C’est une habitude a prendre de vérifier la date de péremption des produits que nous achetons, que ce soit a l’épicerie ou bien a la pharmacie .. et ne pas se gêner de demander de l’aide si on ne voit pas la date et s’il est périmé le remettre directement au gérant
Nuage
Des médicaments périmés soldés dans les pharmacies

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Agence QMI
Michel Jean
MONTRÉAL – Les résultats d’une enquête de l’émission JE sur la présence de médicaments et produits périmés dans les pharmacies pousse l’Ordre des pharmaciens du Québec à lancer une série de visites surprises chez ses membres.
« JE » a inspecté 15 pharmacies et a trouvé des médicaments et produits périmés dans neuf établissements. À titre d’exemple, des médicaments tels que de l’aspirine expirée depuis un mois, des gouttes pour les yeux dont la date d’expiration était passée depuis huit mois, et des produits comme du lait maternisé périmé depuis deux mois ou de la purée pour enfant périmée depuis un an ont été trouvés.
La présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec, Manon Lambert, visiblement secouée, juge sévèrement l’attitude de certains de ses membres. Elle ne comprend pas qu’un produit qui aurait dû être retiré depuis un an se retrouve encore sur les étagères.
«Si vous me donnez le nom de la pharmacie, on va y débarquer», a-t-elle assuré, car cela met potentiellement la santé de la population en danger.
Une situation qui se répète
L’an dernier, dans une enquête similaire, JE avait trouvé des médicaments et produits périmés dans neuf pharmacies sur 14.
L’Ordre avait réagi en envoyant un communiqué à se membres leur demandant de resserrer la surveillance. Le document réitérait aux pharmaciens qu’ils ont l’obligation, selon le code de déontologie, «de ne pas vendre, donner ou distribuer un médicament périmé». Un message clair qui, un an plus tard, n’a visiblement pas été entendu.
«Les pharmaciens doivent s’assurer qu’ils ont une politique et une procédure claire là-dessus et qu’elle est respectée par le personnel. Il faut aussi s’assurer de former le personnel, car il y a beaucoup de roulement», a expliqué Manon Lambert.
«Le pharmacien doit s’assurer que les nouveaux employés sont formés. C’est important parce que c’est ainsi qu’on prévient les erreurs », a-t-elle ajouté.
L’enquête de JE montre aussi que les pharmaciens placent parfois des produits périmés devant des produits encore valides, ou encore que, parfois, ils sont offerts en solde.
«On va renforcer la surveillance, a promis la présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec. On va envoyer des inspecteurs pour s’assurer effectivement que le message est bien compris.»
Il a été impossible de vérifier les dates de péremption des médicaments vendus seulement derrière le comptoir. L’Ordre assure cependant que pour les médicaments sous ordonnance, les règles sont plus strictes.
Le consommateur doit donc s’en remettre aux pharmaciens. À la lumière des résultats de l’enquête de JE, il est permis de se demander si cela est bien rassurant.
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