui des changements climatiques. Les scientifiques ont beau multiplier les adjectifs alarmants, on continue à employer la plus grande partie de ses énergies à perdre du poids ou à hésiter entre le yoga et la méditation.
Pourquoi ? demande le génial (et drôle) psychologue Daniel Gilbert, qui dirige un important laboratoire à l’Université Harvard. Après tout, dit-il, c’est par son intelligence que l’espèce humaine, physiquement assez faible, a fini par dominer toutes les autres. En inventant les outils, l’agriculture, la science, la philosophie, l’ordinateur et le bouton à quatre trous. Comment se fait-il alors qu’on agisse si peu pour protéger l’environnement ?
Son hypothèse : le réchauffement climatique est le pire ennemi que nous ayons jamais eu car il lui manque les quatre caractéristiques qui déclenchent les sonnettes d’alarme du cerveau humain.
1 Il n’a pas un visage menaçant.
« Malheureusement, explique le psychologue, le réchauffement climatique ne manifeste pas l’intention claire de nous tuer. Alors on n’y prête pas attention. »
2 Il ne heurte pas notre sens moral et ne nous inspire ni dégoût ni révulsion.
Voilà pourquoi l’acquittement de Guy Turcotte peut provoquer des manifs, mais pas la prolifération de véhicules utilitaires sport, pourtant beaucoup plus dangereuse pour notre survie collective.
3 Il menace notre avenir, oui, mais pas notre présent.
L’Homo sapiens a derrière lui des centaines de milliers d’années d’expérience dans l’art de détecter un danger immédiat et d’y réagir. Un ours dans le terrain de camping ? Un coup de feu dans le cinéma ? Nous réagissons sur-le-champ. Mais nous n’avons commencé à prévoir des dangers plus lointains ou plus diffus qu’il y a quelques milliers d’années. Conséquence : moins de 10 % de la matière qui bouillonne entre nos oreilles se consacre à l’avenir. Assez pour inventer l’assurance-habitation mais pas assez pour renoncer à la climatisation en juillet.
4 Nous sommes champions pour percevoir les changements rapides.
Mais derniers de classe pour détecter la dégradation graduelle de la qualité de l’air ou de l’eau.
« Les climatologues affirment que le réchauffement climatique survient beaucoup plus vite qu’ils ne l’avaient prévu, dit Daniel Gilbert. Nous, psychologues, répondons qu’il est beaucoup trop lent. Voilà pourquoi on n’en tient pas vraiment compte. »
Bref, la partie n’est pas égale. Il ne nous reste qu’une solution : devenir une génération de superhéros. Qui, oui, peuvent s’amuser à courir des marathons. Mais qui sont surtout capables de surmonter les limites de leur cerveau et de leur intelligence. Pour que leurs enfants, en plus d’avoir de belles dents, jouissent aussi d’un avenir respirable.
Aujourd’hui, quand quelque chose brise, on le met à la poubelle, car notre mode de consommation est d’acheter toujours du neuf. Avec la technologie que les compagnies mettent une date de péremption, c’est encore plus vrai, Au États-Unis, un groupe de tout âge semble vouloir changer les choses, Ils réparent n’importe quoi même des ordinateurs … Mais Apple est un très mauvais joueur, car il ne met pas en ligne des informations pertinentes comme les autres modèles
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Crédits photo : ThinkStock
Nous jetons à la poubelle beaucoup trop d’objets… Il faut arranger ça!
Madison Sheffield ouvre le four-grilloir, passe une main à l’intérieur et met l’appareil en marche, apparemment indifférente au risque d’électrocution. « Thermostat ou élément chauffant ?» marmonne-t-elle en triturant des fils et en farfouillant avec un multimètre. «Qu’est-ce qui ne va pas?» Elle n’est pas la seule dans la pièce bondée à ausculter un appareil détraqué.
À quelques mètres d’elle, trois personnes fouillent l’intérieur d’un antique magnétoscope, et une autre équipe dissèque une lampe à lave. C’est l’ordinaire du Fixers Collective de Brooklyn, un groupe de bricoleurs new-yorkais qui se réunit une fois par mois dans une galerie d’art pour réparer tous les objets brisés que les gens du quartier peuvent y déposer: ordinateurs, lampes, électroménagers et autres bidules qu’on a tendance à jeter au premier faux contact. Pendant mes trois heures d’observation, ces réparateurs bénévoles remettront tout en marche, sauf la lampe à lave.
Chacune de ces résurrections est non seulement utile; pour le propriétaire de l’objet rescapé, c’est une révélation.
«Je n’étais plus la même après le sauvetage de mon portable, avoue la cinéaste Nicole DeLuca à propos du MacBook confié au groupe l’an dernier. Je sais maintenant que je ne suis pas obligée d’acheter du neuf quand un appareil tombe en panne.»
Vous avez peut-être entendu parler des «makers», ces maniaques d’internet qui relancent la tradition artisanale et l’art de la réparation. Le succès populaire de ce mouvement ranime l’intérêt des jeunes pour la technique et leur apprend à utiliser des outils. Maintenant, il faut aller plus loin, appliquer ces méthodes aux objets existants et redonner une seconde vie aux appareils endommagés.
Bref, il faut réapprendre à réparer. Ce serait une véritable révolution culturelle. Au siècle dernier, les entreprises nord-américaines ont imposé l’obsolescence programmée de leur marchandise. Acheter du neuf est devenu un impératif économique:
«Il nous faut des objets qui se consument, s’abîment, s’usent, se remplacent et se jettent toujours plus vite», écrivait le spécialiste du marketing Victor Lebow en 1955.
Les rebuts électroniques sont l’une des catégories de déchets les plus envahissantes. Les Nord-Américains en ont produit plus de 2,2 millions de tonnes en 2010, et seulement 27% de ces e-déchets ont été recyclés – si l’on peut dire, car la récupération se résume souvent à une expédition dans un pays en développement où les composants toxiques polluent l’environnement. Un terrible gâchis. Réapprendre à réparer conjurerait cette malédiction séculaire.
Les ordinateurs sont d’excellents candidats à la réparation, car les vieux modèles n’ont presque rien à envier aux nouveaux. En prime, les ordinateurs se réparent avec une facilité déconcertante. Vincent Lai, un membre du Fixers Collective, a retapé un portable «mort» pour 20$.
«La pièce se remplaçait comme un charme ! Le propriétaire l’aurait fait tout seul au même prix.»
Le contexte actuel est on ne peut plus favorable à la réparation. YouTube regorge de vidéos explicatives, des sites comme iFixit vendent des pièces de rechange et mettent en ligne des guides de dépannage pour matériels jeunes et vieux, et les nouvelles imprimantes 3D à bas prix élargissent la gamme des possibilités.
Pour s’enraciner solidement, ce mouvement a toutefois besoin de plus que de la bonne volonté de ses adeptes. Les fabricants aussi doivent s’y mettre. Trop d’appareils électroniques sont irréparables à dessein. Leurs composants ne peuvent pas être remplacés ou sont collés les uns aux autres.
«Leur design est anorexique : mince, mince et encore plus mince», râle Kyle Wiens de iFixit.
Certains sont meilleurs que d’autres: selon Kyle, les produits de Dell se réparent bien, ceux d’Apple, beaucoup moins. Simplement pour ouvrir un iPad, il a dû fabriquer un coussin rempli de riz, le chauffer et le poser sur la tablette afin d’assouplir délicatement l’adhésif du boîtier.
Quelques interventions politiques ne feraient pas de tort : des lois obligeant les industriels à prévoir des pièces de rechange pour leurs produits, par exemple. Ou encore, de manière plus concrète, proposer des avantages fiscaux aux entreprises dont les produits sont conçus pour pouvoir être réparés. Si les fabricants sont tenus de prolonger la garantie (actuellement, de quelques semaines à peine), ils seront portés à rendre réparables leurs produits. Ce qui ferait travailler les réparateurs tant professionnels qu’amateurs.
Encore plus simple : faisons une exception à la loi sur les droits d’auteur pour les manuels d’entretien. Beaucoup de fabricants – Apple le premier – ne mettent pas leurs manuels en ligne et envoient une mise en demeure à quiconque ose le faire. Et pourquoi ne pas créer un répertoire de matrices en ligne ? Quand une pièce en plastique, disons la charnière de votre portable HP, se casse, vous n’auriez qu’à télécharger sa matrice et à imprimer la pièce. (Ce n’est pas interdit ; on peut breveter un dispositif, mais rarement une pièce.)
Le vrai défi n’est pas technique, il est culturel. Réparer peut-il devenir classe ? Faire durer peut-il faire rêver ? Pour ma part, j’y crois. Il n’y a pas longtemps, mes enfants voulaient un portable. Nous avons exhumé d’un placard un Dell de cinq ans d’âge. Après avoir regardé quelques vidéos sur YouTube et compulsé le manuel que Dell distribue gratuitement, nous avons conclu qu’il nous fallait remplacer le dissipateur thermique, le clavier et le lecteur de DVD. Sur réception des pièces, nous avons ouvert le boîtier et nous sommes mis au travail.
Vous savez quoi ? C’était presque trop facile. Trois heures plus tard, le portable marchait à la perfection. Nous avions même remplacé cette saloperie de Windows Vista par Ubuntu, un système d’exploitation libre. Pour 90$ de pièces détachées, mes enfants ont un portable aussi bon qu’un neuf. Mais le plus beau, c’est que nous avons eu l’impression de nous transformer en magiciens. Nous avons démystifié la machine, percé ses secrets, endigué la déferlante de déchets. Et nous y avons pris un tel plaisir que nous avons recommencé avec les portables mal en point des voisins.
Nous pensions réparer une machine, mais c’est aussi nous, au final, qui sommes sortis grandis de cette expérience!