Personnellement, les soins de manucures dans les salons ne m’ont jamais attirer .. seulement, pour ceux qui y vont, doivent s’assurer que les techniciennes emploient entre autres des outils stérilisés .. je trouve curieux que ce problème se posent avec toutes les maladies qui peuvent se transmettre par les mains ..
Nuage
Manucures : Plusieurs clients attrapent des champignons

Crédit photo : Journal de Montréal
Les champignons se propagent rapidement d’une cliente à l’autre lorsque les instruments ne sont pas stérilisés
Par Héloïse Archambault | Journal de Montréal
Habituellement synonyme de beauté, la manucure peut aussi s’avérer répugnante, alors que des maladies contagieuses sont souvent transmises d’un client à l’autre.
«C’est épouvantable tout ce qu’on voit, avoue Manon Faucher, directrice chez Distribution d’Onglerie Arybellis, à Drummondville. J’ai déjà refusé une cliente qui avait des champignons aux 10 doigts.»
Hier, le Journal dévoilait que des salons de manucure utilisent le méthacrylate de méthyle (MMA) lors de la pose d’ongles en acrylique, un adhésif dangereux pour la santé et illégal au Canada.
«C’est un fléau encore plus grave que le MMA», ajoute Nancy Chénard, de Summum Beauté International.
En plus des mycoses, d’autres maladies sont aussi à risque d’être transmises d’un client à l’autre, notamment l’hépatite.
Trop d’incompétence
La popularité montante pour la manucure au cours des dernières années au Québec a eu un impact sur le nombre de techniciens en pose d’ongles.
Or, la non-réglementation de ce métier cause des maux de tête aux véritables spécialistes, qui sont témoins de l’incompétence de beaucoup de leurs collègues.
«Au moins une technicienne sur deux manque de formation, déplore Manon Faucher. L’incompétence des gens mène directement à la contagion des maladies.»
Prolifération des bactéries
Non-stérilisation des instruments, mauvaise installation des prothèses, blessures aux doigts: les manquements à la pratique entraînent surtout la prolifération des champignons.
«Si un client a une mycose, mais que la technicienne n’a pas assez de connaissances pour la voir et qu’elle ne stérilise pas ses instruments, elle contamine tous les clients qui suivent, déplore Manon Faucher. Il est difficile d’établir une statistique, mais je dirais qu’une personne sur 10 va avoir un champignon.»
«Ça n’a aucun bon sens de voir des salons faire des manucures et des pédicures en ligne sans jamais aseptiser», déplore aussi Marco Houde, président d’Ongles d’OR.
Selon Nancy Chénard, les techniciens devraient toujours aseptiser les limes à ongles entre chaque client. Une pratique qui n’est pas toujours respectée.
«Les maladies ne sont pas écrites dans le front des gens, dit-elle. Si le client saigne durant la pose d’ongles, qui sait ce qu’on peut transmettre?»
Formation non reconnue
En 2008, Marco Houde a entamé des démarches auprès du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec pour qu’un programme reconnu de pose d’ongles soit mis sur pied.
«On ne peut pas contrôler si les techniciens sont bons, mais au moins on serait assurés qu’ils ont les connaissances minimales, plaide-t-il. Il faut que le gouvernement mette ses culottes et fixe des normes.»
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