Un autre billet sur la violence a l’école et l’intimidation, car c’est un sujet important et alarmant, même si nous enfants, sont grand ou que nous en avons pas .. c’est un problème de société. Plus jeune j’ai vécu l’intimidation, mais jamais de cette façon, par des filles …
Instinctivement quand nous entendons violence, intimidation son s’imagine que ce se sont surtout les garçons, mais la réalité en peut être bien différente
Nuage
Violence à l’école Les filles plus violentes

Nelka Pelletier et sa mère Nathalie Langlois ont toutes les deux subi de l’intimidation de la part de filles, à des époques différentes.
© Sarah-Maude Lefebvre/Journal de Montréal/Agence QMI
Sarah-Maude Lefebvre
Ce ne sont pas que les garçons qui posent problème dans les écoles quant aux actes de violence. De plus en plus de filles règlent leurs conflits par les poings et les injures, un phénomène qui inquiète grandement dans le réseau de l’éducation.
Nelka Pelletier en sait quelque chose. La préadolescente de 12 ans a dû changer d’école primaire à quatre reprises au cours des dernières années, victime de la violence d’autres filles à son endroit.
«On me dit que j’ai une belle voix et je suis toujours en train de chanter. Je crois que cela a provoqué la jalousie de certaines. Le fait que je suis un peu différente des autres filles de mon âge n’a pas aidé non plus», explique-t-elle.
«Bitch», «salope», «chienne», Nelka s’est fait traiter de tous les noms et a enduré ce harcèlement jusqu’à s’en rendre malade physiquement.
«Moi aussi j’ai été reject quand j’étais jeune, ça me rappelle de mauvais souvenirs, confie sa mère Nathalie Langlois. Mais, dans mon temps, l’intimidation et la violence n’allaient pas aussi loin.»
Cri d’alarme
Non seulement la violence chez les filles est méconnue, mais elle est également mal documentée, déplore la chercheuse et professeure au Département d’éducation et formation spécialisées de l’UQAM, France Capuano.
«Des données sur la violence chez les filles, il n’y en a pratiquement pas. Or, c’est un phénomène qui mérite qu’on y prête attention», dit-elle.
«On voit moins de filles violentes que de garçons à la maternelle, par exemple, mais celles qui le sont ont souvent une trajectoire pas très heureuse par la suite. Il faut faire quelque chose pour elles».
Les filles oubliées
«On ne s’occupe pas assez de nos filles. Les petits gars, eux, sont plus dérangeants et nous interpellent davantage», déplore Mme Capuano.
Conscient de cette réalité, le comédien Jasmin Roy a d’ailleurs décidé d’en faire l’objet d’une campagne à la grandeur du Québec cet automne, via sa fondation qui lutte contre l’intimidation en milieu scolaire.
«Les filles sont très dures entre elles. Elles se traitent de salopes comme si de rien n’était. Je trouve ça déplorable, confie-t-il. Elles ont perdu l’héritage féministe de leurs mères et de leurs grands-mères. Aucune étude n’a encore été faite sur le sujet et ça urge. Occupons-nous de nos filles.»
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QUAND ELLES FONT PEUR…
Un rapide survol des forums d’échange pour adolescents démontre à quel point la violence et l’intimidation entre filles sont présentes dans le réseau scolaire. Les témoignages suivants proviennent d’adolescentes qui ont demandé de l’aide sur les sites internet de Jeunesse, J’écoute et Tel-Jeunes.
«Il y a une fille qui m’intimide depuis maintenant 10 ans. J’ai tenté plusieurs choses pour qu’elle arrête, mais elle continue. Dans l’autobus, elle me lance des déchets dessus, dans l’école elle passe à côté de moi et m’écoeure avec sa gang. Ça n’arrête plus. J’ai même été voir la directrice 2 fois et elle n’a rien compris ! Je suis VRAIMENT tannée.»
– Namoure017
«Elle a dit à tout le monde que j’étais une pute. En classe, durant les pauses à l’école et en cours d’éducation physique, elle vient m’intimider. Ça me choque parce que je ne lui ai rien fait. J’aurais le goût de la frapper mais en même temps, j’ai le goût d’aller pleurer quelque part.»
– JeSuisMwa
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