La patience est un apprentissage, parfois difficile, mais pourtant necessaire pour mieux saisir le présent
Nuage
La patience
« Pourquoi la patience est-elle si importante ? Parce qu’elle nous donne le temps de prêter attention. »
Paulo Coelho
La patience est un apprentissage, parfois difficile, mais pourtant necessaire pour mieux saisir le présent
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La patience
« Pourquoi la patience est-elle si importante ? Parce qu’elle nous donne le temps de prêter attention. »
Paulo Coelho
Un jeu simple mais qui demande quand même une certaine adresse. Faire jouer un chat est plutôt surprenant, surtout quand on voit sortir un bâton sans faire tout tomber
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Par Laurie Bergeron
Ce chat est vraiment très habile à Jenga. Le concept du jeu est simple : il faut enlever un bâton tour à tour, sans faire tomber tous les autres. Un homme et son chat se sont disputé une partie, qui est devenue virale.
Dans la vidéo d’une minute, on peut voir le félin retirer les bâtons avec ses pattes. Il est très minutieux et ne veut vraiment pas faire tomber la tour. Malheureusement, l’animal est mauvais perdant.
Aujourd’hui, tout est imitable, la contrefaçon est une vraie plaie pour le commerce et pour le consommateur qui se retrouve avec une marchandise souvent de mauvaise qualité ou du moins ne remplissant pas nécessairement les fonctions attendues. Cependant, la contrefaçon date de très longtemps….
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La plus vieille contrefaçon connue
Les contrefaçons datent de l’époque où le nom associé à un produit pouvait asseoir sa notoriété, donc augmenter sa valeur.
Le plus vieil exemple connu est un bouchon de chaux du Ier siècle av. J-C qui servait à fermer des amphores de vin. Sur ce bouchon, le monogramme est celui d’un négociant romain.
Or, c’est un faux, fabriqué par un vigneron gaulois pour écouler sa production à meilleur prix.
Une des premières contrefaçons industrielles date du XVIème siècle. Les plus prestigieuses épées étaient fabriquées à Tolède en Espagne, avec de l’acier de Styrie (Autriche). Mais les armuriers allemands fabriquaient sur place des épées en les estampillant « fabriquées à Tolède ».
Un ours qui se prends peut-être pour un oiseau. En tout cas, malgré sa position précaire, il semble bien en hauteur pour faire un petit roupillon
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Crédit photo : Agence QMI
Un ours noir a créé toute une commotion près de Shellbrook, en Saskatchewan, vendredi, quand il a grimpé au sommet d’un poteau électrique et s’y est confortablement installé pour piquer un petit somme.
Selon la page Facebook de SaskPower, l’équivalent d’Hydro-Québec, les équipes au sol se sont bien demandé comment le tirer de là sans le blesser, et sans provoquer de panne de courant.
Mais finalement, l’ours est descendu de lui-même après sa sieste
Le plus grand mystère de l’aviation moderne ne semble pas trouver encore de réponse. Où est le MH370 de Malaysia Airlines, qui a disparu depuis le début de mars? Les experts se sont-ils trompés dans leur zone de recherche ? Comment se fait-il que des morceaux de l’appareil ne flottent pas à la surface de l’océan ?
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Photo AP
Martin PARRY
Agence France-Presse
SYDNEY
Les signaux acoustiques détectés en avril par une sonde hydrophone dans le sud de l’océan Indien ne proviennent probablement pas des boîtes noires du Boeing de Malaysia Airlines disparu le 8 mars, estiment désormais des enquêteurs, ajoutant encore au mystère du vol MH370.
Si ces signaux avaient été émis par les boîtes noires du Boeing 777, elles auraient été retrouvées depuis, a déclaré jeudi sur CNN le vice-directeur des instruments maritimes au sein de la Navy américaine, Michael Dean, qui participe aux recherches au large de la côte occidentale australienne.
«Nous en sommes venus à penser que (ces signaux sont) vraisemblablement des sons produits par le bateau» qui guidait le robot sous-marin muni de la sonde «ou par les systèmes électroniques de la sonde», a-t-il ajouté.
Le militaire a précisé que les enquêteurs des autres nations impliquées dans les recherches –menées par l’Australie– partageaient ces conclusions.
«La crainte, quand on plonge dans l’eau des équipements électroniques, c’est que si de l’eau entre dans ces équipements ou abîme quelque chose, ça peut produire des bruits».
Il n’a pas totalement exclu que les signaux acoustiques proviennent bel et bien des boîtes noires, mais rien ne va dans ce sens jusqu’à présent.
Peu après la diffusion de cet entretien, la Marine américaine a estimé que les commentaires de Michael Dean «se basaient sur des suppositions» et étaient «prématurés». «Nous continuons de travailler avec nos partenaires pour analyser encore plus en profondeur les données récupérées par la sonde», a indiqué un porte-parole.
Rien trouvé
Le robot sous-marin américain, Bluefin-21, remorqué par le navire australien Ocean Shield, a effectué plusieurs plongées dans une zone à plusieurs centaines de kilomètres de la côte ouest australienne, où l’avion de Malaysia Airlines se serait abîmé selon des données satellitaires.
Ces données ont permis de retracer la trajectoire du Boeing, disparu mystérieusement le 8 mars avec 239 personnes à bord. Alors que l’appareil effectuait la liaison Kuala-Lumpur/Pékin, il a brusquement changé de cap une heure après son décollage et n’a plus communiqué avec les contrôleurs aériens.
A partir des données satellitaires transmises par l’opérateur Inmarsat et la quantité de carburant transporté par l’appareil, les enquêteurs ont déduit que l’avion était tombé dans le sud de l’océan Indien, dans une zone à l’écart des routes maritimes.
Des navires envoyés sur cette zone avaient détecté plusieurs signaux compatibles avec ceux émis par les boîtes noires, dont les batteries ont une durée de vie de seulement quelques semaines. Mais le robot sous-marin envoyé par le fond à la recherche de l’épave à partir de la mi-avril n’a rien trouvé.
Les recherches du Bluefin-21 se sont achevées mercredi. Le centre de coordination des recherches (JACC), à Canberra, ne commentait pas jeudi les déclarations du militaire américain et n’a pas donné de précision sur les opérations.
Une situation sans précédent
Le JACC avait indiqué précédemment qu’après la fin de la mission du Bluefin-21, les enquêteurs feraient appel à des appareils sous-marin sophistiqués, loués auprès d’entreprises privées.
Un navire chinois, le Zhu Kezhen, cartographie actuellement les fonds de la zone où seront envoyés ces nouveaux appareils.
L’absence totale d’élément concret prouvant où se trouve l’avion est une torture supplémentaire pour les proches des passagers du vol MH370, dont les deux-tiers étaient chinois. Aucun débris de l’épave n’a été retrouvé.
Beaucoup ont exprimé –de manière véhémente– leur frustration à propos de l’enquête des autorités malaisiennes lors des premiers jours suivant la disparition.
Accusées de négligence, de désordre, voire de dissimulation, ces autorités ont publié cette semaine les données satellitaires brutes, réclamées par les proches et des experts indépendants.
«Tellement de temps s’est écoulé et rien n’a été trouvé. Nous doutons que la position de l’avion telle qu’elle a été calculée soit correcte», a déclaré Steve Wang, porte-parole d’un groupe de proches des passagers chinois.
Face aux critiques, la Malaisie a répondu qu’elle faisait tout ce qui était en son pouvoir, dans une situation sans précédent.
La disparition du vol MH370 est l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation moderne, ne peuvent que constater les experts.
L’action porte plus que les mots, et l’exemple donné aux enfants peuvent avoir de grandes répercussions sur leur avenir. Pour les filles, l’exemple du partage des tâches domestiques pourraient donc, donner une ouverture vers ses choix de carrière
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Une famille qui cuisine. Photo : iStock/Merzzie Photo : iStock/Merzzie
Un groupe de chercheurs en psychologie à l’Université de la Colombie-Britannique conclut que la façon dont les parents partagent les tâches ménagères joue un rôle clé dans la formation des aspirations et de l’attitude envers les genres de leurs enfants, spécialement de leurs filles.
Alors que les croyances des mères au sujet des rôles hommes-femmes et du travail sont des facteurs importants dans la prédiction des attitudes des enfants envers les genres, l’approche des pères à l’égard des tâches ménagères est encore plus déterminante pour les ambitions professionnelles des filles.
« Ça indique que les filles grandissent avec des objectifs de carrières plus vastes là où les tâches domestiques sont partagées plus équitablement entre les parents » , soutient sur le site web de l’Université l’auteure principale Alyssa Croft, une candidate au doctorat au département de psychologie de l’Université de la Colombie-Britannique.
« La manière dont les pères traitent leurs devoirs domestiques semble jouer un rôle important » — Alyssa Croft, candidate doctorat en psychologie UBC
L’étude qui paraîtra dans la revue Psychological Science donne à penser que les actions sont plus importantes que les mots. Même quand les pères appuient publiquement l’égalité des genres, s’ils conservent des pratiques de division du travail plus traditionnelles à la maison, leurs filles sont plus susceptibles de s’imaginer dans des emplois historiquement féminins, par exemple comme infirmière, enseignante, bibliothécaire ou mère au foyer.
« Malgré nos meilleurs efforts pour créer un milieu professionnel égalitaire, les femmes sont sous-représentées dans des postes de direction et de gestion », poursuit Alyssa Croft.
« Cette étude est importante parce qu’elle laisse à penser que l’égalité des genres à la maison peut être une façon d’inspirer les jeunes femmes de miser sur des carrières desquelles elles ont traditionnellement été exclues », lance-t-elle.
Méthodologie
La chercheuse a mené une série de tests sur des enfants recrutés au musée Science World à Vancouver, accompagnés d’au moins un parent. Par exemple, certaines parties des tests comportaient une description de deux personnes- l’une avec des traits stéréotypés caractéristiques et l’autre en ayant moins–et demandaient aux participantes à laquelle elles s’identifiaient le plus.
Les effets perçus dans l’étude de 326 enfants âgés entre 7 ans et 13 ans et leurs parents étaient « indéniablement très significatifs et éloquents », selon Alyssa Croft.
Elle reconnaît que les chercheurs ne savent pas si les aspirations des enfants seront liées à ce qu’ils feront une fois adultes. Cependant, elle dit qu’il s’agit de bonnes indications sur la façon dont les enfants se voient dans un contexte de rôles masculins-féminins.
D’après l’aperçu sur l’emploi du temps des Canadiens de l’Enquête sociale générale de 2010 de Statistique Canada, les femmes faisaient, au moment du sondage, une moyenne de 4 heures et 38 minutes de travail non rémunéré par jour. Il s’agissait d’une heure et 13 minutes de plus que les hommes. Le travail non rémunéré inclut le travail domestique, le soin des enfants, les activités civiques et de bénévolat.
Que ce soit sur Wikipédia, sur des blogs (dont le mien) ou des sites fiables, le diagnostic d’un problème de santé ne se fait que par des professionnels de la santé et non internet, car il y a plusieurs facteurs physiques, génétiques, moraux, et certains examens, qui peuvent changer du tout au tout une réponse sur les sa santé
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Attention, Wikipédia n’est pas un bon médecin…
La célèbre encyclopédie participative en ligne Wikipédia fait office de référence pour bon nombre de personnes. Pourtant, ses pages médicales en anglais sont loin de ne contenir que des vérités… © Ianusius, Wikipédia, cc by 3.0
Lorsqu’on se sent malade, le premier réflexe est souvent d’aller se renseigner sur la toile, et souvent sur Wikipédia, très bien positionné dans les moteurs de recherche. Mais c’est une mauvaise idée car des scientifiques ont révélé de nombreuses erreurs dans les entrées, en langue anglaise, de 9 des 10 maladies les plus coûteuses aux États-Unis.
Internet a bouleversé notre façon de consommer l’information. Autrefois, il fallait s’installer dans une bibliothèque pour se renseigner sur le monde. Désormais, avec un smartphone ou une tablette tactile, nous disposons de ressources quasi-infinies à notre portée en permanence. Si bien qu’à la moindre interrogation, nous sommes nombreux à solliciter les moteurs de recherche pour assouvir notre soif de réponse, parfois peut-être au détriment de notre réflexion et de notre mémoire.
Et parmi les sites les mieux référencés, Wikipédia. Cette encyclopédie en ligne participative, lancée en 2001, contenait en mars dernier plus de 31 millions d’articles, dans 285 langues différentes. Son succès repose sur la possibilité de tout-un-chacun (et donc de n’importe qui) d’y collaborer, avec quelques garde-fous pour tenter d’assurer le sérieux du contenu. Mais qu’en est-il réellement du sérieux du contenu ?
La question se pose et peu de recherches scientifiques se sont intéressées au sujet, pourtant lourd de conséquences. Il y a par exemple plus de 20.000 pages dédiées à des thématiques de santé, scrutées par les malades ou hypocondriaques cherchant à poser un diagnostic. Sont-ils bien informés et bien conseillés ? Robert Hasty, chercheur à l’université Campbell (Caroline du Nord, États-Unis), a voulu éprouver les fiches médicales de la célèbre encyclopédie en ligne. Et avec toutes les erreurs révélées dans le Journal of the American Osteopathic Association (JAOA), son travail conclut qu’il vaut mieux ne pas toujours se ranger à l’avis du docteur Wikipédia.
Le nez qui coule et un peu de fièvre ? Vite sur Internet pour voir de quel mal je souffre. Mauvais réflexe… © University of the people, Wikipédia, cc by sa 3.0
Wikipédia ne réussit pas son examen de médecine
L’étude s’est focalisée sur les pages anglophones des 10 maladies les plus coûteuses aux États-Unis, parmi lesquelles le cancer du poumon, le diabète, les maux de dos, les troubles de l’humeur ou les traumatismes crâniens. À chaque maladie étaient attribués aléatoirement deux expérimentateurs, tous deux internes en médecine, invités à vérifier toutes les allégations en recherchant des références solides dans la littérature scientifique.
Bilan : dans 9 des 10 articles épiés, le jury a relevé de nombreuses discordances entre les affirmations de Wikipédia et les recherches relues par les pairs, à tel point qu’ils ne sont pas jugés fiables. Seul le texte sur les traumatismes crâniens, à priori rédigé par des experts en la matière, sort du lot.
Parmi les affirmations avancées sur le Web et pourtant erronées, certaines peuvent être lourdes de conséquences. Par exemple, celle qui précise que pour diagnostiquer une hypertension artérielle trois mesures de la pression sanguine en différentes occasions doivent être respectées. Une aberration pour les cardiologues, qui y voient le risque de retarder la prise en charge d’un patient. Autre point incorrect avancé : le fait que les antidépresseurs n’ont aucune efficacité chez les enfants. Les parents lisant cela risquent de refuser la prescription de leur médecin sous prétexte des informations qu’ils ont lues sur Internet.
Chacun chez soi et les malades seront mal soignés
Le mieux à faire donc, face à la maladie, est d’aller directement consulter un professionnel de santé, qui a été formé pour soigner. Néanmoins, autre point intéressant révélé par les études précédentes, une partie des médecins, et jusqu’à 70 % des étudiants en médecine, recourent occasionnellement à Wikipédia pour glaner des informations. C’est un peu le serpent qui se mord la queue.
Parmi les raisons de ces innombrables erreurs, ce qui fait le succès de l’encyclopédie participative : la possibilité pour n’importe qui d’effectuer des modifications (encore une fois, sous un certain contrôle) Si bien que certains acteurs de la santé directement impliqués peuvent parfois réarranger la réalité à leur sauce. Par exemple, des employés d’une compagnie pharmaceutique ont été accusés en 2009 de supprimer une phrase qui expliquait qu’un médicament visant à traiter la dépression pouvait compter parmi ses effets secondaires le fait de pousser les adolescents à réfléchir davantage sur l’automutilation ou le suicide.
Si Internet contient une base de données exceptionnelle à la portée de tous, chacun est invité à se limiter à sa spécialité et à ne pas se prendre pour Dr House. Le mieux, en cas de doute, consiste à se rendre directement auprès de son médecin. Car en plus d’un diagnostic plus fiable et la prescription des médicaments adaptés, c’est aussi l’occasion de partager un peu plus de chaleur humaine que seul derrière un écran.
Le cancer de la peau viens d’égaliser celui des poumons. Avec la belle saison, il est normal de vouloir s’exposer au soleil, mais il faut absolument prendre des précautions. Il semble que ce soit les adolescents qui sont les plus négligeant,. Le bronzage est malheureusement toujours à la mode
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Au Québec, environ 930 mélanomes et 30 000 autres cas de cancer de la peau (de types carcinome spinocellulaire et carcinome basocellulaire) seront diagnostiqués au courant de l’année, soit environ 30 % du nombre total de cas.
Photo archives Associated Press
Mélanie Marquis
La Presse Canadienne
Montréal
Alors que la belle saison est à nos portes, la Société canadienne du cancer (SCC) tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport rendu public mercredi, l’organisme prévient qu’un type de cancer – l’un des plus facilement évitables – progresse davantage que les autres: le cancer de la peau.
Au Québec, environ 930 mélanomes et 30 000 autres cas de cancer de la peau (de types carcinome spinocellulaire et carcinome basocellulaire) seront diagnostiqués au courant de l’année, soit environ 30 % du nombre total de cas.
Pour ce type de cancer, qui est devenu le plus courant dans l’ensemble du Canada – ex aequo avec le cancer du poumon, à l’heure actuelle -, le principal facteur de risque n’est pas génétique, mais bien environnemental.
La surexposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des lits de bronzage est à pointer du doigt, peut-on lire dans le document préparé en collaboration avec l’Agence de la santé publique du Canada, Statistique Canada ainsi que les registres de cancer provinciaux et territoriaux.
«Malheureusement, la mode du bronzage est encore présente et les gens ont un peu perdu les consignes de sécurité. Ils s’exposent plus qu’avant et se protègent moins qu’il y a 20 ans. On voit qu’il y a encore de l’éducation à faire», résume André Beaulieu, porte-parole de la SCC.
«Les jeunes bébés, les enfants, ça, les parents ont compris. C’est bien intégré dans les moeurs. Mais dès que l’adolescence arrive, les consignes de sécurité sont complètement mises de côté», poursuit-il en entrevue avec La Presse Canadienne.
L’entrée en vigueur en février dernier de la loi québécoise interdisant aux moins de 18 ans de fréquenter les salons de bronzage est un pas dans la bonne direction, estime-t-il.
Les jeunes, surtout les adolescentes, devenaient rapidement accros à ces appareils, qui projettent des rayons UV d’une puissance de 5 à 15 fois plus élevée que ceux du soleil.
«La majorité des clients qui allaient dans les salons de bronzage commençaient avant l’âge de 18 ans. Le «pattern» que l’on observait, c’était qu’il y en avait beaucoup avant les cérémonies de diplomation, en secondaire cinq, expose M. Beaulieu. Et malheureusement, l’habitude durait jusqu’à la fin de la vingtaine.»
Martine Provost s’est glissée dans ces machines qu’elle appelle désormais des «cercueils» alors qu’elle était adolescente. La jeune femme aujourd’hui âgée de 33 ans, au teint et aux cheveux naturellement foncés, se faisait aussi dorer au soleil sans trop pécher par excès de prudence.
Le diagnostic, «brutal», est tombé le 14 mai 2013. Sa dermatologue lui a annoncé qu’elle était atteinte d’un mélanome et qu’il fallait opérer immédiatement, ce qui fut fait avec succès.
«C’était la fin de mon histoire avec le soleil», lâche-t-elle à l’autre bout du fil.
«Dans mon histoire, il y a quand même de l’espoir, parce qu’ils m’ont prise au bon moment – surtout qu’il y avait des métastases, poursuit Mme Provost. Maintenant, je me dis que c’est mon devoir de rencontrer les jeunes, surtout les jeunes filles, pour passer le message qu’il n’y a pas de façon sécuritaire de se faire bronzer.»
En février 2012, la SCC avait proposé dans un mémoire déposé en commission parlementaire d’inclure dans le projet de loi sur les salons de bronzage l’imposition d’une taxe à la séance de 10 %, avec un prix plancher de 1 $. L’organisme s’inspirait d’une loi adoptée aux États-Unis en juillet 2010.
À la lumière des statistiques rendues publiques mercredi, faudrait-il envisager de modifier la loi québécoise afin d’y inclure une telle disposition? Le porte-parole de la SCC ne se montre pas chaud à l’idée, disant préférer attendre de voir comment les choses ont évolué depuis.
«Vous savez, il y a des pays qui ont banni complètement l’industrie du bronzage. On n’est pas rendus là. Nous, on dit quand même qu’il y a le libre choix de la personne. Je pense qu’on est encore à l’étape de conscientiser les gens», fait valoir M. Beaulieu.
La pression exercée par l’explosion du nombre de cas de cancer de la peau sur le système de santé est non négligeable: au Canada, les coûts atteignent actuellement environ 532 millions $ par année, et on s’attend à ce que cette somme grimpe à 922 millions $ par année d’ici 2031, selon la SCC.
Le cancer de la peau n’est toutefois pas le seul à progresser au pays, constate-t-on à la lecture du rapport intitulé Statistiques canadiennes sur le cancer 2014.
Inévitablement, le vieillissement de la population et la croissance démographique ont une influence à la hausse sur le nombre de cas répertoriés.
«On ne pourra rien faire contre ça. Là où on pourra faire des gains dans les prochaines années, c’est au niveau de la prévention et du dépistage précoce», souligne André Beaulieu.
Dans le cas du cancer colorectal, l’un de ceux dont l’impact sur la mortalité est le plus élevé, la SCC exhorte le ministère de la Santé et des Services sociaux à déployer au plus vite le Programme québécois de dépistage du cancer colorectal (PQDCC) à l’ensemble des Québécois âgés de 50 à 74 ans.
Dans le cas du cancer du poumon, le combat est bien loin d’être gagné, et ce, malgré les nombreuses campagnes de prévention et de sensibilisation aux conséquences du tabagisme qui ont été mises en oeuvre dans les dernières années.
Plus d’hommes au Québec qu’ailleurs au pays recevront un diagnostic de cancer du poumon, et près du tiers des décès par cancer, soit 31 % (27 % au Canada), sont imputables au seul cancer du poumon (hommes et femmes), souligne-t-on dans le rapport.
La proportion de cancers «évitables» – 60 % en compilant ceux du poumon et de la peau – surpasse donc les cancers dont les causes sont plutôt de nature génétique.
Martine Provost, elle, veut éviter à tout prix de revivre le même cauchemar, mais ne s’empêche pas de vivre pour autant.
«Je suis allée dans le Sud cet hiver, alors c’est sûr que ça m’a causé un petit stress. J’ai passé la semaine sous les parasols, avec un chapeau… et disons je suis très contente que les robes longues soient à la mode, parce que ça m’a permis de me protéger les jambes», rigole-t-elle.
Le rapport complet sur les statistiques canadiennes en matière de cancer est disponible sur le site Internet de la SCC.