Il y a des médicaments qui sont de longue durée, ou d’autres qui sont à effet rapide. Mais leur forme, leur grosseur, peut être difficile à avaler, il ne faut surtout pas les écraser, les couper ou vider les comprimés en gelures sans en parler avant au pharmacien.
Nuage
Médicaments : ne les abimez pas pour mieux les avaler
Ecraser ou ouvrir un médicament peut entraîner des effets indésirables graves. ©Phovoir
L’antibiotique prescrit par votre médecin se présente sous la forme d’un énorme comprimé ? Vous avez du mal à avaler la gélule pour traiter votre hypertension ? N’essayez pas d’écraser ou d’ouvrir vos médicaments. Cette pratique est fortement déconseillée. La revue Prescrire explique quelles en sont les conséquences, parfois graves.
« Certains patients, des personnes âgées surtout, souffrent de troubles de la déglutition et éprouvent des difficultés à avaler des comprimés ou des gélules trop volumineux », notent les rédacteurs de Prescrire.
Cette situation conduit certains à omettre des prises, cause d’échec du traitement. D’autres font le choix, pour quand même suivre la prescription médicale, de modifier l’aspect du traitement. En d’autres termes, ils broient les comprimés et ouvrent les gélules.
Surdosage, sous-dosage et perturbations d’absorption
Ces modifications peuvent avoir « des conséquences cliniques graves pour le patient », estiment les rédacteurs. Ainsi, écraser un comprimé ou vider une gélule peuvent entraîner « une surdose pouvant être mortelle ou une sous-dose avec inefficacité du médicament »,poursuivent-ils.
Exemple, « lorsqu’une forme pharmaceutique à libération prolongée est détériorée, la libération de la substance active et son absorption ne sont plus freinées, ce qui aboutit à une surdose ». Ainsi, « une patiente hospitalisée de 70 ans a souffert d’un coma et d’une dépression respiratoire après la prise de comprimés broyés d’oxycodone à libération prolongée ».
A l’inverse, « lorsqu’une gélule contenant des éléments gastrorésistants est détruite, des sous-dosages sont à prévoir ».
Enfin, le broyage et l’ouverture de médicaments avec des effets secondaires potentiellement cancérogènes, tératogènes ou simplement allergisants exposent l’entourage du patient à des risques non négligeables.
« Par exemple, le bosentan, un vasodilatateur oral utilisé dans l’hypertension artérielle pulmonaire est tératogène. »
Des solutions existent… la plupart du temps
Pour éviter ces effets néfastes, demandez à votre médecin de vous prescrire « une autre voie ou une autre forme pharmaceutique ».
Il existe par exemple des « formes liquides buvables, des comprimés effervescents ou orodispersibles ou encore des suppositoires »,énumèrent les rédacteurs de Prescrire. Toutefois, toutes les spécialités ne se présentent pas sous plusieurs formes… Dans ce cas, reste à « utiliser un médicament voisin plus adapté »
Enfin, s’il n’existe pas d’alternative satisfaisante, « le choix d’écraser les comprimés ou d’ouvrir les gélules est retenu par le médecin prescripteur ».
En fait , c’est logique : Si les « médocs » sont sous cette forme , il doit y avoir une raison , alors ….( sans compter que certains sont disponibles sous diverses formes : Suppositoires , comprimés efferverscents etc….
Pourquoi ils n’en font pas de plus petit au lieu d’en prendre on en prend deux ?
bonne question