Normalement la consanguinité affaibli grandement une espèces mais il semble que la punaise de lit s’en fou éperdument, sans compter qu’avec le déplacement rapide des gens, des marchandises d’autres colonies peuvent venir régénérer ces bestioles qui ont fait un haut taux de croissance dans les grandes villes Les moyens pour neutralisé ces insectes semblent pas évident
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Les punaises de lit résistent à la consanguinité

Alex Brandon / The Associated Press
PITTSBURGH, États-Unis – Les punaises de lit ne se contentent pas de dormir avec vous: elles se reproduisent entre elles. Les chercheurs ont découvert que ces sales bestioles avaient une spécificité génétique: elles résistent à la consanguinité.
Contrairement à la plupart des créatures vivantes de la Terre, les punaises de lit peuvent se reproduire au sein d’une même «famille» sans que cela ait des conséquences néfastes sur leur ADN. Cela signifie que même si peu d’entre elles parviennent à survivre à un traitement de choc, elles pourront se reproduire rapidement.
Coby Schal et Ed Vargo, entomologistes à l’université d’État de Caroline du Nord, ont présenté mardi leurs recherches préliminaires sur la diversité génétique des punaises de lit à Philadelphie, à l’occasion de la réunion annuelle de la Société américaine de médecine tropicale et d’hygiène.
«Nous n’arrêtions pas de découvrir la même chose. Dans un appartement donné, ou même dans un immeuble, il y avait une très faible diversité génétique», a expliqué Coby Schal.
«Dans la plupart des cas, il a suffi d’une seule femelle pour lancer une colonisation.»
Cette découverte est une surprise, car une population d’animaux ou d’insectes ayant une diversité limitée va généralement se développer avant de s’éteindre, les malformations génétiques étant amplifiées par la consanguinité.
«D’une certaine façon, les punaises de lit parviennent à résister aux effets de la consanguinité, et le font plutôt bien», a souligné le chercheur.
Les punaises de lit sont de petits insectes rampants, de couleur brunâtre, qui se nourrissent de sang humain. Leur morsure peut entraîner des démangeaisons et des boursouflures, mais la punaise n’est pas connue pour transmettre des maladies.
Cette découverte est importante, selon Zachary Adelman, entomologiste à l’université Virginia Tech, qui n’a pas participé aux recherches de Caroline du Nord.
«Personne ne s’était penché là-dessus et c’est plutôt excitant», a-t-il dit.
Les chercheurs ont également découvert que si les punaises d’un même immeuble sont apparentées, il en existe de nombreuses souches différentes le long de la côte est des États-Unis. Cela suggère que de nouvelles colonies sont également introduites par les voyages à l’étranger ou le commerce.
«Cela signifie qu’elles arrivent dans le pays à partir d’un grand nombre d’endroits différents» et que ce problème n’est pas près d’être résolu, s’inquiète Zachary Adelman.
Cette étude pourrait permettre d’expliquer une autre facette de la prolifération des punaises. Comme d’autres insectes, elles résistent en effet de mieux en mieux aux insecticides. Et si un traitement n’extermine pas la totalité d’une colonie, les survivantes parviendront à se reproduire, tout en développant une résistance au produit qu’elles transmettront aux futures générations, a expliqué Coby Schal.
«Il faut vraiment des insecticides robustes» pour les exterminer, a-t-il expliqué.
Un autre chercheur, Rajeev Vaidyanathan, travaille sur un test qui permettrait de savoir s’il y a des punaises dans une maison avant même que ses habitants ne soient mordus. Selon ce spécialiste de SRI International, une société de recherche sans but lucratif installée dans la Silicon Valley, en Californie, ce problème n’est pas apparu en un jour.
«Nous avons la plus forte concentration d’humains vivant dans les villes de toute l’histoire», a-t-il souligné, estimant que c’est la densité de population qui aide les punaises à se développer.
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