Partir en voyage, prendre des vacances ou même aller pour affaire a l’extérieur du pays, mieux vaut s’informer des risques d’infections, prendre les vaccins et médicaments nécessaires et prendre toutes précautions conseillées pour que ce séjour ne devienne pas un cauchemar
Nuage
Les pires maladies qui guettent les voyageurs

Photo Fotolia
Frédérique Sauvée
Avertissement: Certaines des photos qui suivent ne conviennent pas à tous les publics.
Voici notre top 10 des maladies les plus effrayantes à attraper à l’autre bout de la planète. De quoi donner la chair de poule aux voyageurs, mais surtout leur permettre de partir bien informés, et vaccinés.
Rage
La rage est une maladie mortelle encore loin d’être éradiquée dans le monde. Elle se transmet par la morsure d’un animal contaminé, ou le contact d’une plaie avec sa salive. En Europe et en Amérique du Nord, la rage a été efficacement éliminée de la plupart des pays, mais elle reste encore une maladie endémique dans plusieurs pays d’Asie et d’Afrique. En safari ou en excursion dans la jungle (également dans la forêt amazonienne), pensez à vous faire vacciner si vous prévoyez entrer en contact – de près ou de loin – avec la faune locale.
Maladie mangeuse de chair

La bactérie «mangeuse de chair». Photo Wikimedia Commons
La fasciite nécrosante est une terrible bactérie «mangeuse de chair» qui ronge les tissus et prolifère dans l’organisme de façon particulièrement rapide. Il faut bien souvent avoir recours à l’amputation des membres contaminés afin d’éviter la prolifération à travers l’organisme.
Selon Santé Canada, la bactérie mangeuse de chair pénètre généralement dans le corps par une blessure mineure comme une coupure, une ecchymose ou par une plaie consécutive à une chirurgie. En 2011, une cinquantaine de passagers du Carnival Paradise auraient contracté la bactérie mangeuse de chair en utilisant les bains à remous du bateau de croisière.
Maladies sexuellement transmissibles

Ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’il faut oublier de se protéger! Présentes partout dans le monde, les maladies et infections sexuellement transmissibles représentent un fléau dans certains pays, notamment en Afrique et en Asie.
Afin d’éviter tout risque inutile, on pensera à adopter des pratiques sexuelles sans danger et à se faire vacciner contre l’hépatite A, l’hépatite B ainsi que le virus du papillome humain (VPH) (actuellement recommandé chez les femmes et les hommes jusqu’à l’âge de 26 ans par Santé Canada), toutes ces maladies étant transmissibles lors de certaines activités sexuelles.
Hépatite A

Coloration jaune de la peau et de la conjonctive des yeux (dans ce cas due à une hépatite). Photo Wikimedia Common
Les symptômes de cette maladie sont facilement reconnaissables: jaunissement marqué de la peau mais également nausées, diarrhées et vomissements. Bien que rarement mortelle, l’hépatite peut rendre très malade. Elle est fréquente dans presque tous les pays sous-développés et se transmet par l’eau et les aliments, même dans les hôtels de bonne qualité ou lors d’une visite familiale.
Sa période d’incubation étant relativement longue (10 à 50 jours), les voyageurs peuvent avoir une mauvaise surprise à leur retour à la maison. Seules la vaccination et une précaution accrue par rapport aux aliments et à l’eau sont recommandées afin de prévenir la maladie.
Fièvre du castor

Appelée aussi giardiase, la fièvre du castor est une infection intestinale provoquée par l’ingestion d’un parasite microscopique. On est susceptible de l’attraper lors d’une baignade dans un lac, un cours d’eau ou un étang contaminé par les excréments de castors, mais également de chiens et même d’hommes, par lesquels le parasite est véhiculé.
Les personnes voyageant dans certaines régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine courent un risque plus élevé de contracter l’infection, car l’approvisionnement en eau potable est moins régulier. Attention donc où vous allez vous baigner et à l’eau que vous buvez.
Bilharziose

La bilharziose. Photo Wikimedia Commons
Avec le choléra et le paludisme, la bilharziose représente un des problèmes majeurs de la santé publique dans les zones tropicales. Cette maladie parasitaire est due à la pénétration à travers la peau d’un ver qui peut atteindre jusqu’à 2cm de long.
Celui-ci se loge dans les veines et peut pondre jusqu’à une centaine d’œufs par jour dans l’organisme du porteur. Appelé aussi dermatite des nageurs, ce ver peut s’attraper en baignade dans des eaux contaminées (lors d’une expédition en rafting par exemple), notamment dans les pays subtropicaux comme la Martinique. Un traitement très efficace permet toutefois d’en guérir.
Ciguatera

Le barracuda. Photo Fotolia
Amateurs de poissons tropicaux, attention à l’intoxication! La ciguatera est une maladie d’origine alimentaire causée par l’ingestion de poissons contaminés par une toxine se trouvant dans les algues des récifs coralliens dans les océans tropicaux et subtropicaux.
On évitera alors toute consommation de barracuda ou de vivaneau rouge (même décongelés ou cuits), particulièrement après des événements qui auraient perturbé les récifs coralliens, comme les tsunamis. Il y a 5 ans, 200 voyageurs ont été intoxiqués par la ciguatera en Colombie.
Méningite

Un homme de New Deli, en Inde, atteint d’une méningite. Photo Fotolia
En cas de méningite, il faut agir très vite. Cette maladie transmise par les sécrétions respiratoires (salive, éternuements, toux) peut entraîner des séquelles graves telles que la surdité, l’amputation des membres ou des troubles neurologiques si elle n’est pas dépistée suffisamment tôt et soignée par des antibiotiques.
Sa propagation se fait essentiellement dans les régions surpeuplées où le manque d’accès aux médicaments peut être lourd de conséquences. Afin de vous en protéger, un vaccin existe contre les quatre souches de méningite existantes. Autre précaution: évitez la foule.
Malaria (ou paludisme)

Malaria (ou paludisme). Photo Fotolia
Vous êtes atteint d’une forte fièvre (plus de 38,5 degrés) lors d’un voyage en zone de malaria? Il est conseillé de consulter au plus vite un médecin afin de dépister une éventuelle infection du virus. Cette maladie est transmise par un moustique qui pique surtout le soir et certaines de ses formes sont fulgurantes et peuvent conduire à la mort en 48 à 72 heures.
Un simple examen sanguin permet de l’identifier afin de la traiter avant qu’il y ait trop de dommages. À savoir: la malaria est présente en République Dominicaine, en Haïti et dans certains pays d’Amérique Centrale et du Sud. Un médicament pourra être prescrit en prévention.
Fièvre jaune

Condition d’entrée dans plusieurs pays où la maladie est fréquente, la vaccination contre la fièvre jaune est fortement recommandée lors d’un voyage en Afrique et dans certains pays sud-américains (forêts tropicales humides ou savanes). Ce sont encore les moustiques qui sont les propagateurs de cette maladie, et cela essentiellement en journée.
Les premiers symptômes qui se font ressentir sont des douleurs musculaires, de la fièvre ainsi que le jaunissement des yeux. Si elle n’est pas soignée à temps, la fièvre jaune peut provoquer une toxicité sévère au foie et au cerveau, pouvant entraîner la mort. Mieux vaut éviter tout risque et payer les 175$ de vaccination préalable en clinique de voyageurs.
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