Le bourreau de Beaumont a été un des pires criminels que le Québec a connu, il a battu ses victimes en leur infligeant des lésions corporelles qui ont laissé des cicatrices, les ont incitées à des attouchements et actes sexuels, privées de nourriture, brulées et humiliées il a donc perpétré de nombreux sévices corporels et psychologiques à leur endroit, lesquelles qui vivaient dans un contexte familial de violence et de terreur. Ses deux fils restent avec un goût amer qui laissera des traces indélébiles dans leur souvenir Ce bourreau est considéré encore potentiellement dangereux mais il pourra refaire sa vie dans la communauté .. Quelle mascarades qu’est la justice
Nuage
Pour la première fois en 17 ans
Le fils du bourreau de Beaumont revoit son père

Crédit photo : Agence QMI
« Dix-sept ans, c’est long… Ça fait dix sept ans que j’attends ça… Dix-sept ans, c’est beaucoup de minutes pis beaucoup d’années», dit Guillaume Gosselin, fils du bourreau de Beaumont
Par Kathleen Frenette | Agence QMI
Il y a dix-sept ans, Guillaume Gosselin, le fils du bourreau de Beaumont, a vu son père pour la dernière fois. Hier, après une attente aussi longue que pénible, il a enfin pu revoir le visage de celui qui lui a fait vivre un véritable enfer.
«Dix-sept ans, c’est long… Ça fait dixsept ans que j’attends ça… Dix-sept ans, c’est beaucoup de minutes pis beaucoup d’années, pis là, c’est devant moi. Je pense que j’ai du mal à le réaliser…»
Entrecoupé de lourds silences, Guillaume Gosselin, a regardé intensivement et pendant de longues minutes chacune des photos dont le Journal a obtenu copie, grâce à la collaboration d’une personne qui entre et sort fréquemment de la maison de transition qui abrite le bourreau de Beaumont depuis quelque temps.
À mesure que les images défilaient sur l’écran d’ordinateur, les souvenirs, eux, remontaient, et la peur du petit garçon de sept ans, battu et martyrisé, semblait s’effacer.
«C’est lui? Il n’est pas du tout comme je pensais… Dans mon souvenir, il était plus intimidant que ça, mais vous savez, un manipulateur, il a beau être petit ou gros, il va être capable de manipuler pareil en fin de compte, et lui, je sais qu’il est fort mentalement parce que ça se voit toujours sur son visage», a mentionné le fils du bourreau en ajoutant que s’il ne voulait plus jamais voir celui qui lui avait donné la vie, il avait tout de même des questions pour lui.
«Je voudrais savoir s’il s’ennuie de ma mère. S’il regrette ce qu’il a fait. Ma mère a perdu ses enfants, elle a perdu la vie à cause de lui, elle n’était plus capable, elle était épuisée… Je voudrais juste savoir s’il est conscient de tout le mal qu’il a fait et de tout ce qu’il a gâché» , a-t-il dit dans un souffle.
Pour le jeune homme, aujourd’hui âgé de 22 ans, la tendre enfance a été plus que douloureuse et les blessures créées par son père sont encore visibles malgré le temps qui s’est écoulé depuis que le cauchemar a pris fin.
Un emploi dans l’imprimerie
Non seulement le bourreau de Beaumont pourrait effectuer certaines sorties sans supervision, mais il serait également sur le point de retourner au travail.
Selon les informations obtenues par Le Journal, l’homme de 52 ans devrait, au cours des prochains jours ou des prochaines semaines, travailler dans le domaine de l’imprimerie.
Une nouvelle qui a laissé son fils sans voix.
«Tout l e monde a droit à une deuxième chance, mais je ne comprends pas que lui, il va pouvoir recommencer sa vie, comme si de rien n’était, alors que moi, j’ai encore de la misère à commencer la mienne» a fait savoir hier Guillaume Gosselin, qui tente toujours de se construire une vie heureuse.
Avisé également que son père allait possiblement demander, en janvier, une audition devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada pour pouvoir purger le reste de sa peine à l’extérieur des murs de la maison de transition, le fils du bourreau a eu un sourire ironique au visage, n’arrivant tout simplement pas à assimiler toute l’information.
http://tvanouvelles.ca