Des enfants souvent abusés moralement, physiquement quittent leur famille pour vivre dans une gang de rue et survivre avec la drogue, les vols et la prostitution. Ces jeunes qui sont supposées se comporter comme des enfants commencent bien mal leur avenir
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Étude sur les gangs de rue : Des criminels dès 9 ans
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La plupart des jeunes qui font partie de gangs de rue ont commencé leur carrière criminelle dès 9 ou 10 ans et tenteraient de se venger de leur famille en commettant des délits. C’est ce qui ressort d’une étude dont TVA a obtenu copie et qui sera rendue publique jeudi lors du colloque sur les gangs de rue qui se tient à Montréal.
Ce jeune homme de 18 ans a passé le quart de sa vie en centre jeunesse. Depuis un an, il a été placé par le tribunal en garde fermée dans une unité pour jeunes contrevenants du centre Cité des Prairies de Montréal.
Trafic de drogue, vol à main armée, prostitution, il a tout fait.
Il faisait partie d’un gang de rue et sa carrière criminelle a commencé très tôt. Dès l’âge de 11 ans, il vendait des stupéfiants dans la rue.
Depuis dix ans, Ali Nestor Charles, un ex-membre de gang, aide des jeunes à s’en sortir en leur inculquant une discipline, en les incitant à étudier.
«Il faut que les jeunes soient encadrés à l’école, encadrés à la maison. Il faut vraiment qu’ils soient dans un bon cercle», explique le fondateur de Princes de la rue.
Dans cette étude, qui sera rendue publique jeudi lors d’un colloque du Centre jeunesse de Montréal, on démontre que ces jeunes essaient de fuir quelque chose.
«C’est en raison de la violence qu’ils vivent à la maison et par vengeance aussi, que plusieurs jeunes quittent la famille pour se joindre aux rangs de gangs. La violence à laquelle ils échappent peut être physique, sexuelle ou psychologique», peut-on lire dans le document.
«Ma mère n’était pas très présente chez nous. Elle criait, elle me frappait», d’ajouter le jeune homme.
Après avoir purgé sa peine, il va bientôt être libre et jure qu’il va se tenir tranquille parce qu’il ne veut pas se retrouver dans une prison pour adultes.
«Un jour ou l’autre, tu vas finir par te faire prendre», conclut-il.
Heureusement, plusieurs s’en sortent, mais le chemin vers la réhabilitation est toujours long, surtout quand la carrière criminelle a commencé durant l’enfance.
Là aussi ,c’est bien triste et effrayant ,mais on ne peut nier que le milieu familial joue un rôle crucial pour l’avenir de tous les enfants…..Ils y apprennent à respecter certaines règles pour vivre en société ou ils vivent dans un milieu qui les amène à rejeter,combattre la société ….. »çà » a toujours existé .
C’est effrayant de voir que les délinquants sont de plus en plus jeunes, il faut vraiment que les parents se remets en question.