Les rêves


Même si la vie est difficile, que des gens nous envahissent notre espace, notre vie, ou qu’un jour nous perdions tout ce que nous avions, ce que nous aimions, il restera toujours nos rêves qui nous appartiennent
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Les rêves

 

 

 

« Il te restera toujours tes rêves pour réinventer le monde que l’on t’a confisqué. »

Yasmina Khadra

Le gouffre


Un poème écrit en 2004, guerre, trahison, liberté, espoir de paix ,… les années passent et quelque part dans le monde la guerre existe toujours. Nous apprenons rien de l’histoire du passé …
Nuage

 

Le gouffre

 

 

Je erre dans le noir silence
Le gouffre de la vie s’ensuit
Malgré le savoir et la science
Les heures trottinent sans bruit

C’est l’histoire qui se répète
La plume du poète pleure
Les souvenirs d’amour s’émiettent
L’étincelle toujours se meure

Les vestiges d’antan trahissent
Les murs ont vu et entendu
Les décors laissent cicatrices
Des traîtrises et sous-entendus

Les bévues qu’ont voulait celer
Renaissent de leurs cendres obscures 
Les morts qu’ont voulait camoufler
Viennent hanter sous les couvertures

À quoi sert de revoir l’horreur
De toutes ces guerres du temps
Des tragédies de nos erreurs
Si le meurtre reste excitant

Sans cesse, sans avoir appris
Reviens l’illusion de la paix
Dans les cœurs des hommes en fouillis
Pour rayer la haine à jamais

Pourtant, le cauchemar perdure
Le vent charrie les hurlements
Des bannis du monde en rupture
À quand la fin du règlement

Oui, pleurons devant la misère
Et oublions cette souffrance
Dénonçons toutes les chimères
Puis, retournons dans notre aisance

La guerre pour la liberté
L’attaque pour la protection
Les fables pour la vérité                                               
Le mal pour la bénédiction
  
                                                     

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
7 Avril 2004

Le saviez-vous ► Qu’est ce qu’un animal à sang froid?


Animal a sang froid ou a sang chaud quelle est la différence .. bon la plupart savent que les reptiles, poissons ont le sang froid mais pourquoi qu’on dit froid ou chaud,  que font t’ils pour se réchauffer ??
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Qu’est ce qu’un animal à sang froid?

 

Il s’agit d’un animal qui ne contrôle pas sa température interne de façon autonome, comme le font les animaux à sang chaud. La température normale de son corps est associée à la chaleur ambiante.

Les animaux à sang froid tels que les insectes, les reptiles,  les amphibiens et les poissons se servent donc de ce qui les entoure afin d’atteindre une température corporelle idéale.

Selon l’espèce, il pourrait s’agir de rayons du soleil,  de pierres chaudes, de sable, de courants marins ou de ce coller à un groupe d’amis

La  Semaine/Réponse à tout/ Paul Therrien/  Juillet 2012

Gagner de l’argent avec des pétitions


Je ne sais pas trop quoi penser avec cette façon de faire .. une pétition, pour moi n’a pas le but de faire de l,argent mais pour indiquer notre désaccord avec une décision  que ce soit avec un organisation sociale ou politique .. De la façon ici qu’on la présente ici j,ai plus l’impression que c’est un nom pour une pétition Surtout que les pétitions actuelles ne donnent vraiment pas toujours les résultats escomptés alors qu’avec Change.org il me semble, c’est une impression de donner un coup d’épée dans l’eau,
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Gagner de l’argent avec des pétitions

 

Le progrès social comme modèle d’affaires: tel est le pari de Change.org, une entreprise américaine qui permet principalement de lancer des pétitions en ligne, et qui souhaite bientôt créer une vitrine québécoise.

IMAGE TIRÉE D’INTERNET

Mathieu Perreault
La Presse

(Montréal) Peut-on vendre les noms des signataires d’une pétition? Oui et c’est rentable, répond une entreprise américaine qui veut bientôt s’implanter au Québec. Et qui participe déjà au débat sur les droits de scolarité.

Le progrès social comme modèle d’affaires: tel est le pari de Change.org, une entreprise américaine qui permet principalement de lancer des pétitions en ligne, et qui souhaite bientôt créer une vitrine québécoise.

«Notre fondateur, Ben Rattray, tente depuis une demi-douzaine d’années de trouver un modèle d’affaires qui permette d’appuyer professionnellement le changement social», explique Ben Winkler, vice-président de Change.org.

«Depuis deux ans, ça marche enfin. Nous avons 15 millions de membres dans le monde, avec des versions pour la France et l’Espagne. Ils lancent 15 000 pétitions par mois. Nous avons 140 spécialistes pour les aider.»

Des revenus de 15 millions américains

Les prévisions de revenus pour l’année sont de 15 millions américains, et les effectifs de l’entreprise pourraient doubler d’ici janvier, a rapporté la fin de semaine dernière le Wall Street Journal.

M. Winkler est d’ailleurs un bon exemple de nouvel employé: jusqu’en mars dernier, il était vice-président aux opérations numériques chez OMD, consultant en médias et marketing.

Le principe du site est simple: lorsqu’un membre signe une pétition, on lui en propose d’autres du même genre. Les nouvelles pétitions sont également transmises aux membres susceptibles d’être intéressés. Les revenus proviennent de commanditaires des pétitions.

«Quand un membre signe la pétition, nous lui demandons s’il voudrait en savoir plus sur nos commanditaires», explique Jordy Gold, qui met au point les versions canadiennes de Change.org.

«S’il accepte, le commanditaire nous paie, entre un et deux dollars par nom.»

Le site a déjà 55 000 membres au Québec, soit 10% du total canadien.

Les commanditaires sont généralement des ONG comme Greenpeace, selon M. Winkler, mais certaines entreprises locales sont parfois au menu – la plus importante est Credo, lobbyiste américain de gauche.

Pétition sur les droits de scolarité

M. Gold a répertorié quatre pétitions québécoises sur Change.org. Deux d’entre elles concernent le débat sur les droits de scolarité: 751 membres exigent que Jean Charest ne cède pas aux étudiants, alors que 2437 réclament la démission du recteur de l’Université de Montréal, Guy Breton, parce qu’il a demandé et obtenu une injonction empêchant les grévistes de perturber les cours.

Parmi les critiques de l’entreprise, mentionnons Clay Johnson, spécialiste internet des campagnes de financement de gauche, qui a affirmé dans le Wall Street Journal que

le fait de «monnayer le changement est dangereux, parce que les incitations économiques peuvent mener au sensationnalisme».

Le personnel de Change.org trouve l’accusation injuste.

«Nous sommes des marieurs pour le changement social, dit M. Gold. J’ai trouvé difficile de constater que les manifestants au Québec, ce printemps, avaient des émotions aussi prononcées, mais ignorées du gouvernement. Si les gens veulent changer des choses, nous voulons aider.»

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Épidémie de tuberculose dans le Grand Nord


Bon on parle de beaucoup de proximité dans des logements trop petits pour le nombre de membre d’une famille, mais je me demande, si cette épidémie n’aurais pas aussi été causé par tout ce qui se passe dans le nord Des gens de différents pays viennent sonder la mer et doivent surement entrée en contacts avec les autochtones. Enfin c’est une supposition
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Épidémie de tuberculose dans le Grand Nord

 

L’épidémie de tuberculose se limite pour le moment au seul village de Kangiqsualujjuaq.

PHOTO FOURNIE PAR LA RÉGIE RÉGIONALE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX NUNAVIK

Marco Fortier
La Presse

Une éclosion sans précédent de tuberculose frappe la communauté inuit de Kangiqsualujjuaq, dans le Nord-du-Québec, où 10% des résidants sont décrits comme des «cas actifs» de cette maladie contagieuse.

L’ampleur et la rapidité de l’éclosion sont telles que les responsables de la santé publique préparent une campagne massive de dépistage de la tuberculose dans ce village de 850 habitants, situé à 160 kilomètres au nord-est de Kuujjuaq, dans la baie d’Ungava. D’ici la fin du mois de juillet, toutes les personnes de 15 ans et plus de Kangiqsualujjuaq auront une radiographie des poumons, pour détecter des traces d’infection à la bactérie de la tuberculose.

«C’est une éclosion majeure et inhabituelle de tuberculose. Je n’avais jamais vu ça auparavant», dit le Dr Serge Déry, directeur de la santé publique du Nunavik, région qui regroupe 11 000 habitants, à 90% inuits, répartis dans 14 villages du Nord-du-Québec.

La tuberculose est relativement rare au Canada; environ 1600 cas surviennent chaque année. Les autochtones sont les plus touchés avec un taux de 28,2 cas pour 100 000 personnes, comparé à 4,8 cas par 100 000 pour l’ensemble des Canadiens, selon les données de Santé Canada.

Les responsables de la santé publique du Nunavik sont habitués de traiter une poignée de patients atteints de tuberculose chaque année, mais la puissance de l’éclosion qui frappe Kangiqsualujjuaq les laisse pantois: en huit mois, de novembre 2011 à aujourd’hui, le nombre de cas est passé de 0 à 76.

«On a l’impression qu’il y a aussi des cas de tuberculose active qui s’ignorent et qui circulent dans la communauté», dit Serge Déry, pour expliquer la campagne massive de dépistage qui doit débuter dans les prochains jours.

Une radiographie des poumons permet de détecter des traces d’infection même chez des patients qui n’ont aucun symptôme de la maladie, poursuit le Dr Déry.

Freiner la maladie

L’épidémie se limite pour le moment au seul village de Kangiqsualujjuaq. Un total d’une demi-douzaine de patients souffre de tuberculose dans quatre autres communautés du Nunavik, ce qui n’a rien d’anormal, selon le Dr Déry.

D’après une source qui a demandé l’anonymat, les résidants de Kangiqsualujjuaq et le personnel du CLSC local commencent à être nerveux devant l’ampleur de la crise. «On ne sait pas où ça va arrêter», dit-elle.

La direction de la santé publique tente par tous les moyens de freiner l’épidémie et d’empêcher la propagation de la maladie dans les autres villages inuits. Les résidants de Kangiqsualujjuaq ont été informés d’éviter les rassemblements dans des espaces clos, où la promiscuité et le manque de ventilation favorisent la dispersion du bacille responsable de l’infection.

«Ce n’est pas un hasard si la tuberculose frappe davantage les communautés du Grand Nord: certains autochtones vivent dans des conditions proches de celles du tiers-monde», déplore Camil Bouchard, ex-député du Parti québécois et professeur associé au département de psychologie à l’UQAM, qui suit de près la crise de santé chez les Inuits.

Pénurie de logements

Selon lui, la pénurie de logements salubres explique en bonne partie l’épidémie de tuberculose qui frappe l’agglomération. Québec et Ottawa doivent construire au plus vite les 1000 logements qu’ils se sont engagés à financer dans le Nord-du-Québec, fait valoir Camil Bouchard.

Les Inuits ont beaucoup d’enfants et manquent de logements. Une douzaine de personnes s’entassent souvent dans de petites maisons, ce qui crée des conditions propices à la propagation de maladies comme la tuberculose, souligne le professeur.

L’ampleur de la propagation de la tuberculose à Kangiqsualujjuaq intrigue les responsables de la santé publique. Normalement, moins de 10% des gens infectés deviennent malades, mais dans le village du Nunavik, cette proportion grimpe à entre 25% et 30%, selon Serge Déry.

Pour maximiser les chances de succès des traitements, tous les tuberculeux doivent aller prendre leurs médicaments devant le personnel du CLSC, explique le Dr Déry. La plupart des malades peuvent rester chez eux durant les traitements, mais certains sont hospitalisés à Kuujjuaq, où trois chambres à pression négative peuvent accueillir les malades. D’autres patients sont transférés à l’Institut thoracique de Montréal, affilié à l’Université McGill.

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La tuberculose

Maladie grave, moins contagieuse que la grippe ou la varicelle, qui s’attaque généralement aux poumons.

Symptômes :

> Toux persistante (plus de trois semaines), douleurs à la poitrine, toux accompagnée de sang ou d’expectorations, fatigue extrême, perte de poids ou d’appétit, fièvre.

> Nombre moyen de cas par année au Canada depuis 10 ans: 1600.

> Nombre de morts dans le monde en 2010: 1,4 million.

Traitement: antibiotiques

Source: Santé Canada

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Malformation cardiaque : Une chirurgie inédite effectuée sur un prématuré


C’est une belle avancée médicale .. cet enfant s’il aurait venu au monde l’année dernière probablement qu’il n’aurait pas survécu … il fait partie de l’histoire et des grandes réussites médicales .. Longue vie a Mason
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Malformation cardiaque

Une chirurgie inédite effectuée sur un prématuré

 

Une chirurgie inédite effectuée sur un prématuré

Crédit photo : Daniel Mallard, Journal de Québec

Par Jean-François Racine | Agence QMI

Une équipe de chirurgie cardiaque du Centre mère-enfant (CME) vient de réussir un exploit encore jamais réalisé sur un bébé prématuré de 30 semaines qui pesait à peine trois livres.

Les parents du petit Mason Lapointe, né le 4 mars 2012, peuvent aujourd’hui tenir contre eux le poupon sauvé in extremis d’une mort certaine.

Deux semaines après sa naissance, le savoir-faire développé par l’équipe de cardiologie pédiatrique du CME a permis de réaliser une première canadienne.

Le 19 mars, l’enfant a subi une opération pour une malformation cardiaque nommée transposition de gros vaisseaux. Pour saisir toute la précision nécessaire, il faut visualiser la taille du nouveau-né, la grosseur du cœur et les minuscules artères qui sont ciblées pendant l’opération. Tout le travail se fait à l’aide de loupes. Les vaisseaux mesurent moins d’un millimètre.

Sept heures

 

«Les positions de l’artère pulmonaire et de l’aorte étaient inversées et ne permettaient pas une oxygénation adéquate des organes du corps. Seule une opération pratiquée très tôt permettait la survie de l’enfant», explique le Dr Jean Perron, le chirurgien qui a effectué cette chirurgie de plus de sept heures.

Le spécialiste ajoute qu’il s’agit toujours d’une course contre le temps afin de pouvoir repartir le cœur.

«Un enfant prématuré est déjà une maladie en soi. À ceci, il faut ajouter une chirurgie cardiaque majeure. C’est un travail d’équipe. Nous avons pu faire une réalisation qui était impossible il y a quelques années.»

Après des mois angoissants, Karen Dufour et Érik Lapointe sont maintenant de retour chez eux, à Rimouski. Mason devrait mener une vie normale. Le couple souhaite avoir d’autres enfants. Les chances de connaître les mêmes complications varient de 1% à 2% au cours d’une seconde grossesse.

En confiance

 

«Nous avons vécu des moments difficiles. Ils ont su nous mettre en confiance. Nous sommes très heureux d’avoir un petit bonhomme en santé», ajoute la maman, soulagée.

«On ne pouvait que donner notre support physique et moral. Il n’y avait rien d’autre à faire. Nous avons essayé de mettre les chiffres de côté. Tout a été pour le mieux», se réjouit le père.

Les parents n’ont pas manqué de remercier le personnel qui a soigné leur bébé.

«Oui, c’est important. Aussi pour montrer aux autres parents qui vivent la même chose qu’il y a de l’espoir. Tout est possible.»

http://tvanouvelles.ca

Un résident de Sorel se fait voler… sa piscine !


Ça c’est le ‘’boutte du boutte’’ .. va falloir mettre une chaine après les piscines hors-terre pour que les propriétaires ne se fasse pas voler Je veux bien croire qu’en temps de canicule c’est chaud, chaud, chaud mais voler une piscine .. il y a toujours des limites
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Un résident de Sorel se fait voler… sa piscine !

 

(98,5 fm) – Une nouvelle tout à fait dans le ton de la canicule qui touche le Québec: un résident de Sorel-Tracy a eu la surprise de sa vie, lundi, après s’être «aperçu» qu’il s’était fait voler sa piscine hors-terre.

Le résident a contacté les policiers qui croyaient à une blague quand l’homme a mentionné que sa piscine hors terre de 16 pieds de diamètre par 52 pouces de haut manquait à l’appel.

La nouvelle est d’autant étonnante que l’homme s’était baigné dimanche soir et qu’il a fait la découverte lundi matin.

«J’avais installé ma piscine ce week-end, je me suis baigné dimanche soir, et à mon réveil, lundi, je regarde sur mon terrain et… plus rien», a raconté l’homme au Journal de Montréal.

Les policiers ont retrouvé la piscine mardi alors qu’on l’installait sur un terrain de Saint-Joseph de Sorel. La Sûreté du Québec enquête sur l’incident.

http://www.985fm.ca

Face aux compressions, des scientifiques manifestent à Ottawa


Pas de preuve, pas de science, pas de vérité, pas de démocratie. Nous sommes vraiment pas bien représenter que ce soit au Québec qu’au Canada, car notre cher Premier Ministre du Canada Stéphan Harper, a mit des bâtons dans les roues des scientifiques et il a déjà dit d’ailleurs en juin a Paris que si le gouvernement finance des groupes environnementaux qui ne partagent pas son opinion, leurs vivres seront coupés. (Politique fédérale – Environnement : Harper veut couper les vivres à ses opposants) Alors le message est clair .. et l’environnement a probablement l’épée de Damoclès sous sa tête alors que nous faisons piètre figure sur nos engagements pour diminuer la pollution
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Face aux compressions, des scientifiques manifestent à Ottawa

 

 

Stéphanie Marin
La Presse Canadienne
Ottawa

Quelque 1000 personnes dont de nombreux scientifiques en sarrau blanc ont défilé en cortège funèbre mardi pour dénoncer la «mort de la preuve scientifique», exécutée selon eux par le gouvernement conservateur.

Par cette manifestation, ils dénonçaient les compressions budgétaires qui ont entraîné la fin de plusieurs programmes de recherche et qui menacent l’existence de certains centres, comme celui des lacs expérimentaux, un laboratoire en plein air dédié à la protection de l’eau douce. Sans financement gouvernemental, il risque de devoir fermer ses portes en 2013.

Les manifestants ont aussi protesté contre le bâillon imposé aux scientifiques à l’emploi du gouvernement – un infocide», disent-ils – qui les empêche de s’exprimer librement sur la place publique.

Les scientifiques en sarrau et des «femmes endeuillées vêtues de noir» ont marché au son de musiques funèbres, scandant «pas de preuve, pas de science, pas de vérité, pas de démocratie».

Le cortège était précédé de «la mort», soit une jeune femme habillée d’une cape et d’un capuchon noirs, portant la faux, puis d’un cercueil qui représentait symboliquement le trépas de la preuve.

 

 

Les «oraisons funèbres» ont été prononcées dans les marches faisant face au Parlement. Plusieurs scientifiques ont pris la parole, faisant valoir que la preuve scientifique joue un rôle clé dans la prise de décision par les dirigeants canadiens, mais qu’elle a été réduite au silence.

«Après une longue bataille avec le gouvernement Harper, la preuve a reçu un coup fatal», a déclaré Katie Gibbs, une étudiante au doctorat en biologie qui a présidé aux «funérailles».

Quant au professeur de biologie de l’Université d’Ottawa, Vance Trudeau, il s’est adressé à la foule, disant le faire «pour tous ses amis qui ne peuvent pas parler».

«Nous demandons que le gouvernement revoit sa position vis-vis ces compressions mal informées», a-t-il lancé aux personnes massées devant le Parlement.

Il a toutefois félicité le gouvernement pour son soutien financier à la recherche appliquée, mais affirme que cela ne doit pas être au détriment de la recherche fondamentale.

«Nier la preuve scientifique, c’est naviguer dans un monde de contes de fées», a renchéri Arne Moores, un professeur de biodiversité de l’Université Simon Fraser.

Ce qui est bien pour un enfant de quatre ans, mais pas pour les adultes, a-t-il poursuivi.

Les manifestants déplorent entre autres les compressions dans les programmes de recherche d’Environnement Canada, de Pêches et Océans Canada, du Conseil national de recherches Canada et de Statistique Canada.

Pour Scott Findlay, ancien directeur de l’Institut de l’Environnement de l’Université d’Ottawa, la mort de la preuve est une cause de deuil national. Il soutient que le public n’entend et ne voit que l’information qui appuie la politique du gouvernement fédéral ou son idéologie, y voyant une forme de propagande.

Pendant les «funérailles», plusieurs personnes sont venues porter des fleurs, et des livres scientifiques – dont «L’Origine des espèces» de Darwin – ont été déposés dans le cercueil de «la preuve».

Mais celle-ci peut être ramenée à la vie, a suggéré M. Findlay. Mais en plus de l’aide des scientifiques, celle de la population est requise pour la ramener dans le débat public et au coeur de la prise de décision du gouvernement.

À la fois le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Parti libéral ont appuyé les scientifiques.

La néo-démocrate Hélène LeBlanc était présente aux «funérailles» et s’est dite impressionnée par le nombre de personnes qui se sont rassemblées.

«De voir autant de scientifiques réunis pour dénoncer un gouvernement, c’est presque du jamais vu», a-t-elle déclaré.

En tant que parlementaire, elle dit compter sur la communauté scientifique pour donner un portrait exact d’une situation ou d’un problème à régler, car «pour avoir des politiques éclairées, elles doivent être basées sur des faits». Donnant son soutien au combat des scientifiques, elle souhaite que son parti soit leur porte-voix au Parlement.

Le député libéral Ted Hsu, également présent au rassemblement, a invité les citoyens à voter pour des politiciens qui croient en la science.

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