Le gardien du savoir algonquin s’éteint

Je trouve important de souligner la perte d’un des membres algonquins important. Ce sont les premières nations les vrais bâtisseurs de l’Amérique .. Ce que j’espère c’est que tout son Savoir avec un grand S pourra encore se transmettre de génération en génération et qui pourra profiter a tous et chacun … car la science amérindienne est un héritage a promouvoir
Nuage

 

Daniel Gagné en visite chez William Commanda lors d’un rassemblement du Cercle des nations. (Photo: gracieuseté)

Par Karine Lacroix

William Commanda rejoint ses ancêtres

 

William Commanda, neveu de l’un des bâtisseurs de Val-d’Or, Gabriel Commanda, est décédé le 3 août dernier. Personnalité internationale, il a prôné la paix dans le monde et le rapprochement des peuples. Il s’est éteint à l’âge de 97 ans dans sa maison sur la réserve de Maniwaki.

 

C’est un pan important de l’histoire algonquine qui se termine. Né le 11 novembre 1913, William Commanda s’était donné pour mission de promouvoir la paix dans le monde.

«C’était un homme chaleureux et digne. S’il existait plus de monde comme lui, il n’y aurait pas de guerre, de famine et d’agressions envers les femmes», raconte Daniel Gagné, ami de William et défenseur des peuples autochtones.

Sa dernière visite en sol valdorien remontait à l’an dernier, lors du 35e anniversaire du Centre d’amitié autochtone et du 75e anniversaire de la Ville de Val-d’Or. M. Commanda était présent lorsqu’un pin blanc a été mis en terre en l’honneur de son oncle Gabriel Commanda.

Voici une photo prise lors du 35e anniversaire du Centre d’amitié autochtone, William Commanda était accompagné de Daniel Gagné, Raoul Duguay et Oscar Kistabish.(Photo: gracieuseté)

 

Personnalité internationale

Figure importante des peuples autochtones, William Commanda est le fondateur du Cercle des nations. Mouvement pacifiste, l’organisation voulait promouvoir la bonne entente entre les nations et protéger la Terre Mère.

Détenteur de plusieurs doctorats honorifiques, sa renommée internationale lui a permis de rencontrer plusieurs grands de ce monde. Il s’était lié d’amitié avec le Dalaï Lama, sans oublier Nelson Mandela et la reine Élizabeth II.

«C’était un leader spirituel sur le plan international lorsqu’il était question de paix dans le monde. Sa mort nous ramène à l’importante personnalité qu’il a été», exprime Édith Cloutier, directrice générale du Centre d’amitié autochtone.

Gardien du savoir autochtone

Selon plusieurs, William Commanda était le gardien du savoir autochtone, qu’il transmettait. «Il portait une encyclopédie en lui», résume Mme Cloutier.

M. Commanda était l’un des derniers fabricants de canots d’écorce. «Il a même déjà créé un canot pour la reine du Danemark», a relaté Daniel Gagné.

En plus d’être l’héritier d’une tradition spirituelle importante, il était le gardien de trois ceintures sacrées (wampum), dont celle de la Prophétie des Sept Feux. «C’est un objet très précieux. À l’heure où l’on se parle, il doit déjà avoir un successeur», explique Mme Cloutier.

La sagesse

Considéré comme un homme d’une grande gentillesse et d’une tout aussi grande simplicité, «il imposait le respect et possédait une sagesse incroyable qu’il démontrait tant par sa présence que par son énergie», évoque la directrice du Centre.

Sa mort marque également la volonté de plusieurs de changer le nom de Commandant pour le nom de Commanda.

«J’aurais aimé que cette situation soit réglée du vivant de William. Peut-être que la Ville fera avancer plus rapidement le projet», a conclu Daniel Gagné.

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