Quelle belle initiative autant pour ce jeune qui n’auras pas perdues d’école toutes ses années a l’attente d’un rein .. et ce professeur qui a eu le soucis d’aider ce garçon en passant par le technicien qui a réussi un coup de maître pour faire accepter ce projet a l’hopital et la mère qui enfin voit son fils prendre une vie un peu plus active même dans des conditions difficile
Nuage
Un jeune atteint d’une maladie rare : L’école sur un téléviseur

Crédit photo : Ewan Sauves / Le Journal de Montréal
Tous les lundis, mercredis et vendredis, Alex Stattropoulos est soumis à une dialyse. Afin qu’il ne manque pas de cours, l’enseignante Marie Bellon a installé une caméra dans sa classe, directement reliée à la télévision de la chambre d’hôpital du jeune garçon.
Par Ewan Sauves | Le Journal de Montréal
À l’aide d’une caméra installée dans la salle de classe de son école, le jeune Alex peut assister à ses cours depuis l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME), où il doit subir des traitements de dialyse trois fois par semaine. Une première au Québec.
Alex Stattropoulos n’est pas plus haut que trois pommes. Il a tout juste 12 ans. Malgré son jeune âge, le jeune garçon a déjà suivi tout un parcours du combattant.
Allongé sur son lit, écouteur à l’oreille et micro branché, il s’adresse à une télévision placée devant lui.
«Oui, je vais bien, fait-il savoir à ses camarades. Je suis fatigué, mais je vais bien.»
Trois fois par semaine, l’adolescent doit se rendre à l’HME pour effectuer une dialyse. Il y passe une bonne partie de la journée avec sa mère à ses côtés.
«Sa maladie est apparue il y a six ans. Alex a perdu ses deux reins, raconte Vassiliki Marki. Il a eu une première transplantation en 2008, mais il a perdu son greffon en juin 2009. Maintenant, tout ce qu’on fait, c’est attendre.»
Le plus difficile pour elle, c’est de voir son fils manquer ses classes. Inscrit à un programme spécial à l’école primaire Souvenir de Laval, le jeune Alex est entre les niveaux 4, 5 et 6.
Avec une pression artérielle instable et les traitements fréquents, la routine d’un écolier normal s’avère impossible à suivre.
«Il subissait plusieurs accidents, j’allais donc souvent le chercher à l’école pour l’amener à l’hôpital», indique Vassiliki Marki.
Devant cette désolation, la professeure du bonhomme, Marie Bellon, a décidé de prendre les choses en main.
Après une discussion avec le principal de l’établissement et avec le consentement de tous les parents, une caméra a été ajoutée dans la salle de classe en février 2010.
Depuis ce moment, lorsqu’Alex est à l’hôpital, il peut assister à la classe via webcam et même répondre aux questions grâce à un micro.
«Il peut être à l’école cinq jours par semaine, même s’il n’est pas là physiquement, se réjouit Marie Bellon. La première fois qu’on a essayé la webcam, j’avais les larmes aux yeux.»
Du jamais vu au Québec
Si le projet a pu voir le jour, c’est aussi grâce à l’aide d’Alexandre Tom, un technicien en dialyse de l’HME. Il se remémore les nombreux coups de fil qu’il a dû faire pour convaincre la direction de l’établissement de se doter d’une nouvelle connexion téléphonique.
«J’ai fait plus de 100 demandes et elles ont toutes été refusées, car la direction avait peur que les systèmes de l’hôpital soient ralentis.» Finalement, une deuxième ligne, reliée à celle de la clinique, a été installée.
«C’est la première fois au Québec qu’une vidéo-conférence de ce genre est consacrée à l’école, à la formation continue, et en plus disponible toute l’année pour le patient», ajoute Alexandre Tom.
Selon lui, c’est une innovation qui a toute son importance. Il espère sincèrement que cette méthode n’est que la première de tant d’autres à venir.
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