Tout le monde a tous les jours peut apporter une aide a une personne, même les choses les plus insignifiantes a son importance
Nuage
Aide
« Nous ne pouvons pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un. »
Ronald Reagan
Tout le monde a tous les jours peut apporter une aide a une personne, même les choses les plus insignifiantes a son importance
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Aide
« Nous ne pouvons pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un. »
Ronald Reagan
Un arbre en floraison devient un arrêt pour les animaux, oiseaux, insectes provoquant parfois un petit embouteillage en temps de beuverie végétale
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Plus connu sous le nom de balsa, l’Ochroma est un arbre qui pousse dans de nombreux pays d’Amérique latine. À la saison sèche, ses branches ploient sous des centaines de fleurs. Leur intérieur renferme un délicieux nectar que la faune alentour s’empresse de venir déguster lorsque les fleurs s’ouvrent. Il faut alors attendre la tombée de la nuit pour assister à ce spectacle.
Photographies de Christian Ziegler
La joue saupoudrée de pollen d’un kinkajou trahit une beuverie tardive de nectar dans un Ochroma – ou balsa.
Christian Ziegler
Deux abeilles sans aiguillon se sont noyées dans une piscine sucrée : un oppossum laineux boit autour d’elles. Sur un seul arbre, cinquante à soixante fleurs s’ouvrent la nuit, chacune produisant près de 3 cl de nectar.
Christian Ziegler
Une mante religieuse guette les insectes qui viennent recueillir le nectar des fleurs d’Ochroma, la nuit.
Christian Ziegler
Un éclair bleu indique l’arrivée d’un colibri jacobin
Christian Ziegler
Un jeune boa constrictor attend patiemment sur une autre fleur. Le serpent se soucis peu du nectar d’Ochroma, mais il ne raterait pas un plat de colibri.
Christian Ziegler
Une phyllostome fer-de-lance s’approche d’une fleur. Les chauves-souris ont été longtemps considérées comme les pollinisateurs principaux d’Ochroma. Des recherches suggèrent que des mammifères arboricoles effectuent la plus grande partie du travail.
Christian Ziegler
Des abeilles africanisées cernent le centre d’une fleur d’Ochroma et boivent son nectar, tandis qu’un pompile s’attarde au bord d’un pétale.
Christian Ziegler
À la lueur de la lune, un peu avant l’aube, un petit gecko se perche sur une fleur afin d’y chercher des insectes à manger.
Christian Ziegler
Malheureusement, l’Alzheimer est une triste maladie. Il est difficile d’avoir une conversation soutenue avec une personne qui est atteinte de ce mal. Il ne sert a rien de vouloir a tout prix réanimer sa mémoire, cela risque de provoquer colère et frustration …
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Marie MarleyAuteur, spécialiste d’Alzheimer
Hier après-midi, je suis entrée dans la chambre spacieuse de Mary, une femme atteinte de démence qui reçoit peu de visiteurs et avec qui je passe un peu de temps, bénévolement, chaque semaine.
Je me suis assise à sa petite table, surchargée de livres, de photos, de journaux et d’autres objets qu’elle veut garder à portée de main. J’ai d’abord saisi une photo encadrée de Mary, posant en compagnie de son mari et de ses trois enfants – deux fils et une fille.
« Parlez-moi de votre fille », ai-je demandé, utilisant une phrase ouverte qui ne suggérerait ni bonne ni mauvaise réponse. C’est une astuce que j’ai trouvée dans le livre The best friends approach to Alzheimer’s care (Soigner Alzheimer par la technique du meilleur ami), de Virginia Bell et David Troxell.
« Oh, elle s’appelle Connie, m’a-t-elle dit. Elle a quatre enfants – deux garçons et deux filles. » Elle a poursuivi, me donnant plusieurs détails sur Connie et sa famille. J’ai pris ensuite une photo de Mary avec sa sœur jumelle Bernice. Elle m’a expliqué qu’elles prenaient des leçons de piano ensemble quand elles étaient petites. Quelques minutes plus tard, je lui ai demandé si sa fille avait joué d’un instrument.
« Je n’ai pas de fille », a-t-elle déclaré, d’un ton neutre. « Oh », ai-je insisté, me saisissant à nouveau de la photo de famille et la brandissant devant ses yeux. « Vous venez juste de me dire que vous aviez une fille. La voilà. »
Le visage de Mary s’est décomposé. « Je suppose que j’ai une fille », a-t-elle dit très calmement.
Son embarras m’a fait de la peine, et je me suis reproché immédiatement d’avoir souligné son erreur. Je me suis rendu compte que je venais à l’instant de transgresser une des règles cardinales du comportement à adopter avec une personne atteinte de démence. Je venais de le lire le matin même, dans The best friends approach to Alzheimer’s care : « laissez-lui l’opportunité de sauver la face ».
Dans une discussion avec un malade d’Alzheimer, plusieurs règles de conduite s’imposent. Voici les cinq plus basiques, que je développerai par la suite : 1- ne lui dites pas qu’il a tort ; 2- ne pas le contredire ; 3- ne pas lui demander s’il se souvient de telle ou telle chose ; 4- ne pas lui rappeler que son conjoint, parent ou autre proche est mort et 5- ne pas évoquer de sujets qui pourraient le contrarier.
Ne lui dites pas qu’il a tort : pour permettre au malade de sauver la face, il vaut mieux ne pas le contredire ou le corriger s’il se trompe. Il n’y a aucune raison de faire ça. S’il est encore assez alerte, il se rendra compte de son erreur et se sentira mal. Même s’il ne comprend pas son erreur, le fait de le corriger pourrait le mettre dans l’embarras ou se révéler pénible.
Ne pas le contredire : contredire une personne atteinte de démence n’est jamais la solution. Premièrement, parce qu’on ne peut pas avoir le dessus. Et deuxièmement, parce que cela peut le contrarier ou le mettre en colère. J’ai appris il y a longtemps de cela, lorsque je prenais soin de Ed, mon bien-aimé Roumain, mon âme sœur, que la meilleure chose à faire est de simplement changer de sujet – de préférence pour quelque chose d’agréable qui retiendra son attention. De cette façon, il y a fort à parier qu’il oubliera le désaccord.
Ne pas lui demander s’il se souvient de telle ou telle chose : lorsque l’on discute avec un malade d’Alzheimer, il est tentant de lui demander s’il se souvient d’une personne ou d’un évènement. « Qu’as-tu mangé à midi ? », « Qu’as-tu fait ce matin ? », « Te souviens-tu qu’on a mangé des bonbons quand je t’ai rendu visite la semaine dernière ? », « Voici David. Tu te souviens de lui ? » Évidemment, il ne se souvient pas. Sinon, on ne lui aurait pas diagnostiqué la démence. Le fait d’avoir oublié quelque chose pourrait l’embarrasser ou le frustrer. Il vaut mieux dire : « Je me rappelle qu’on a mangé des bonbons la dernière fois. C’était délicieux. »
Ne pas lui rappeler qu’un proche est mort : il n’est pas rare qu’une personne atteinte de démence pense que son conjoint, parent ou autre proche est vivant alors qu’il est décédé. Le malade pourrait être désorienté ou blessé que la personne en question ne vienne pas lui rendre visite. Si quelqu’un l’informe que cette personne est morte, il pourrait ne pas le croire ou se fâcher. S’il le croit, il sera probablement très attristé par la nouvelle. Il est d’autant plus inutile de l’en informer qu’il est à même d’oublier rapidement l’information et de penser à nouveau que le proche est vivant. Il existe une exception à cette règle : si le malade demande si le proche est mort. Il vaut mieux alors lui donner une réponse honnête, même s’il l’oubliera dans peu de temps, puis de changer de sujet de conversation.
Ne pas évoquer de sujets qui pourraient le contrarier : il n’y a aucune raison d’évoquer un sujet si l’on sait qu’il va contrarier la personne. Si l’on n’est pas sur la même longueur d’onde en politique, inutile d’en parler. C’est le meilleur moyen de déclencher une dispute, ce qui irait à l’encontre de la deuxième règle ci-dessus. Personne n’aura le dessus et le malade en ressentira colère et frustration.
Voilà pour les conseils. J’espère qu’ils vous seront utiles au moment de rendre visite à votre proche et vous permettront de passer un meilleur moment ensemble.
Marie Marley est l’auteur primée de Come back early today : a memoir of love, Alzheimer’s and joy. Une mine d’informations est aussi disponible sur son blogue,comebackearlytoday.com
On peut vendre des cheveux a bon prix, mais malheureusement cet appât du gain semble inciter certains groupes a attaquer des femmes a la longue chevelure
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Ces dernières semaines, des jeunes femmes ont été victimes d’attaques d’une bande composée d’hommes et de femmes qui, en pleine rue, les ont entravées le temps de leur couper leurs longs cheveux avant de prendre la fuite.
PHOTOTHÈQUE LA PRESSE
Agence France-Presse
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a lancé une déclaration de guerre aux «pirañas», des gangs qui sèment la panique parmi les femmes de l’État de Zulia (ouest) en se livrant à des vols de cheveux.
Dans une déclaration prononcée mercredi soir dans le quartier populaire de Petare, dans l’est de Caracas, M. Maduro a annoncé avoir demandé à la police criminelle d’enquêter sur «les mafias qui coupent les cheveux des femmes» apparus depuis quelques semaines.
«Nous allons capturer ces gens (…). Qu’est-ce que sont ces agressions contre les femmes ? Les femmes sont sacrées. Sachez, tous ceux qui sont impliqués ou qui font partie de ces groupuscules, que nous allons vous punir avec force», a assuré le président Maduro.
Ces dernières semaines, de nombreuses jeunes femmes de cet État, notamment à Maracaibo, la capitale de Zulia, ont été victimes d’attaques d’une bande composée d’hommes et de femmes qui, en pleine rue, les ont entravées le temps de leur couper leurs longs cheveux avant de prendre la fuite.
Les habitants de la région ont surnommé ces bandes les «pirañas», poissons carnivores réputés pour dévorer rapidement leurs proies.
Selon la presse régionale, une belle chevelure peut être revendue pour une somme allant jusqu’à 3000 bolivars, soit près de 500 dollars au change officiel (cinq fois moins au change parallèle), pour être ensuite utilisée pour des perruques ou extensions capillaires dans les salons de coiffure.
La police locale a renforcé les patrouilles dans les lieux les plus fréquentés des villes de l’État. Mais selon la presse vénézuélienne, le phénomène se répand et d’autre cas de vols de cheveux sont survenus plus récemment dans d’autres villes comme Caracas ou Valencia (centre).
Qui voudrait n’avoir qu’un cerveau et quelque chose d’artificiel comme corps ? Quelle serait la vie, sans notre corps, quel intérêt peut-il y avoir ? Oui, nous avons nos faiblesses, nos maladies, mais si nous étions parfaits, ce serait monotone
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Photo Fotolia
L’humain pourrait-il créer une nouvelle enveloppe corporelle et n’utiliser que son cerveau pour survivre?
C’est ce que croit le professeur Kevin Warwick, qui va plus loin dans son raisonnement…
Le Daily Mail (UK) rapporte les plus récentes recherches du fameux professeur Kevin Warwick, de l’Université de Reading, qui s’entament sur un sujet crucial : pourrait-on survivre uniquement en tant que cerveau, et envoyer ce dernier sur une autre planète?
Si la prémisse de cette recherche semble d’abord farfelue, il ne faut surtout pas tenir M. Warwick pour battu! En effet, il est le créateur de certaines innovations technologiques incroyables, à commencer par cette puce qu’il s’est implantée dans le bras afin de diriger les lumières, le chauffage et plusieurs autres aspects de sa propre maison.
Il est même parvenu à s’implanter un appareil qui agit de concert avec son système nerveux et qui lui a permis de se brancher lui-même au système Internet de l’Université Columbia, basée à New York.
En se basant sur ces prouesses, la réalité technologique et les possibilités que propose le futur, on peut se demander si le professeur est en avance de son temps… et s’il a raison.
Il croit que la pertinence du corps humain, trop faible, touche à sa fin, et qu’il est temps de commencer à penser à créer une meilleure enveloppe. De plus, il croit que nous devons également penser à créer une enveloppe corporelle qui nous permettra de voyager vers d’autres planètes.
Ainsi, seul le cerveau serait véritablement utile à notre « continuation ».
Plusieurs autres spécialistes abondent dans ce sens.
Folie ou pur génie?
Les secrets.. Plus il y a des secrets, plus il y a des spéculations. C’est ce qui est probablement arrivé avec la Zone 51 qui a donné des idées de films de science fiction sur les OVNI. Mais la réalité serait juste une affaire d’espionnage
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ÉTATS-UNIS Les ovnis de la mythique Zone 51 n’étaient que des avions-espions
PHOTO AERIAL IMAGES / SOVINFORMSPUTNIK
La Zone 51 a servi aux tests du fameux avion-espion de la Guerre froide.
WASHINGTON – Les apparitions d’ovnis dans le ciel du Nevada, à l’origine de la mythologie entourant la mystérieuse Zone 51, n’étaient en fait que des avions-espions U-2 testés sur cette base ultra-secrète, a révélé la CIA.
Les adeptes des théories de la conspiration vont être déçus et le fantasme alimenté par Hollywood du camouflage de l’existence d’extra-terrestres par le gouvernement américain en prend un coup: la Zone 51 a servi aux tests du fameux avion-espion de la Guerre froide.
Un rapport lève le voile
C’est un rapport officiel sur l’histoire du programme U-2 entre 1954 et 1974 rédigé par deux historiens de la CIA et récemment déclassifié qui lève le voile.
Tout au long des 400 pages de ce rapport, pas une mention de l’extra-terrestre de Roswell, dont l’ovni se serait écrasé au Nouveau-Mexique en 1947 et qui, selon la légende, aurait été ensuite caché et étudié dans la Zone 51.
En revanche, cette parcelle de désert du Mojave d’une vingtaine de kilomètres de long située au nord-ouest de Las Vegas est présentée comme le berceau de l’histoire de l’appareil de Gary Powers, le pilote abattu au-dessus de l’Union soviétique en 1960.
C’est en survolant ce territoire à bord d’un petit avion Beechcraft qu’un responsable de la CIA, Richard Bissell, avait repéré en avril 1955 ce qui ressemblait à une piste d’atterrissage située sur un lac salé appelé Groom Lake.
Le terrain était situé au nord-est d’une zone appartenant à un terrain d’expérimentation de la Commission à l’énergie atomique américaine (AEC), comme le montre une carte de la région dévoilée par la CIA.
Ce n’est pas la première fois que l’agence de renseignement reconnaît l’existence de la Zone 51. Dans un document déclassifié et mis en ligne sur Internet en octobre 2012, un mémorandum datant de 1967 rédigé par le directeur de la CIA de l’époque, Richard Helms, évoque le déploiement depuis la Zone 51 de trois avions-espions au Japon pour des missions au-dessus du Vietnam.
«Comme un objet enflammé»
Dès le début des vols d’essais et d’entraînement en juillet 1955, «la haute altitude du U-2 a rapidement mené à un effet secondaire inattendu: l’augmentation phénoménale des signalements d’objets volants non-identifiés (Ovnis)», relatent les auteurs de la CIA.
À l’époque, les appareils commerciaux volaient à une hauteur de 3000 à 6000 mètres. Les U-2 volaient eux à plus de 20 000 mètres.
«De tels signalements étaient très fréquents en début de soirée de la part de pilotes commerciaux volant d’est en ouest». Le soleil était alors bas sur l’horizon, leur appareil étant «dans l’ombre».
Si un U-2 volait dans les environs à haute altitude, le soleil se reflétait sur ses ailes argentées, ce qui «apparaissait pour le pilote commercial, 12 000 mètres plus bas, comme un objet enflammé», justifient-ils. Ce phénomène pouvait également être constaté du sol.
«À cette époque, personne ne soupçonnait que le vol habité était possible à 20 000 mètres, donc personne n’envisageait de voir un objet si haut dans le ciel», expliquent-ils.
En raison du caractère ultra-secret du programme U-2, les enquêteurs de l’Air Force chargés d’enquêter sur les signalements d’ovnis «ne pouvaient répondre à ceux qui leur écrivaient la vraie raison» de ces phénomènes, justifient les deux historiens.
Dans la Zone 51 même, la sécurité assurée par la CIA était draconienne afin de préserver le secret entourant les U-2, comme elle le sera plus tard pour les avions furtifs testés sur la base de Nellis toute proche.
«Pour ne pas éveiller l’attention», écrivent les auteurs, les employés de Lockheed, le constructeur de l’U2, étaient ainsi convoyés sur la Zone 51 depuis leur usine de Burbank, en Californie, le lundi matin et rentraient chez eux le vendredi soir. Aux heures où le trafic aérien était le plus dense.
Mais quel imbécile a laissé 40 pythons dans un motel ? J’imagine ceux qui vont nettoyer et se retrouvent nez à nez avec ces serpents !! Aux États-Unis, ils ont des problèmes avec une espèce de pythons qui s’est adaptée à l’environnement et qui cause une catastrophe écologique.
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BRANTFORD : 40 pythons trouvés dans des bacs de rangement
PHOTO ARCHIVES / AGENCE QMI
BRANTFORD, Ontario – La police a découvert, jeudi, 40 pythons dans des bacs de rangement disposés dans une chambre de motel de Brantford, une municipalité ontarienne située à 90 km au sud-ouest de Toronto.
Les pythons avaient été négligés et se trouvaient dans un piteux état, selon les policiers. Inquiets, ces derniers ont appelé la SPCA qui a pris en charge les reptiles. Un examen par un vétérinaire a permis d’établir que les animaux recouvreront la santé.
Les questions de sécurité entourant les serpents ont fait les manchettes depuis la mort de deux enfants, le 5 août à Campbellton, au Nouveau-Brunswick, asphyxiés par un python africain de plus de 3,5 mètres de long.
Il est illégal de posséder un python à Brantford.
Moi, qui croyais que les chiens-guides étaient acceptés partout Qu’une personne malvoyante n’avait pas à se battre pour avoir son chien auprès d’elle. Faut croire que non !!! C’est dommage que ces personnes soient obligées de se battre pour ce qui est un droit légitime
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Maryse Sauvé, qui réclamait le droit d’être accompagnée de son chien-guide au travail, vient de remporter une victoire devant le Tribunal des droits de la personne.
PHOTO LA VOIX DE L’EST
CAROLINE D’ASTOUS
La Presse
Le Tribunal des droits de la personne a rendu une décision historique pour les chiens-guides en milieu de travail. Ce jugement a été prononcé après qu’une travailleuse malvoyante a perdu son gagne-pain alors qu’elle voulait amener son chien-guide sur son lieu de travail.
Maryse Sauvé, atteinte d’une maladie dégénérative de la vision, est encore sous le choc.
«Cette histoire m’a beaucoup déstabilisée. Je vais complètement changer de profession», a-t-elle confié.
«Il s’agit de la première décision du Tribunal des droits de la personne concernant la présence d’un chien guide dans le domaine de l’emploi. Cette décision démontre que l’employeur doit trouver des mesures d’accommodement pour les employés qui utilisent un moyen pour pallier leur handicap. Il s’agit d’une obligation légale», a déclaré le président de la Commission, Gaétan Cousineau.
Une occasion unique
Massothérapeute de profession, elle obtient en 2009 un poste dans l’équipe du SPA Bromont. Une belle occasion pour elle d’améliorer sa situation financière, difficile à cause notamment de son handicap.
Au moment de l’embauche, Maryse Sauvé ne possède pas encore de chien-guide. Toutefois, comme sa vision diminue, elle mentionne lors de l’entretien qu’elle pense avoir un chien-guide dans les prochains mois. Une information qui, à l’époque, ne semble pas déranger outre mesure.
Arrive finalement le téléphone d’acceptation de la Fondation Mira. Maryse Sauvé s’absente alors de son travail pour trois semaines, le temps de la formation obligatoire.
Ce n’est que lors de son retour qu’elle réalise qu’elle a perdu son gagne-pain.
«Je n’avais plus d’emploi, ils ne m’appelaient pas pour travailler», explique-t-elle.
Voulant garder son poste, Maryse Sauvé suggère aux dirigeants du SPA Bromont les services d’un entraîneur de la Fondation Mira pour faciliter l’intégration du chien-guide, en vain.
«J’avais apporté tous les arguments pour conserver mon emploi, mais ça n’a pas fait», explique-t-elle.
Pour le SPA Bromont, le chien ne pouvait être «accepté dans l’établissement à cause des allergies, du poil, des odeurs et du manque d’espace», lit-on dans le jugement.
Choquée, la malvoyante a décidé de retrousser ses manches et de faire valoir ses droits.
«Je me suis défendue pour tous ceux qui vivent des injustices et qu’ils n’ont pas la force de foncer. Moi, j’avais cette énergie et j’ai été jusqu’au bout», dit-elle.
Une bataille constante
Directeur de la recherche et du développement pour la Fondation Mira, Noël Champagne était « persuadé » que la plaignante allait obtenir gain de cause.
«Tu es massothérapeute, tu viens chercher un chien et du jour au lendemain, tu n’as plus de job… c’est assez clair, la raison», dénonce-t-il.
«Une personne qui veut aller se faire masser et qui est un peu gênée: il me semble qu’une handicapée visuelle, ça facilite les contacts», dit-il à la blague. On fait des campagnes de sensibilisation, mais c’est toujours à recommencer.»
L’entreprise devra payer 7605$ en dommages à la plaignante. Depuis cinq ans, la Commission a ouvert 76 dossiers d’enquête pour le motif d’utilisation d’un chien-guide. En 2012 et 2013, 21 dossiers ont été ouverts, contre six en 2008 et 2009.