Avec ce que nous connaissons sur la psychologie de l’enfant, sur les conséquences des mots, nous avons intérêt a mieux mesurer nos paroles et ce même quand la fatigue, le stress se fait sentir .. qui je sais par expérience n’est pas facile A tout les jours nous devons prendre conscience de nos paroles .. de leur conséquences sur les enfants et même sur d’autres adultes
Nuage
Ces mots qui blessent les enfants pour la vie
PAR RENÉE LAURIN | PHOTO: SHUTTERSTOCK
Il arrive qu’on les choisisse volontairement, sous le coup de la colère, ou qu’ils nous échappent malgré nous. Les mots qui blessent peuvent laisser des traces dans le cœur d’un enfant. Un expert en éducation parentale nous dit comment éviter d’y avoir recours.
On entend souvent parler de la violence physique faite aux enfants. Il existe une autre forme de violence, beaucoup plus sournoise, dont on parle moins: la violence verbale. Lorsqu’on en use à répétition, elle transperce le cœur de sa victime et son souvenir se niche dans sa tête. Là où la confiance en soi devrait normalement s’installer, elle prend toute la place.
«Je suis un incapable, un imbécile et un fainéant, donc je ne vaux rien. Ma mère me l’a répété si souvent! Ça ne peut qu’être vrai», se dit le petit.
On ne se rend pas toujours compte de l’impact que peut avoir le choix de nos mots sur le développement de nos enfants. Même lorsque nous en sommes conscients, ces mots nous échappent parfois malgré nous.
«C’est souvent une question de culture. Nos parents nous ont parlé de cette façon, et on s’adresse à nos enfants en employant les mêmes termes, les mêmes expressions», explique Gérald Boutin, docteur en psychopathologie et en psychopédagogie, diplômé en thérapie familiale et chercheur en éducation parentale depuis plus de 20 ans.
Selon le Dr Boutin, l’emploi d’un simple surnom peut faire plus de mal qu’on le croit. Certains enfants en viennent à se sentir dépossédés de leur véritable nom.
Par ailleurs, les comparaisons avec soi (du type «Moi, quand j’avais ton âge, je réussissais mieux…») ou avec d’autres personnes sont déconseillées, car elles font souvent référence à des traits de caractère désagréables («T’es bien comme ton père! Toujours en retard et complètement désordonné!»). On évite aussi les critiques à répétition, qui détruisent l’estime de l’enfant plutôt que de l’amener à se corriger et à améliorer son comportement.
Bien sûr, le rôle de parent n’est pas toujours facile. Se maîtriser lorsqu’on rentre du travail fatigué, à bout de nerfs, et qu’on doit affronter un enfant turbulent relève de l’exploit.
«En raison de la tension accumulée, on finit par perdre le contrôle. C’est normal. Il ne faut surtout pas se culpabiliser pour ça; il faut trouver des moyens pour apprendre à contrôler cette tension nerveuse», dit le Dr Boutin.
Pourquoi ne pas prendre un temps d’arrêt et respirer profondément avant de lancer des injures à cause d’un verre d’eau renversé ou d’un vase cassé? En y réfléchissant un peu, on constatera que ce qui nous apparaît comme un geste malintentionné de la part de notre bambin pourrait n’être qu’une maladresse normale pour un enfant de cet âge.
«Nous sommes les parents. C’est à nous de trouver des moyens pour aider notre enfant à travailler sur lui-même et sur ses comportements», insiste M. Boutin.
Il existe d’ailleurs une foule de livres et d’ateliers de formation pour aider les parents à développer leurs habiletés.
Plutôt que de dénigrer l’enfant, on insiste sur le geste qu’on désapprouve. Dire à notre enfant que l’action qu’il a faite n’est pas bien pour telle ou telle raison passe mieux que de lui dire qu’il est méchant, parce qu’il a fait ceci ou cela.
Il faut aussi amener l’enfant à réfléchir sur ce qu’il vient de faire pour le responsabiliser. Par exemple, on peut lui dire:
«Est-ce que tu es content de ce que tu viens de faire?» ou «Crois-tu que tu pourrais faire les choses autrement? Comment t’y prendrais-tu?»
On a le droit à l’erreur, mais on a aussi le devoir de reconnaître nos torts lorsque nos mots dépassent notre pensée.
«Les enfants sont capables de faire la part des choses, croit M. Boutin. Il n’y a rien de mal à s’excuser auprès de son enfant après avoir été un peu trop agressif envers lui. Au contraire, c’est une excellente façon de lui apprendre que les adultes ne sont pas parfaits et qu’ils peuvent, eux aussi, se tromper.»
6 choses a retenir
- Les enfants ont droit au respect. On oublie souvent qu’ils sont des personnes à part entière.
- Jusqu’à 3 ans, les enfants sont très perméables aux mots. Ils s’imprègnent plus facilement des insultes à répétition à cet âge.
- Les parents ont droit à l’erreur.
- Le ton de la voix véhicule l’affection ou le rejet.
- L’expression du visage parle parfois davantage que les mots.
- Établir des consignes claires à la maison permet d’éviter bien des confrontations.
Conséquences phycologiques de la violence verbale
- Perte ou absence d’estime de soi
- Isolement, sentiment de ne pas être aimé
- Attachement excessif à une tierce personne pour compenser un manque
Complément de lecture
Éduquer sans punir, Dr Thomas Gordon, Éditions de l’Homme
Ressources
IFACEF (Institut de formation, d’aide communautaire à l’enfant et à la famille): www.ifacef.org
Entraide parents:www.entraideparents.com
École des parents (Maison des parents du Québec):www.ecoledesparents.net
Diverses activités d’éducation parentale sont également offertes en CLSC.
Oufff !Et bien je suis rassuré : Je me suis bien comporté avec Emmanuel…(Même m’excuser parfois quand il était « petit »! )…..Très intéressant ton billet ….
Aujourd,hui, ma petite fille semblait fatigué mais tu devrais la voir quand on la félicite en lui disant qu’elle est une championne .. Elle sourit et tape des mains .. c’est tellement beau a voir
je connais aussi des personnes qui disent que des parents ne doivent jamais s,excusé de leur erreurs a leurs enfants .. pour ne pas qu’il voient leur parents imparfait. Tu imagine comment un enfant peut sentir l,injustice
Personnellement, je crois qu’il faut considérer très tôt l’enfant comme étant un être qui perçoit presque tout avant de savoir parler par exemple…J’ai toujours considéré l’enfant comme une personne à part entière => s’excuser en cas d’erreur de la part du parent :L’enfant comprend…car le père ou la mère sont des exemples pour lui…Ce sont eux qui lui donnent « l’image » du bien et du mal par exemple….Les mots aussi sont importants! Lui dire « c’est bien » le rend heureux …..Bref ,je ne vais pas m’étendre sur le sujet…..Mais tu sais que je sais ….
je suis parfaitement d’accord avec toi
J’ai jamais dit de mot blessant aux enfants et puis cela me serait jamais venu à idée de le dire, par contre cela me faisait de la peine quand j’entendais des parents qui disaient à leurs enfants qu’ils étaient des imbéciles ou des bons à rien, c’est sur qu’à l’age adulte il peut être marquer d’avoir entendu ça pendant toute son enfance.
moi ce fut a l’école primaire que ca été vraiment pire …
Tu ne peux pas savoir comme ce billet me touche… et les conséquences que tu cites en dernier, sont tellement vraies…
Bisous
aujourd’hui on comprend mieux l’impact des mots .. mais reste encore que les parents et professeurs .. comprennent les conséquences a court et long termes
Un enfant est dans l apprentissage de la vie. C’est le rôle d un parent de l accompagner dans ce long chemin semé de bonheur de rire ,de cris de pleurs.
L enfant à le droit au respect et non à l humiliation d un père d une mère d un beau père où d une belle mère puisque aujourd’hui les enfants sont de plus en plus en famille recomposée et des différents et différences bien compliqué pour leur jeunes âge .
Que dirait cet adulte si un jour cet enfant réagissait sous les insultes en vociferant les mêmes propos?
Aimons nos enfants à grandir dans l amour et non dans la haine.
Ces fameuses phrases assassinent.
Merci Rachel pour ce bel article que je vais rebloguer. Il est encore important. Même si la génération actuelle est fort différente. Bien que chez ma fille, cela a été dans le même style vis à vis de ses cinq enfants. Le parcours de l’ainée Sarah, du moins le début de ce parcours correspond totalement à ce qu’elle a pu penser ou pense encore d’elle-même. Qu’elle ne vaut rien, est incapable. Ne parvient pas trop débrouiller dans la vie à vingt-six ans. Sa maman lui en a coupé des branches, à mon grand désarroi. Je n’ai pas pu intervenir, je ne pouvais pas. Aujourd’hui, c’est différent et nous sommes elle et moi souvent en contact téléphonique gratuitement via WhatsApp.
Hélas, sa maman a beaucoup d’emprise sur elle. Et sur d’autres. En ce qui me concerne, c’est autre chose. Ce fut l’inverse, de fille à mère.
Elle me mets sur dos ces propres incapacités de gestion, de vie, alors qu’elle a fait ses propres choix.
Je ne peux plus les recevoir ou entendre ces phrases qui viennent d’elle. Alors je ne la vois pas. Nous sommes loin, et pas facile d’essayer de gratter en privé ses ressentis, ses reproches, et s’expliquer.
Quant à l’homme ce fut : « Tu es fainéant, tu es sale, tu n’arriveras jamais à rien, et petit alors qu’il était malade, elle lui a transmis ainsi qu’aux autres, qu’il n’était qu’un braillard. Dès le début, j’ai demandé pourquoi. Et là fermeture des informations, silence, omerta. Aujourd’hui, j’en sais plus. Lui ne digère pas, et ne parvient pas à assimiler alors qu’il a bientôt soixante-dix ans.
C’est pas cette image qui ne s’affiche pas ?

😉
A reblogué ceci sur brindille33et a ajouté:
Un avant-goût sur un article que je souhaite aussi mettre sur ces phrases qui assassinent. Bonne lecture chez Nuage1963 🙂