

«N’oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu’à celles-là nous y obéissons sans le savoir.»
Vincent Van Gogh
«N’oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu’à celles-là nous y obéissons sans le savoir.»
Vincent Van Gogh
Se dit lorsque l’on se trouve dans une situation inextricable.
Il existe deux explications pour cette expression:
Une étude menée par des chercheurs montréalais indique que les pouvoirs publics négligent les conséquences du réchauffement climatique sur la santé.
«Quand on parle des effets sur la santé des changements climatiques, les Canadiens ne pensent pas forcément qu’ils sont concernés. Pourtant, les projections montrent que le Canada devra affronter de nouveaux risques sanitaires liés au réchauffement, comme le virus du Nil occidental, la maladie de Lyme, voire le paludisme», affirme Lea Berrang-Ford, coauteure de l’étude et professeure adjointe au Département de géographie de l’Université McGill, à Montréal.
«Les Canadiens pourraient également vivre de plus en plus d’épisodes de sécheresse, de vagues de chaleur et d’inondations, poursuit la chercheuse. Parfois les impacts de ces événements extrêmes seront directs, avec des victimes ou des récoltes détruites, mais certains secteurs économiques risquent aussi d’être touchés, notamment l’agriculture.»
Enfin, le réchauffement climatique aura des répercussions spécifiques dans le nord du Canada, souligne Lea Berrang-Ford:
«Les différentes modélisations qui ont été faites indiquent que le Grand Nord sera l’une des régions les plus affectées du monde. Il y aura de très importantes élévations de la température, ce qui risque d’entraîner des problèmes en matière de sécurité alimentaire pour les populations locales.»
«Comme la saison froide dure de moins en moins longtemps, la rupture des glaces survient plus tôt, ce qui occasionne de graves dangers pour les chasseurs et limite leur capacité à se procurer de la nourriture dans le respect de leurs traditions», explique Lea Berrang-Ford.
«Le gouvernement doit élaborer une stratégie à long terme pour affronter les risques qui s’en viennent, planifier des actions concrètes et coordonnées.»
Choisir des priorités
Pour redresser la barre, la chercheuse a établi quatre priorités:
► mettre sur pied une politique nationale pour faciliter l’adaptation des différentes provinces à la nouvelle réalité;
► déterminer quelles agences ou quels ministères dirigeront réellement les recherches afin d’éviter les conflits de compétences, tant au plan provincial que fédéral;
► coordonner les résultats obtenus par chaque organisme de recherche, spécialement les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC);
► mieux cibler les objectifs et la taille des projets et augmenter leur financement.
Adopter une telle stratégie n’a rien d’utopique. Ottawa pourrait s’inspirer de ce qui existe déjà en Australie et au Royaume-Uni, par exemple, où les pouvoirs publics ont su se doter des outils nécessaires pour faire face aux prochains défis des changements climatiques», conclut Lea Berrang-Ford.
http://www.protegez-vous.ca
Des cas de transmission directe de la lèpre de tatous à des humains ont été confirmés aux États-Unis, selon des travaux d’une équipe américano-suisse de recherche publiés le 27 avril dans le New England Journal of Medicine.
Recourant à des analyses avancées de l’ADN combinées à des recherches sur le terrain, ces chercheurs ont découvert l’émergence d’une nouvelle souche du bacille de la lèpre (Mycobacterium leprae) dans le sud des États-Unis jamais observée auparavant.
Cette souche est transmise aux humains par des contacts avec des tatous infectés. Ces animaux appartiennent à l’une des plus anciennes lignées de mammifères.
Cette étude confirme que la souche de Mycobacterium leprae trouvée chez des tatous et celles présentes chez la plupart des humains infectés dans le sud sont «essentiellement identiques», souligne Singh Pushpendra, de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse, un des principaux co-auteurs de cette communication faite en collaboration avec des scientifiques de l’Université de Louisiane.
Il n’y a que 150 cas de lèpre recensés chaque année aux États-Unis, et la plus grande partie des personnes infectées ont travaillé dans des régions du monde comme en Inde où cette infection est endémique, expliquent les auteurs de l’étude.
Mais un tiers de ces sujets, n’ayant jamais voyagé hors des États-Unis, paraissent avoir été infectés par des tatous, ce qui est jugé plus préoccupant, selon ces chercheurs. Ils précisant que ces animaux sont avec les humains les seuls vecteurs de transmission de la lèpre.
Les scientifiques savent depuis les années 1970 que les tatous sont des porteurs potentiels de la maladie, probablement introduite par les immigrants européens il y a 500 ans.
La découverte de ce réservoir infectieux de la lèpre chez les tatous conduit les auteurs de cette étude à fortement décourager de fréquents contacts avec ces animaux et la consommation de leur viande. Ils préconisent une surveillance de leur habitat pour savoir s’il s’étend.
L’étude a porté sur 33 tatous sauvages dont on savait qu’ils étaient infectés avec la bactérie de la lèpre, et sur 50 personnes ayant contracté la maladie.
La nouvelle souche de bactérie de la lèpre a été trouvée chez 28 tatous et 22 patients n’ayant jamais été hors des États-Unis.
Pourquoi les tatous?
Ces scientifiques ignorent pourquoi les tatous sont porteurs de la bactérie, à part le fait que leur température corporelle de 32° en font un incubateur idéal.
La lèpre se transmet par les gouttelettes d’origine buccale ou nasale de patients sévèrement atteints mais n’est pas très contagieuse.
Sans traitement, elle peut entraîner des lésions nerveuses aboutissant à une faiblesse et à une atrophie musculaires, ainsi qu’à des incapacités irréversible.
On peut facilement traiter la lèpre au moyen de la polychimiothérapie pendant 6 à 12 mois, un traitement très efficace avec peu d’effets secondaires.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il y a plus de 213 000 cas de lèpre dans le monde surtout en Asie et en Afrique.
http://fr.canoe.ca
L’anxiété est un mal commun chez les enfants. Qui s’exprime de mille et une façons. Et qui se cache parfois derrière de banals maux de ventre. Entretien avec l’auteure d’un guide pratique destiné aux enfants pour apprendre à changer ses lunettes noires en lunettes roses.
C’est LE bobo le plus souvent évoqué. Et malheureusement, l’un des plus durs à diagnostiquer. Et pourtant. S’il cache parfois de vrais problèmes physiques, il peut aussi, souvent, révéler une angoisse, un stress, une peur bleue d’un mal invisible, quoique très concret. Juste là, dans les tripes.
Si vous avez consulté tous les médecins possibles et que votre enfant n’a pas de problème physique, alors lisez la suite. Car c’est justement pour toutes ces crampes incompréhensibles que la psychoéducatrice Susie Gibson Desrochers vient de publier un livre: Pourquoi j’ai mal au ventre, guide pratique de l’anxiété chez l’enfant de 7 à 12 ans, aux éditions Logiques.
«On fait appel à la lecture, à l’écriture. Peut-être qu’après 12 ans, on utiliserait d’autres techniques», explique l’auteure, qui travaille au CSSS du Lac-Témiscamingue.
«L’anxiété, on en vit tous, explique-t-elle.C’est très sain, et c’est vital. Sauf si cela dure longtemps, est trop intense, et que, du coup, l’enfant ne participe plus pleinement à sa vie d’enfant.»
«C’est sain. Il vit un grand changement.»
Mais si les maux de ventre deviennent trop intenses, durent trop longtemps et que votre enfant laisse du coup tomber toutes ses activités préférées, alors là non, ce n’est plus normal.
«L’anxiété, indique la psychoéducatrice, c’est une réaction face à un danger qui ne sera potentiellement jamais là. L’enfant anticipe, a peur, sans jamais véritablement l’affronter. On dit qu’il fait de l’évitement.»
«Mettre des mots sur les maux, résume l’auteure,et trouver d’où vient le mal de ventre.»
«L’idée, c’est d’apprendre à l’enfant à faire des liens. En lui disant que là, il voit avec des lunettes noires, mais qu’il peut aussi voir avec des lunettes roses.»
«Il faut prendre conscience de cette petite voix intérieure, de ce qu’elle nous dit, et des lunettes noires qu’elle nous met.» Ensuite, proposer des «lunettes roses»: «Tu peux faire l’exposé à maman, à papa, voir comment ça se passe. Bien? Alors pourquoi ça n’irait pas aussi bien demain? Mets tes lunettes roses.»
Un exercice applicable à toutes sortes de situations, que ce soit la phobie du chien du voisin, la peur des foules ou la première journée au camp, tout seul comme un grand.
«Moi, les lunettes noires et roses font partie de ma vie, confie Susie Gibson Desrochers, mère de trois enfants. Pour tous les événements de la vie qui sont plus tracassants, dit-elle, on ne minimise pas, on ne dramatise pas, mais on essaye de trouver une solution à l’inconfort.»
À tester, à la prochaine rentrée ou la veille d’un examen, d’une compétition de natation ou du prochain vaccin, tiens!
Pourquoi j’ai mal au ventre, guide pratique de l’anxiété chez l’enfant de 7 à 12 ans, Susie Gibson Desrochers, éd. Logiques, 137 p., 19,95$
http://www.cyberpresse.ca