Bush et la justice internationale


Une justice internationale a deux vitesse … Ailleurs on a mit sur le piloris Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, pour leur crime, leur tortures, leur dictature alors qu’en Amérique on se refuse d’arrêter celui qui a aussi ordonner la torture, la guerre pour de mauvaise cause, des tueries gratuites
Nuage

Bush et la justice internationale

Chronique - Bush et la justice internationale

Canoe.ca
Jacques Lanctôt

Hier, jeudi 20 octobre, l’ex-président étasunien George W. Bush était invité à prononcer un discours lors d’une conférence économique régionale à Surrey, en Colombie britannique.

Amnistie internationale a demandé au gouvernement canadien d’arrêter et de poursuivre en justice l’ancien président étasunien en raison de sa responsabilité, qu’il a d’ailleurs admise dans ses mémoires, dans des crimes de torture contre des prisonniers, comme la méthode de suffocation ou simulation de noyade (en anglais waterboarding), pratiqués dans des centres secrets de torture en Afghanistan, en Irak et ailleurs dans le monde, dont la base américaine de Guantanamo, un espace territorial que les États-Unis refusent de restituer à Cuba.

«Le Canada est tenu au titre des obligations internationales qui lui incombent d’arrêter et d’engager des poursuites à l’encontre de l’ancien président George W. Bush, au regard de sa responsabilité présumée dans des crimes relevant du droit international, notamment des actes de torture», a déclaré Susan Lee, directrice du programme Amériques d’Amnistie internationale.

L’organisme international, qu’on ne peut certes pas soupçonner de sympathies gauchistes, a fourni au gouvernement d’Ottawa un imposant document de 1000 pages «qui met en évidence de nouveaux éléments de preuve d’actes de torture et d’autres crimes relevant du droit international commis contre les personnes détenues sous la responsabilité de l’armée américaine». Le Canada est signataire de la Convention des Nations unies contre la torture et il a donc le devoir d’agir.

En février dernier, AI avait transmis la même demande à la Suisse avant une visite de George W. Bush dans ce pays. Le gouvernement suisse avait refusé d’adopter une position claire. Mais l’ancien président avait tout de même préféré annuler son voyage, au cas où… Quelle fut la réponse du gouvernement canadien à la demande d’Amnistie internationale ? Par la bouche de son ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Jason Kenney, il s’est attaqué à la crédibilité du messager, accusant AI d’être «idéologique» et de «choisir soigneusement des cas à exposer». Le même ministre dénonce la «dégénérescence et (la) politisation» d’Amnistie internationale, qui serait en «banqueroute morale».

Mais il est allé plus loin. Il a accusé l’organisme international de ne pas avoir demandé l’arrestation de Fidel Castro lorsqu’il est venu en sol canadien, alors qu’il aurait commis des «arrestations arbitraires, des emprisonnements et de mesures pénales».

Incroyable, vous ne trouvez pas? Mettre sur un même pied d’égalité un cowboy du Texas, un magnat du pétrole, un inculte (il ne savait même pas où se trouvait l’Irak avant d’ordonner son invasion) à qui Dieu parlait à l’occasion et qui a inventé de toutes pièces la présence des fameuses armes de destruction massive en Irak pour pouvoir par la suite envahir ce pays et s’emparer de son pétrole, en tuant des centaines de milliers de personnes, en majorité des civils, et entraînant l’économie mondiale dans sa perte (on estime que cette sale guerre aura coûté plus de 3000 milliards de dollars), et, d’autre part, le dirigeant cubain, une véritable encyclopédie vivante, qui n’a aucun compte bancaire en Suisse, qui a sorti son pays de la misère chronique, de l’analphabétisme, de la dépendance, du banditisme, un petit pays qui, dans des domaines comme la culture, les sports, les sciences, a su rayonner sur toutes les scènes internationales, en dépit du blocus criminel que les États-Unis lui imposent depuis plus de 50 ans.

Pour comprendre l’ampleur des coûts et des désastres que ce blocus a entraînés, imaginez, comme l’explique si bien mon ami Daniel, d’Ameublement Elvis, qu’on vous oblige, vous résidents de Montréal, à aller faire vos emplettes à Québec ou à Val d’Or plutôt que de les faire tout à côté de chez vous… Imaginez aussi que vous ne pouvez pas acheter, pour soigner votre famille, des médicaments ou des appareils médicaux dans des pays qui pourtant n’ont rien à voir avec le système politique qui prévaut à Cuba, pour la simple raison que dans ces médicaments, dans ces appareils médicaux, entrent des composantes fabriquées sous licence étasunienne.

C’est ce même ministre fédéral, Jason Kenney, qui laisse entrer au Québec, en dépit des protestations de l’Assemblée nationale, Abdur Raheem Green et Hamza Tzortzis, deux membres du Islamic Education and Research Academy (IERA) de Grande-Bretagne, dont la mission est de ramener vers Allah les non-musulmans de partout dans le monde.

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