Découvrir le moyens de sauver l’environnement advenant l’idée qu’une épidémie surviennent chez les plantes … en plus étudier les maladies d’ailleurs au cas ou, qu’une épidémie soit du a une plante provenant de l’extérieur du pays … C’est un peu comme fait un laboratoire pour découvrir des remèdes sur des maladie de l’homme dans le fond.
Maladies des végétaux: une serre sous haute surveillance
Nicole Benhamou, directrice du Centre de recherche en horticulture, travaille sur un nouveau produit qui a un effet spectaculaire sur la croissance des plantes.
Le Soleil, Patrice Laroche
Claudette Samson
Le Soleil
(Québec) En apparence, c’est une serre comme les autres. Pourtant, le bâtiment de verre qui longe le boulevard Hochelaga, à côté de l’Envirotron, est un lieu hautement protégé de recherche sur les maladies affectant les végétaux. Sous la gouverne de l’Université Laval, elle est en fait la seule serre de confinement d’un tel niveau de sécurité accréditée au Canada.
Gendarme des lieux, Carole Martinez s’assure du respect constant par tout un chacun des règles de sécurité. Un électricien distrait l’a appris à ses dépens, après être entré dans une salle de confinement sans revêtir le survêtement, les chaussons et la cagoule de rigueur. Il a dû laisser ses vêtements à la désinfection et repartir en boxer et en survêtement jetable, raconte-t-elle en riant. L’électricien, lui, ne l’avait pas trouvée drôle.
Il n’y a pas si longtemps, pourtant, la recherche sur les phytoravageurs n’était absolument pas encadrée au Canada. Ce n’est que depuis 2008 qu’une loi impose des normes strictes, régies par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), comme cela se faisait déjà pour les animaux. Depuis, les centres de recherche doivent être accrédités selon des niveaux allant de 0 à 3, et l’Université Laval a été la première, en février 2010, à obtenir les niveaux 2 et 2+ , soit les plus élevés existant pour les serres. Le 3 est quant à lui réservé aux laboratoires, et seule l’Université Western, en Ontario, le détient pour l’instant
D’autres projets de serres sont en voie d’obtenir un permis de niveau 2, dont Agriculture et Agroalimentaire Canada, à Saint-Jean-sur-Richelieu, pour de la recherche sur les maladies de la pomme de terre.
Si de telles précautions sont nécessaires, ce n’est pas pour protéger les gens, mais plutôt l’environnement.Imaginez, illustre Mme Martinez, qu’une maladie n’existant pas ici s’échappe dans la nature. On a bien vu dans le passé les dommages pouvant résulter de l’arrivée soudaine d’une maladie, d’un champignon ou d’un insecte arrivé chez nous à l’occasion d’échanges commerciaux. Il n’y a qu’à penser à la maladie hollandaise de l’orme. La serre est donc construite de manière à éviter toute sortie accidentelle des agents infectés : joints scellés, double vitrage, sas, apport d’air plus élevé pour le maintenir à l’intérieur lors des ouvertures de portes, caméras installées en permanence sur les structures pour déceler le moindre bris, déchets contaminés… Ajoutez à cela des rondes de sécurité en permanence, une équipe d’entretien spécialement formée et capable d’intervenir dans les 30 minutes, et, bien sûr, un strict contrôle des entrées et des sorties.
Inspections surprises
Tout incident doit être déclaré à l’ACIA et des visites d’inspection surprises ont lieu régulièrement. L’accréditation est quant à elle revue tous les deux ans. Cela dit, toutes les salles ne sont pas protégées autant en tout temps, cela dépend des recherches qui s’y déroulent.
Les installations permettent aussi de tester de nouveaux produits avant leur homologation, des organismes transgéniques ou encore des plantes susceptibles d’être importées.
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