Ca bien changer la technologie dans les écoles .. avant on était distrait par nos crayons qui poussait la mine .. les effaces de toutes de toutes formes aux diverses aromes
Nuage
Cellulaires en classe «Une plaie» selon les professeurs

Crédit photo : Agence QMI
Par Isabelle Maher | Le Journal de Montréal
Même si les téléphones cellulaires sont interdits dans la plupart des salles de classe du primaire à l’université, des étudiants complètement accrocs à «leur jouet» irritent de plus en plus les profs, a constaté le Journal de Montréal.
«Le cellulaire en classe, c’est une plaie», lance Béatriz Médiaville, professeure de cinéma au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
Après 15 ans d’enseignement, la dame en a pourtant vu d’autres. Mais selon elle, la dépendance de certains étudiants à leur cellulaire devient de plus en plus difficile à gérer.
«C’est pire que la réforme de l’éducation elle-même, tranche-t-elle. C’est une bataille à chaque cours. C’est plus fort qu’eux, ils textent en cachette, mais je le vois. Parfois je confisque l’objet. Je dois faire de la discipline à des adultes de 20 ans comme s’ils étaient au primaire», déplore l’enseignante.
Source de distraction
Textos, tablettes, réseaux sociaux, téléphones intelligents… Les enseignants assistent à l’évolution technologique directement dans leur classe. Mais pour certains, ces outils de «travail» sont surtout une grande source de distraction.
«Les jeunes commencent à avoir un cellulaire dès la première année du secondaire. L’année suivante, ils en ont tous un, même dans certains milieux défavorisés», observe Marc-André Viens, directeur adjoint à l’École secondaire Monseigneur-Richard.
Dans les écoles primaires, où l’utilisation du cellulaire est encore marginale, l’objet est interdit. "Ça fait partie du code de vie des écoles", explique Alain Perron, responsable des communications à la CSDM.
«Dans la majorité des cas, le cellulaire a été remis par un parent, fermé et dans le sac d’école de l’enfant», ajoute Chantal Longpré, présidente de la Fédération québécoise des directions des établissements.
Plus souple à l’université
La situation se complique à mesure que les jeunes avancent en âge, observe-t-on. Dans la plupart des cégeps, le cellulaire est strictement interdit en classe.
«Le ministère de l’Éducation nous oblige à nous soumettre à certaines normes d’apprentissage. Être présent en classe est une exigence et le cellulaire distrait, alors on l’interdit», explique Louise Lavallée, directrice des communications au Cegep St-Laurent.
Les étudiants de niveau universitaire sont soumis à des règles plus souples en ce qui concerne l’utilisation du cellulaire. À l’Université de Montréal par exemple, il n’existe aucune politique au sujet du cellulaire.
"Mais ils sont interdits lors des examens pour éviter le plagiat", explique Julie Gazaille, responsable des communications.
Interdit, toléré ou…incontournable
«Pour plusieurs enseignants, le cellulaire est un problème récurrent», confirme Gérald Boutin, professeur en éducation à l’UQAM.
«Au début de mes cours, je dis à la blague à mes étudiants d’écrire sur Twitter et sur Facebook qu’ils ne doivent pas être dérangés parce qu’ils sont en classe», raconte Sorel Friedman, professeure d’Anglais langue seconde à l’Université de Montréal.
Selon elle, la salle de classe est encore ce lieu privilégié d’apprentissage où l’étudiant ne doit pas être distrait. Son arme contre les textos en classe: l’humour.
«Mais j’avoue que ça me fâche», confie madame Friedman.
Il faut tout de même s’adapter au tsunami technologique, ajoute-t-elle. «C’est aussi un outil pédagogique. Par exemple, j’enseigne également la culture américaine. Dans ce cours, j’invite mes étudiants à suivre Obama…sur Twitter.»
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CELLULAIRE CHEZ LES JEUNES
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Les plus grands utilisateurs du cellulaire sont les 12 à 24 ans,
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54 % l’utilisent quotidiennement.
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50 % des ménages de 18 à 34 ans utilisent exclusivement le téléphone cellulaire
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le nombre d’usagers en hausse
2011 80 % 2010 78 % 2008 74 %
SOURCE : PROJECT TEEN CANADA -STAT. CAN. 2010
http://tvanouvelles.ca