Notre corps a besoin d’eau pour survivre d’ou l’importance de boire et d’augmenter en cas de besoin de l’eau pour éviter la déshydratation … mais l’eau peut-être un aussi un ennemi silencieux et redoutable qui peut causer des infections ou encore la mort a cause d’une noyade, la prudence est de mise

L’été et l’eau
En été, il faut boire au moins un litre et demi d’eau, peu minéralisée, et plus du double en période de chaleur ou de canicule.
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Journal de Montréal
RONALD DENIS DOCTEUR EN MÉDECINE, CHIRURGIEN ET TRAUMATOLOGUE | Collaboration spéciale
Une proximité naturelle. Il est essentiel d’en consommer, mais il est également essentiel de s’en méfier, car si l’eau est source de vie, elle peut également la contraindre et parfois, la reprendre.
Nous sommes de l’eau. Notre corps contient une mer intérieure. Avant notre naissance, nous passons par une phase « aquatique » alors que nous baignons dans le liquide amniotique. Un foetus de 2 mois est composé de plus de 95% d’eau.
Nourrisson, l’eau représente 75% de notre poids total et à l’âge adulte, elle représente encore 65% de celui-ci. De la tête au pied nous sommes imprégnés d’eau : notre sang et notre cerveau en contiennent plus de 80%, nos muscles environ 75% et notre squelette près de 40%.
La déshydratation
Nous perdons en moyenne deux litres d’eau par jour par transpiration, respiration et par l’élimination exercée par nos reins. Beaucoup plus par temps chaud l’été ou pendant un exercice physique soutenu. Si nous perdons l’équivalent de 2% de notre eau, nous éprouvons le besoin de boire. À 10%, notre peau se rétracte et nous sommes victimes d’hallucinations. À 15% de déshydratation, nous sommes en danger de mort… La déshydratation est également la source de plusieurs maux au nombre desquels l’inflammation, l’épaississement du sang, le tassement discal et des problèmes rénaux pour ne nommer que ceux-ci.
La déshydratation est insidieuse. La sensation de soif apparaît tardivement, lorsque les pertes en eau sont déjà importantes. Il faut donc boire régulièrement au cours de la journée, même si nous n’avons pas soif. Au moins un litre et demi d’eau, peu minéralisée, et plus du double en période de chaleur ou de canicule.
L’otite du baigneur
La cire (cérumen) qui s’accumule naturellement dans les oreilles est bien utile. Elle protège le canal auditif de l’humidité et contient une bactérie bénéfique pour l’oreille. C’est elle qui protège les oreilles des otites externes dont la forme la plus courante est surnommée «otite des piscines» ou «otite du baigneur» du fait qu’elle est souvent diagnostiquée chez les enfants qui se baignent souvent.
Démangeaisons à l’intérieur de l’oreille, liquide clair qui s’en écoule, douleur lorsqu’on bouge la tête ou lorsque le lobe de l’oreille est tiré et difficulté d’audition sont autant de symptômes qui caractérisent l’otite du baigneur. Elle se développe lorsque l’intérieur de l’oreille reste mouillé. La peau dans le conduit auditif s’assèche et de petites fissures se forment. Les bactéries et les champignons s’infiltrent dans les tissus et infectent l’oreille. L’infection se guérit souvent d’elle-même en quelques jours. S’il y a douleur au pavillon de l’oreille ou s’il y a un écoulement purulent, il vaut mieux consulter un médecin. Le cas échéant, des gouttes antibiotiques pourront être prescrites pour favoriser la guérison.
Pour éviter l’otite du baigneur, laissez la cire de vos oreilles tranquille et ne retirez que celle qui est apparente à l’aide d’une débarbouillette. Après la baignade, assurez- vous d’assécher correctement vos oreilles. Pendant la baignade, vous pouvez également porter des bouches-oreilles.
La noyade
Une noyade peut survenir n’importe où. Il ne faut que de l’eau : lac, rivière, mare, piscine, spa, pataugeoire ou baignoire. Elle peut survenir dans très peu d’eau, très vite et, très souvent, sans bruit. Dans bien des cas, quelques centimètres d’eau seulement suffisent. Un adulte devrait superviser, en tout temps, tous les enfants qui se trouvent dans l’eau ou près de l’eau, et ceux-ci ne devraient jamais rester seuls dans une piscine, un bain, ou près d’un plan d’eau, même un tout petit instant.
Lorsque le visage est submergé, la respiration est retenue volontairement, puis survient le moment critique où la respiration doit impérativement reprendre et s’en suit une inspiration volontaire accompagnée d’une aspiration massive d’eau dans les poumons. L’arrêt respiratoire est instantané. Le manque d’oxygène vers le cerveau entraîne la perte de conscience et, en moins de 4 minutes, le coeur cesse de battre. Les minutes qui suivent sont critiques. L’intervention doit être rapide.
Si vous vous retrouvez en présence d’un noyé, restez calme. Retirez la personne de l’eau. Appelez rapidement des secours en composant le 9-1-1.
Allongez la personne sur un sol plat et dur. Étendez-la sur le côté, la jambe au sol tendue, l’autre repliée vers l’avant. Le bras au sol devrait être tendu vers l’avant, l’autre replié. Basculez légèrement la tête de la personne vers l’arrière afin qu’elle puisse bien respirer et assurez-vous que rien n’obstrue ses voies aériennes.
Vérifiez sa respiration et son pouls (au niveau de l’artère du cou). Si elle ne respire plus, pratiquez la respiration artificielle bouche à bouche en lui pinçant le nez et en soufflant dans sa bouche à un rythme équivalent à 12 à 15 insufflations par minute. Le volume de chaque insufflation doit permettre à la poitrine de la victime de se soulever.
Si elle n’a pas de pouls, associez la respiration artificielle au massage cardiaque. Localisez l’endroit où vous devez masser, au niveau du sternum, là où les côtes se rejoignent. Placez à cet endroit le talon d’une de vos mains. Effectuez 15 compressions en alternant avec 2 insufflations de bouche-à-bouche, jusqu’à ce que le pouls réapparaisse. Continuez alors la respiration artificielle jusqu’à l’arrivée des secours.
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