Ça on le sait par nos propres expériences que l’adolescence nous sommes assez souvent de notre image corporelle, mais a l’enfance, c’est vraiment important de réagir maintenant et de faire valoir de bonnes valeurs
L’image corporelle des jeunes
La majorité de la population n’est pas satisfaite de son image corporelle: plusieurs aimeraient être plus grands, plus musclés, plus minces. Or, l’insatisfaction à l’égard de son image semble débuter de plus en plus tôt.
Les parents doivent apprendre aux enfants à bien manger sans se priver et à toujours intégrer la notion de plaisir à leur alimentation.
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Isabelle Huot – Docteure en nutrition
Une insatisfaction qui débute dans l’enfance
Il est connu que les adolescentes sont souvent insatisfaites de leur corps et voudraient être plus minces. Certaines données rapportent maintenant que, même à cinq ans, de jeunes filles avouent leur insatisfaction. L’apparition de plus en plus précoce de ce problème a fait l’objet d’une conférence organisée par les Producteurs laitiers du Canada. Lors de la présentation de Fannie Dagenais, Dt.P., M.Sc., directrice et porte-parole du groupe Équilibre, quelques données ont surpris l’auditoire.
Dès l’entrée à la maternelle, les enfants préfèrent les individus plus minces et commencent à vouloir leur ressembler. De plus, ils associent un surplus de poids à un échec. Malgré le fait que 25 % des enfants de 2-17 ans aient un surplus de poids, au moins la moitié de ceux âgés de 9-16 ans sont insatisfaits de leur poids. Il y a donc la moitié d’entre eux qui s’estiment trop gros alors qu’ils ont un poids santé. Les images véhiculées dans les médias représentent en majorité des idéaux peu représentatifs et des photos retouchées qui ne font qu’entretenir ce problème d’image.
À qui la faute?
Plusieurs tentatives ont été effectuées au cours des dernières années afin de diversifier l’image de la beauté telle que présentée dans les médias, mais les efforts investis ne semblent pas porter fruit.
L’insatisfaction corporelle des enfants n’est pas attribuée aux médias seuls, mais également à l’environnement de l’enfant qui joue un grand rôle sur l’estime de soi. On pense, entre autres, aux messages (directs ou indirects) reçus de la part des parents et de la famille, au fait d’avoir une mère préoccupée par son poids et à l’influence des pairs qui sont tous des facteurs associés à l’insatisfaction corporelle des enfants.
Les solutions
Il convient d’essayer d’être de bons modèles pour nos jeunes afin qu’ils aient une meilleure estime de soi. Il faut miser sur le lien entre les habitudes de vie, le poids et la santé. Une amélioration des habitudes de vie a une influence positive sur la santé même s’il n’y a aucune perte de poids. Il faut encadrer nos enfants, leur apprendre à avoir de saines habitudes de vie et à s’accepter tels qu’ils sont. Il faut aussi leur apprendre à bien manger sans se priver et à toujours intégrer la notion de plaisir à leur alimentation.
«Si nous voulons que nos enfants aient une bonne image de soi et de bonnes habitudes alimentaires, il faut avoir soi-même de bonnes habitudes et une acceptation de sa propre image corporelle», rapportait Stéphanie Côté, Dt.P., M.Sc., nutritionniste chez NUTRIUM.
Une excellente occasion de transmettre le plaisir de bien manger est de favoriser un climat positif lors de la planification et de la préparation des repas, qui sont des occasions d’apprentissage pour l’enfant. Le parent préoccupé par son poids, mentionnant à répétition qu’il veut perdre dix livres, entretient la même préoccupation chez l’enfant qui perçoit qu’il faut être mince à tout prix. Tentez de donner le bon exemple, cuisinez et mangez en famille, adoptez de bonnes habitudes de vie et apprenez à vous accepter, peu importe votre format corporel.
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