Avril est un mois se sensibilisation de la famille et l’autisme. Les parents avec un jeune enfant autisme savent comment cela demande une présence constante envers leur enfant mais, ils ont besoin d’aide .. Un témoignage d’un autisme adulte qui a cause de son problème lui a fait vivre l’enfer et il est malheureusement impossible de réintégré la vie sociale faute de moyen
Nuage
Avril, le mois de l’autisme
Manque de ressources toujours criant
Crédit photo : Gracieuseté
Bogdan Chiochiu
VA Nouvelles
Alors que le mois de l’autisme débute officiellement demain, TVA Nouvelles est allé à la rencontre de Bogdan Chiochiu et de ses parents, qui se battent pour dénoncer le manque de moyens attribués aux patients atteints d’autisme.
Bogdan Chiochiu souffre du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, en plus d’être bipolaire. L’an dernier, le jeune homme de 24 ans a été arrêté dans une unité psychiatrique de l’hôpital Lakeshore, après avoir frappé une infirmière.
Il a été amené en détention, avant de comparaître devant un juge, pour finalement être transféré à la prison de Rivière-des-Prairies, où il a passé quatre jours, le tout, sans avoir l’autorisation de prendre ses médicaments. Aujourd’hui, le jeune homme veut se réinsérer en société, mais ne peut le faire, faute d’obtenir l’aide d’un éducateur.
Lorsqu’on lui demande comment s’est passée son incarcération, Bogdan répond qu’il a trouvé le tout «difficile, très difficile. Ce qui a été le plus difficile pour moi c’est de me faire menotter», ajoute-t-il.
Pour un autiste, être déraciné de son quotidien, éloigné de ses routines est extrêmement déstabilisant et peut devenir une grande source d’anxiété. C’est ce qui s’est produit lorsque Bogdan a été confiné à une petite cellule avec un codétenu.
Pour se rassurer, le jeune homme de 24 ans s’est mis à chanter. Mais son compagnon de chambre n’a pas beaucoup apprécié. Bogdan s’est fait ruer de coups et les gardiens ont dû le placer en isolement.
Après ces quatre jours d’enfer, Bogdan a été transféré à l’institut Philippe-Pinel où il a passé 6 mois, puis a été admis à l’hôpital Douglas, endroit qu’il habite toujours.
Abandonné par le système?
Bogdan peut rendre visite à ses parents de temps à autre, mais sa mère s’inquiète tout de même puisqu’il semble être laissé à lui-même la plupart du temps.
«Il dort toute la journée, parce qu’il n’a rien à faire. Par ce qu’il n’y a pas d’activité, aucun programme pour la journée», dit-elle.
De plus, selon sa mère, le jeune homme de n’a accès à aucune forme de thérapie.
Malgré tout les soucis qu’ils se font pour leur fils, Mirela et Aurel Choichui sont dans l’impossibilité de le reprendre à la maison.
«On nous a coupé les services. On nous a dit qu’on n’allait jamais avoir plus de trois heures par semaines», dit Mme Chochui.
Pour l’institut, c’est insuffisant et il est donc impossible pour le jeune Montréalais de retourner vivre chez lui.
«J’avais une routine quand j’étais à l’extérieur, qui mettait en avant mes qualités personnelles et éventuellement professionnelles» a confié Bogdan.
À l’aide
Les parents de Bogdan prétendent que l’hôpital Douglas ne respecte pas la loi comme en foi un jugement du Tribunal administratif du Québec, rendu en novembre dernier, qui stipule que
«l’hôpital Douglas doit s’engager à faire toute la réinsertion sociale».
Ce qui inclut l’aide et l’appui d’un éducateur. Pourtant, rien de tout ça n’a été mis en place par l’établissement.
Selon la mère, «il est traité comme un dossier, moi j’aimerais qu’il soit traité comme une personne à part entière.»
«Cette image de bureaucratie qui avale notre argent et qui ne fait rien! C’est insensé ça!» dit pour sa part son père.
À l’hôpital Douglas, personne n’était disponible pour répondre aux questions de TVA Nouvelles.
Aucun retour non plus de la part de la ministre déléguée aux services sociaux, Dominique Viens, à qui les parents de Bogdan on écrit une lettre pour décrire leur situation et demander de l’aide.
Avril est le mois de l’autisme et la famille Chichui voit là une belle occasion à saisir par le gouvernement pour agir et améliorer les qualités de vie de Bogdan et de tous les autres jeunes autistes comme lui.
L’autisme toucherait près de 18 000 personnes à travers le Québec.
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