Recevoir le prix Nobel pour la reconnaissance des ses recherches est l’ultime récompense pour les années de labeurs … Grâce a une découverte qui datent de plusieurs années sur le système immunitaire a pu faire avancer divers traitements
Nuage
Un Canadien meurt trois jours avant de recevoir le prix Nobel de médecine
Ralph Steinman
Photo fournie par Rockefeller University
Ralph Steinman
Pierre-André Normandin
La Presse
Gagner un prix Nobel représente l’accomplissement d’une vie. Mais la récompense attribuée ce matin au Montréalais d’origine Ralph Steinman servira avant tout de réconfort pour sa famille, le docteur étant mort vendredi.
Le prix Nobel de médecine a été attribué lundi matin conjointement au docteur Ralph Steinman et aux docteurs Bruce Beutler et Jules Hoffmann. L’Université Rockefeller a toutefois annoncé que son professeur était décédé vendredi après un combat de quatre ans contre le cancer du pancréas.
«Nous nous réjouissons que la Fondation Nobel reconnaisse Ralph Steinman pour ses découvertes sur les réponses du système immunitaire. Mais la nouvelle est amère parce que nous avons appris ce matin de sa famille qu’il était mort voilà quelques jours après un long combat contre le cancre», a indiqué le président de l’Université, Marc Tessier-Lavigne.
«Nous sommes très touchés que les années de travail de notre père soient récompensées d’un prix Nobel», a indiqué sa fille, Alexis, dans un communiqué de presse.
Biologiste cellulaire, Ralph Steinman avait pu prolonger sa vie grâce à ses propres recherches.
Lorsqu’il a identifié un type de globule blanc appelé cellule dendritique, le Dr Steinman a permis l’utilisation de ces cellules pour stimuler une réaction immunitaire face aux cellules cancéreuses et aux pathogènes, au rejet de greffes, aux maladies auto-immunes et aux infections comme le SIDA.
Ralph Steinman est né à Montréal le 14 janvier 1943. Diplômé de l’université McGill en 1963 à Montréal, il avait obtenu un diplôme de médecine de l’université Harvard (Massachusetts, nord-est des États-Unis) en 1968. Après avoir achevé son internat au Massachusetts General Hospital, il avait rejoint l’université Rockefeller en 1970 pour y faire son doctorat. Il était également rédacteur du Journal of Experimental Medicine et siégeait à de nombreux comités de rédaction et comités consultatifs.
«Les recherches de Ralph Steinman ont établi les fondations de nombreuses découvertes dans le champ d’importance critique que constitue l’immunologie, en conduisant à de nouvelles approches innovatrices pour traiter le cancer, des maladies infectieuses et des troubles du système immunitaire», souligne Marc Tessier-Lavigne.
Le comité Nobel maintient sa décision
Le comité qui a décerné le prix Nobel de Médecine a dit avoir ignoré que Ralph Steinman était décédé trois jours plus tôt et a décidé de maintenir son choix malgré une règle interdisant l’attribution du prix à titre posthume.
«Nous venons tout juste d’apprendre la nouvelle. Nous ne pouvons que regretter qu’il n’ait pas eu la joie» de recevoir le prix, a dit le secrétaire du comité Nobel de l’institut Karolinska, Göran Hansson, à l’agence suédoise TT.
Il a cependant assuré que ce décès ne remettait pas en cause l’attribution du Nobel.
«Nous ne nommons pas de nouveau lauréat, c’est notre décision», a-t-il dit. «Nous devrons étudier comment la remise du prix se déroulera de façon pratique … Nous étudions le règlement», a-t-il ajouté.
Deux autres lauréats
Les deux autres lauréats du prix Nobel de Médecine sont l’Américain Bruce Beutler, 55 ans, et le Français Jules Hoffmann, 70 ans. Ils sont récompensés pour «leurs découvertes concernant l’activation de l’immunité innée». M. Steinman l’est pour «sa découverte de la cellule dentritique et son rôle dans l’immunité adaptative».
Le biologiste Jules Hoffmann a reçu le 22 septembre dernier la Médaille d’or du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), la plus haute distinction scientifique en France, pour ses travaux dans l’étude de l’immunité chez les insectes.
«Ses nombreuses découvertes dans le domaine ont fait émerger une vision nouvelle des mécanismes de défense que les organismes, des plus primitifs jusqu’à l’homme, opposent aux agents infectieux», selon le CNRS.
Président de l’Académie des sciences française en 2007 et 2008, Jules Hoffmann est également membre des Académies des sciences des États-Unis, d’Allemagne et de Russie. Il a reçu de nombreuses récompenses prestigieuses comme le Prix Rosenstiel pour l’Immunité (2010), le Prix Keyo de Médecine (2011), le Prix Gairdner 2011 en sciences médicales, et le Prix Shaw 2011 en sciences du vivant et médecine, précise le CNRS sur son site Web. Il est chevalier de la Légion d’honneur.
Les lauréats partagent le prix de 10 millions de couronnes (environ 1,5 million de dollars).
– Avec La Presse Canadienne et AFP
il n’a pas profité , la vie est bizarre
encore heureux qu on le lui décerne quand même cela est normal même doublement
perso je trouve que toutes ses recherches étaient supers et feront avancer surement pour l avenir bisssssssssssssssssss
oui du moins pour la famille … toutes ses heures a travailler r`écompenser c’est qq chose
Très rare que c’est remis à un mort…mais il le méritait!
ils attendent parfois trop longtemps et la meme chose pour les artistes ou autres…
oui surtout que sa découverte a eu lieu il y a des années mais probablement c’est ce qui a découler grace a cette découverte
oui il attendent parfois trop longtemps dommage qu’il ne l,est pas recu de son vivant … Bonne-journée nuage ! xxx
A propos, en matière d’académicien, ll semblerait que le brillant libraire Gégé Collard, qui dirige la librairie Griffe Noire, se présente pour devenir à l’Académie !!!. Je pense que ça offrirait un second élan à l’Académie, foi de Saint Maurien. Qu’en penser ?