

Jean Guitton
Jean Guitton
« Ne garde jamais rien pour une occasion spéciale. Chaque jour que tu es vivante est une occasion spéciale. »
Je me rappelais ces mots durant les funérailles et les jours suivants lorsque j’aidais mon beau-frère et ma nièce à vivre tous les moments tristes qui suivent une mort soudaine. Je pensais à eux dans l’avion qui me ramenait en Californie. Je pensais à toutes les choses qu’elle avait faites sans réaliser qu’elles étaient spéciales.
Je ne sais pas ce que ma soeur aurait fait si elle avait su qu’elle ne serait pas là pour le lendemain que nous prenons pour acquis. Je pense qu’elle aurait appelé sa famille et ses proches amis. Elle aurait peut-être appelé d’anciens amis pour s’excuser et se faire pardonner pour des querelles insignifiantes du passé. J’aime imaginer qu’elle serait sortie pour aller manger des mets chinois, son repas préféré. Je suppose – Je ne saurai jamais.
Ce sont ces petites choses laissées en plan qui me fâcheraient si je savais que mes heures seraient comptées. Fâchée, parce que je remettais visiter de bons amis que je devais revoir un jour. Fâchée, parce que je n’ai pas écrit certaines lettres que j’avais l’intention d’écrire – un de ces jours. Fachée et peinée parce que je n’ai pas dit assez souvent à mon mari et à ma fille combien je les aime.
7 Jours/Science/Mars 2011
Il est facile beau a voir faire .. on dirait qu’il se change en sac a dos
M. Ellenbogen et ses collègues ont déjà montré que les niveaux de cortisol des enfants dont les parents ont des troubles bipolaires sont plus élevés que les autres. Les chercheurs ont ensuite mesuré ces niveaux de cortisol sur ces mêmes sujets à la fin de l’adolescence, ainsi que les niveaux de stress chronique et épisodique.
«Notre étude montre que les enfants à risque sont biologiquement plus sensibles à l’expérience du stress comparé aux autres, a expliqué M. Ellenbogen. Cette plus grande réactivité au stress pourrait expliquer pourquoi ces descendants finissent par développer des troubles et risquent de devenir malades plus tard.»
«Nous commençons à comprendre où nous pourrions intervenir pour empêcher cette hypersensibilité de se développer, a poursuivi M. Ellenbogen. Cette sensibilité croît durant l’enfance et nous pensons que nous pourrions apprendre aux parents et à leur descendance comment prendre le dessus sur le stress avant de se confronter à des facteurs de stress plus importants. Cette prévention pourrait avoir un impact significatif.»
http://fr.canoe.ca
Indispensable à la vie de tous les organismes vivants, l’horloge biologique circadienne permet de rester synchronisé à la journée de 24 heures définie par l’alternance du jour et de la nuit.
Toutes les grandes fonctions biologiques sont, directement ou indirectement, contrôlées par ce système: le cycle veille-sommeil, le système cardiovasculaire, digestif et immunitaire mais aussi les sécrétions hormonales, les performances cognitives…
Des chercheurs d’un laboratoire américain (Harvard Med School, Boston) ont mesuré la longueur du cycle de l’horloge circadienne de 52 femmes et 105 hommes, âgés entre 18 et 74 ans.
Les participants ont été observés entre 2 et 6 semaines, dans un environnement spécial, en l’absence d’informations temporelles, pour déterminer la vitesse du cycle de leur horloge circadienne.
En collaboration avec Claude Gronfier (Institut national de la santé et de la recherche médicale – Inserm), l’équipe américaine a montré que l’horloge biologique des femmes est plus rapide que celle des hommes: la durée du cycle circadien des femmes est, en moyenne, plus court de 6 minutes par rapport a celui des hommes.
Les chercheurs ont conclu que les femmes ont 2,5 fois plus de chance que les hommes d’avoir un rythme circadien de moins de 24 heures. Un décalage par rapport à la durée du jour qui nécessite un réajustement quotidien de l’horloge.
«Ce résultat pourrait expliquer pourquoi les femmes se réveillent en moyenne plus tôt», a expliqué Claude Gronfier: si le réajustement n’est pas effectif, l’horloge des femmes prend de l’avance chaque jour, et elles ont envie de se coucher et de se lever un peu plus tôt que la veille.
La désynchronisation entre l’heure biologique et l’heure réelle du coucher pourrait aussi expliquer pourquoi l’insomnie touche plus de femmes que d’hommes, selon le chercheur.
Les résultats de cette étude ont été mis en ligne sur le site de la revue américaine PNAS.
http://fr.canoe.ca
Malgré le fait qu’il soit en vente libre, le pointeur laser peut causer des dommages permanents aux yeux.
© Shutterstock
Au cours d’une récente conférence à laquelle j’ai assisté, je me suis demandé pourquoi la personne qui était à la tribune ne faisait pas plus attention avec son pointeur laser. Le rayon rouge s’en allait un peu n’importe où avant que le conférencier n’aille le diriger là où il le fallait.
Je savais que le laser pouvait être dommageable pour les yeux. Quand on l’utilise pour le traitement de certains problèmes médicaux, il nous faut porter des verres protecteurs. Mais j’ignorais totalement que les pointeurs laser pouvaient aussi présenter des risques. Maintenant, je le sais.
Le Dr Martin K. Schmid, ophtalmologiste à l’hôpital cantonal de Lucerne, en Suisse, faisait état dans un article publié dans le New England Journal of Medicine du cas d’un garçon de 15 ans qui, un jour, a voulu s’amuser un peu. Il a donc acheté un pointeur laser en pensant qu’il pourrait jouer à brûler les chaussures de sa soeur et à faire éclater des ballons.
Une thérapie de quatre mois a permis au jeune homme de recouvrer une partie de sa vision. Mais il continue de voir des plaques noires de temps à autre, puisque certaines cellules de sa rétine – la partie arrière de l’oeil – sont détruites. La rétine envoie des messages visuels au cerveau. Et dire que cette tragédie aurait pu être évitée.
Une curiosité risquée
Que devraient retenir les parents et les jeunes à propos de ces pointeurs laser aussi fins que des stylos? Le Dr Schmid explique que la plupart des lasers ne sont pas très puissants et n’ont qu’une puissance de 5 milliwatts. Et ceux d’une puissance de 1 milliwatt sont généralement considérés comme sécuritaires. Or, c’est le terme «généralement» qui m’inquiète. Et il devrait aussi inquiéter les parents. Dans des circonstances idéales, les jeunes ne risquent pas de blessures oculaires causées par des lasers, en raison d’une réaction normale des yeux à la lumière. Quand nos yeux sont confrontés à un objet lumineux comme un laser, on cligne habituellement des yeux, ce qui les empêche d’être endommagés.
Mais penser que tout se passera toujours de cette façon pose problème. Les enfants sont curieux et peuvent décider de fixer un objet brillant pendant une certaine période de temps, pour jouer. Leur curiosité risque de provoquer une perte de la vision, même avec des lasers très peu puissants.
D’un autre côté, il semble que pour ce qui touche les contrôles gouvernementaux, ce soit l’anarchie totale en ce qui concerne les appareils au laser. Ainsi, on croit «généralement» que les appareils au laser suffisamment puissants pour endommager les yeux ne sont disponibles que pour les militaires.
Des gestes stupides
Mais le Dr Schmid signale que le laser acheté par le jeune de 15 ans avait une puissance de 150 milliwatts. Et on trouve sur le Web, en vente libre, des lasers encore plus puissants, générant autour de 700 milliwatts. Certains sites Web annoncent même des épées au laser qui sont censées être des jouets! Je trouve complètement ridicule que des appareils au laser puissent être vendus sans la moindre mise en garde de sécurité. Il est raisonnable de se demander comment un enfant peut faire la différence entre un laser inoffensif (s’il en existe) et un autre qui sera dangereux…
Mais le problème ne s’arrête pas là. L’une de mes relations aux États-Unis m’a affirmé que depuis 2004, on a répertorié au-delà de 24 800 incidents causés par des lasers pointés vers des avions en train d’atterrir. C’est là un geste totalement stupide. Les risques d’endommager les yeux sont minimes à la vitesse où vont les avions. Et la courte durée de l’exposition au rayon fait en sorte que les yeux du pilote sont protégés.
Mais cela demeure tout de même un geste répréhensible, parce que le pilote subit un aveuglement temporaire à un moment crucial de ses manoeuvres. Le message à retenir est qu’avec un laser, les enfants peuvent se blesser de plus d’une façon, dont certaines que nous ne pouvons contrôler.
Le gros bon sens devrait nous permettre de mettre un terme aux tragédies associées au laser.
http://fr.canoe.ca