Les chercheurs semblent savoir ce qui est arrivé aux bélugas adultes mais pas a l’hécatombe des bébés retrouver sur les berges du St-Laurent en 2012
Nuage
La mort de 17 jeunes bélugas demeure un mystère
Les veaux trouvés morts le long des berges du Saint-Laurent en 2012 ont probablement été incapables de suivre leur mère ou que leur mère ne s’en est pas occupée convenablement. Ils sont probablement morts de faim ou de déshydratation, a évoqué Stéphane Lair, chercheur à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à Saint-Hyacinthe, où ont été effectuées les nécropsies.
PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL
CARL THÉRIAULT
Collaboration spéciale
Le Soleil
(Rimouski) Ce ne sont ni un virus ni une maladie infectieuse qui ont tué les 17 jeunes bélugas trouvés morts le long des berges en 2012, une situation qui pose le problème de la survie de cette fragile espèce.
«Je ferais l’hypothèse que les veaux, trop faibles, ont été incapables de suivre leur mère ou que leur mère ne s’en est pas occupée convenablement. Ils sont probablement morts de faim ou de déshydratation», évoque Stéphane Lair, chercheur à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à Saint-Hyacinthe, où ont été effectuées les nécropsies.
Le mystère demeure entier sur les causes exactes de ces mortalités. Jamais en avait-on retrouvé autant en un seul été. Dans le cas des bélugas adultes, les soupçons pèsent du côté de la contamination par des composés chimiques toxiques pour expliquer la stagnation du troupeau à 1100 têtes. Des concentrations de BPC ont déjà été trouvées chez les bélugas. D’autres contaminants ont été identifiés comme nuisant au système immunitaire.
Chasse interdite
La chasse de cet animal est pourtant interdite depuis plus de 30 ans. La plus récente mise à jour de la population de bélugas est attendue au début octobre. Les bélugas vivent en moyenne 35 ans. Cet été, cinq autres carcasses de nouveau-nés et deux de juvéniles ont été retrouvées.
Alertés, les scientifiques de l’Institut Maurice-Lamontagne amorcent une vaste étude sur trois ans afin d’évaluer la capacité de reproduction des bélugas dans le Saint-Laurent. Au moins une centaine de bélugas seront l’objet d’une analyse sur la gestation des femelles qui dure 15 mois. Et une béluga peut donner naissance à un veau aux trois ans.
L’étude inclut aussi une modélisation du troupeau pour dresser la tendance actuelle de la population. La dernière mise à jour documentée de la population actuelle des bélugas a eu lieu en 2009. Les spécialistes du béluga feront le point sur l’avenir de cette espèce lors d’une importante rencontre sur les mammifères marins à la mi-octobre à Terre-Neuve.
«Chaque année, on devrait trouver le tiers des femelles matures qui sont gestantes, étant donné qu’elles ont un veau à tous les trois ans. On en train de faire des choix sur d’autres questions avec un spécialiste de la Floride sur la génomique [la génomique regroupe un ensemble d’analyses qui vont de l’établissement de cartes de l’ensemble du matériel génétique [génome] à l’identification de nouveaux gènes et au séquençage des molécules d’ADN]», dit la chercheuse Véronique Lesage.
Celle-ci a deux équipes actuellement en mer afin de prélever des échantillons de tissus sur ces mammifères marins à l’aide d’un fusil qui lance un dard dans la couche externe du gras de l’animal. Par les échantillons de gras, les scientifiques veulent déterminer le pourcentage de femelles en gestation.
Le plus grand mystère pour moi dans cet article c’est comment un poisson peut-il mourir de déshydratation ? Oups !!!