Sondage: les victimes d’agression sexuelle n’ont pas confiance


Quand une personne ou des personnes ont osé agresser une autre personne dans sa plus grande intimité, que la victime soit homme ou femme, il est difficile de se relevé. Ces personnes voudraient réparation, mais nombre de fois, la justice a amoindri les conséquences alors que la victime restera avec des blessures profondes toute sa vie.
Nuage

 

Sondage: les victimes d’agression sexuelle n’ont pas confiance

 

PC  |  Par Alison Aud, La Presse Canadienne

HALIFAX – La majorité des victimes d’agression sexuelle n’ont que peu, voire aucune, confiance dans la police, les tribunaux ou le système de justice criminelle, indique un récent sondage du ministère de la Justice.

Les conclusions de ce coup de sonde confirment des propos tenus depuis des années par les défenseurs des droits de ces victimes. Le sondage révèle ainsi que les deux tiers des participants n’ont pas confiance dans le système de justice, le fait de déposer une plainte contre leur agresseur, pas plus que dans les chances que celui-ci soit condamné.

La majorité des victimes d’agression sexuelle, que ce soit à l’âge adulte ou étant enfant, n’ont pas pris la peine de déposer une plainte auprès de la police, craignant qu’elles n’y seraient pas prises au sérieux ou seraient blâmées, mentionne-t-on dans le document.

«Les survivants ont souvent l’impression qu’on ne les croit pas et qu’ils sont en quelque sorte à blâmer. Certains estimaient que tandis que le survivant doit se remettre de l’expérience traumatisante qu’il a vécue, l’accusé n’est pas puni ou, s’il l’est, la sanction ne reflète pas la gravité du crime», peut-on lire dans le rapport.

Le sondage a été mené en 2009 auprès de 207 victimes d’agression sexuelle hébergées dans six centres dans les principales zones urbaines du Canada. Différents groupes démographiques y sont représentés, dont des autochtones du nord du pays.

On y conclut que la majorité des répondants, incluant 70 pour cent des répondants de sexe masculin, n’ont pas communiqué leur agression aux autorités parce qu’ils craignaient ne pas être crus, ou encore parce qu’ils n’avaient pas confiance dans le système de justice.

Le ministère de la Justice a refusé une demande d’entrevue à ce sujet. Une porte-parole du ministre Rob Nicholson a plutôt envoyé un courriel indiquant que le gouvernement fédéral avait instauré des mesures visant à réduire la violence, dont les sentences plus sévères réservées aux individus agressant sexuellement des enfants. Par ailleurs, le courriel ne répondait pas aux questions portant précisément sur le sondage.

Le document, publié le mois dernier, indique que 43 pour cent des hommes et des femmes du groupe de répondants du nord canadien n’ont pas confiance dans le système de justice criminelle, tandis que 35 pour cent des femmes n’étaient pas très confiantes dans les procédures judiciaires.

On y rapporte également que 55 femmes agressées sur 114 ont porté plainte, et 22 d’entre elles ont intenté un procès, qui ont abouti à la condamnation de l’accusé dans 18 cas.

Une porte-parole d’un groupe de soutien de la Colombie-Britannique, le Vancouver Rape Relief and Women’s Shelter, n’était pas étonnée des résultats du sondage.

«C’est toujours la même chose, ça ne change pas. Nous sommes confrontés à l’échec national de notre système de justice criminelle, qui n’arrive pas à répondre aux plaintes de femmes concernant différents types de violence dont elles sont victimes», a déclaré Hilla Kerner.

«À chaque fois que la Couronne décide d’abandonner les accusations dans ce genre de poursuites — ce qui est le cas plus souvent qu’autrement —, cela empêche la justice de tenir les accusés responsables de leurs actes», a-t-elle poursuivi.

http://quebec.huffingtonpost.ca

7 réponses à “Sondage: les victimes d’agression sexuelle n’ont pas confiance

  1. Une personne étant violenté reste marqué à vie mais il faut quelle fasse plainte si elle ne le fait pas la justice ne peut se faire et si elle le fait au moins il y a des chances que justice soit faite… Bonne et belle journée toujours sous ce magnifique soleil!

    • Comme cela touche le côté le plus intime de leur personne je pense que c’est vraiment difficile pour eux
      Souvent des gens vont demander si elle n’a pas fait quelque chose comme un signal
      Pour les homme ils doivent se sentir eux aussi diminuer et faible tout comme les femmes

  2. Ton amie Marie-Lina a raison faut porter plainte je l’ai fais pour une agression sexuelle avec séquestration en 2002 et justice a été faite , mais cela a été difficile j’ai reculer, mais la police de mon secteur ma beaucoup encourager il ma téléphoné et ma dit si tu le fais pas d’autre femme et fille vivrons se que tu as vécu et n’oserons pas dénoncer, car pour cette agression je ne connaissais pas la personne , alors il est plus facile qu’il soit condamné , mais de toute façon chaque acte criminel devrais être déclarer car tout le monde en souffre , moi mon conjoint ma beaucoup aider dans se cas il a même témoigné , il est certain que les victime on besoin de soutiens, car sinon c’est très dur , le plus traumatisant c’est de revoir son agresseur en cour mais regarder le juge où votre avocate où avocat, ne vous laisser pas influencer, au début je n’avais pas confiance en la police mais je suis bien tomber , le policier qui ma accueillie quand c’est arriver, avait beaucoup d’empathie , il a dit il n’y a rien de pire que de pas être crue, il a admis que certain policier juge mal parfois les victime mais c’est la minorité, mais porter plainte ma aider à surmonter cette épreuve car en plus je venais de perdre ma mère en l’an 2000, oufff ce fut de dur années à traverser disons je reviens de loin, mais sur ce point je me sens plus forte aujourd’hui. Bonne-Journée Nuage amitié Gigi xxx

    • Tu vois la différence gigi c’est que tu as été guidé et tu as eu des appuis pour faire face a cela et aujourd’hui tu peux en parler.

      Alors que ces personnes n’ont peut être pas ce même soutien

      • Oui je comprend très bien, le soutient est
        très important, mais la peur de pas être cru
        est toujours présente dans tous les cas, soutiens
        où pas, j’avais peur de dénoncer car si j’aurais perdu
        en cours j’aurais été dévaster, j’aurais plus eu confiance.
        Car j’ai été victime plus jeune de d’autres agressions , je
        n’ai jamais dénoncé, par peur de pas être cru… Car j’en n’ai
        juste parler une fois et j’ai ressenti l’incompréhension, je n’en
        n’ai jamais reparler à personne de mon entourage sauf au gens
        du CLSC ( une psyché-Thérapeute ). Mais aujourd’hui et dans certaine
        ville où campagne je comprend que l’aide n’est pas toujours facile d’accès.

  3. Ce billet reflète en effet la vérité…Les mentalités (en tous cas en France) restent « coincées » : Comme si l’homme avait tous les droits….On entend souvent ces horribles mots : « Elle l’avait surement « aguiché , provoqué  » …..Il en est de même pour les violences conjugales….Le silence règne souvent …
    C’est bien triste…
    F.

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