Nous avons été témoins en réel pour certains et en temps virtuel pour la plupart de ce que la technologie peut faire de bon et de mauvais. Les émeutes de Londres devraient nous questionner sur cette technologie et des façons que les gouvernements, des compagnies de communications pourraient faire pour éviter de tel drame a travers le monde … Aussi les jeux a caractère violent devraient être mieux contrôler étant donné que certains y voient une façon de recréer la fiction en réalité
Nuage
Émeutes de Londres : Les médias sociaux, BlacBerry et les jeux vidéos accusés

Les révoltes qui secouent actuellement la capitale britannique et ses environs sont les plus graves depuis celles de Brixton en 1981. Le passage au 21e siècle a changé une chose: les manifestants sont désormais connectés et peuvent plus facilement s’échanger des lieux de rencontres.
Twitter pointé du doigt
Twitter a été un fer de lance dans les révoltes lors du Printemps arabe qui a secoué les pays du pourtour méditerranéen. Il l’est également cette fois-ci et est donc pointé du doigt. The Daily Mail estime que les réseaux sociaux, et notamment Twitter, jouent un rôle important dans l’organisation des émeutiers. Dans un édito, le Guardian souligne lui aussi le rôle de la technologie dans la propagation rapide des violences. L’un des commissaires adjoints de la police de Londres, Steve Kavanagh, a prévenu que les utilisateurs de Twitter pourraient être arrêtés pour incitation à la violence. Ce n’est cependant pas sur Twitter que les émeutiers ont le plus échangé.
Les BlackBerry, les vrais coupables?
En plus des émeutes, ce qui choque le plus l’opinion publique ce sont les casseurs et les pilleurs qui se déchaînent sans retenue. Les casseurs utiliseraient le service de clavardage instantané BlackBerry Messenger, pour s’organiser. Une étude de l’Ofcom, l’autorité de régulation des médias du pays, montre que 37% des adolescents britanniques possèdent un BlackBerry. L’avantage (pour les émeutiers) est que les messages sont cryptés et donc difficilement traçables.
Un conseiller en technologie du maire de Londres a d’ailleurs twitté: «Il est incroyable que @UK_BlackBerry ne ferme pas son service BBM immédiatement.»

Les jeux vidéos une nouvelle fois pointés du doigt
Le journal London Evening Standard relaie les propos d’un policier de Tottenham et d’un résident d’Enfield qui accusent GTA (Grand Theft Auto) d’être derrière cette explosion de violence urbaine. Comme cela fait trois ans que GTA 4 est sorti, les émeutiers devaient préparer cela depuis tout ce temps…
Réactions face à l’utilisation massive des BlackBerry
Le gouvernement de David Cameron a d’ailleurs demandé l’aide de Research in Motion afin de suspendre le service de messagerie.
RIM a répondu «avoir pris contact avec les autorités pour les aider de toutes les manières possibles».
En revanche, l’entreprise ontarienne a réfuté qu’elle allait couper les BBM.
En réponse à cette collaboration, un des sites Internet de RIM a été piraté et sa page d’accueil remplacé par un message explicite:
«Si vous aidez la police en leur donnant accès à des messages envoyés, des localisations GPS, des informations client […] vous le regretterez, nous avons accès à votre base de données et donc aux informations de vos employés».
Le site est revenu à la normale depuis.
Les réseaux sociaux sont là aussi pour aider
Twitter et Facebook ont été mis à profit par des habitants de Londres pour s’informer en temps réel sur l’évolution des violences. De plus, un regroupement de plusieurs internautes s’est réuni autour d’une initiative baptisée «reconnaissance de visages des émeutes de Londres». Ce groupe souhaite mettre en place rapidement un outil afin de reconnaître les visages des pilleurs/casseurs. Pour ce faire, les membres du groupe vont baser les travaux sur l’interface de programmation mis à disposition par Face.com.
Même si Twitter est utilisé pour diffuser des rendez-vous entre émeutiers, le site de microblogage sert aussi aux Britanniques pour organiser des opérations de nettoyage des lieux après les émeutes. Grâce au hashtag #riotscleanup, ce sont plusieurs centaines de personnes qui se sont rassemblées mardi 9 à Hackney (est de Londres), Clapham (sud) et dans le quartier de Toxteth à Liverpool pour une grande campagne de nettoyage.

Enfin, le Guardian a créé une page sur son site Internet où l’on peut retrouver sur une carte, les derniers nouvelles des émeutes quasiment en temps réel.
(Source: Daily Mail, The Guardian, Reuters, french.news.cn, PC World, Economic Times, New York Times, Montreal Gazette et Channel 4)
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