

Sébastien 6 ans
Sébastien 6 ans
« Je donne à manger des cerises de café aux civettes. Mais elles ne digèrent pas les grains, qui sont rejetés par les voies naturelles », explique le producteur.
« En 2008, j’ai vendu environ 50 kilos de grains de luwak. En 2009, 300 kilos. Et l’an dernier, j’en ai cédé 1,2 tonne », se félicite M. Supriadi, installé dans la province de Lampung, place forte du café en Indonésie.
« Mon objectif est de posséder 150 civettes rapidement afin de pouvoir suivre les commandes », précise-t-il.
« Si le luwak était une voiture, ce serait une Rolls-Royce », résume M. Supriadi.
« C’est devenu le must des cafés en raison de son prix et de sa rareté. Il ne cesse de gagner de nouveaux amateurs », s’enthousiame-t-il.
« Je n’aimais pas tellement le café mais j’ai changé d’idée lorsque j’ai goûté le luwak. Je suis devenu accro », témoigne Galang Sulung Ramanda, un jeune entrepreneur de 24 ans.
« Je le bois aussi pour la santé. J’ai entendu dire qu’il permettait de prévenir la maladie de Parkinson, le cancer du colon et le diabète ».
© 2011 AFP
Dans nombre de pays d’Afrique, on chasse encore le lion. Sa dépouille fait aussi l’objet d’un commerce. Résultat : le roi de la jungle et de la savane est désormais une espèce menacée témoigne The Guardian.
Suzanne Goldenberg
“Les lions d’Afrique sont une espèce menacée”, déplore Jeff Flocken, de l’International Fund for Animal Welfare (IFAW, Fonds international pour la protection des animaux).
“Le roi de la jungle est en voie d’extinction et pourtant les Américains continuent de tuer des lions rien que pour le plaisir.”
“Beaucoup de lions sont tués par les éleveurs de bétail, pour lesquels il est très difficile de cohabiter avec ces animaux”, explique Luke Hunter, vice-président de Panthera.
Mais, selon le rapport du groupe d’ONG, les chasseurs occidentaux n’en constituent pas moins un danger de plus en plus grand pour la survie des lions. Entre 1999 et 2008, 64 % des 5 663 lions abattus pour le plaisir ont été expédiés aux Etats-Unis et le nombre des dépouilles rapportées comme trophées par des chasseurs américains a plus que doublé. Les Américains ont également été les plus gros acheteurs de carcasses de lions et de leurs produits dérivés – griffes, crânes, os et pénis. Durant la même période, les Etats-Unis ont importé 63 % des 2 175 lions mis en vente.
Dans certains pays comme la Tanzanie, la Zambie, la Namibie et le Mozambique, les safaris constituent la principale menace pour les lions et, même dans les pays où ils n’attirent pas des foules de touristes, ils font des ravages chez ces félins. Au dire des écologistes, la tendance à chasser les mâles risque de faire disparaître des troupes entières, la perte d’un mâle dominant pouvant engendrer une lutte chez les survivants et causer la mort d’autres adultes ou de lionceaux, perçus comme une menace potentielle.
Même si la chasse ne représente qu’une des menaces pesant sur la survie des lions d’Afrique, remarque Teresa Telecky, directrice du département des espèces sauvages de l’association Humane Society International, “celle contre laquelle on peut le mieux lutter aux Etats-Unis est leur importation”.
“En interdisant la chasse, on risque d’obliger les gouvernements africains à chercher d’autres sources de revenus, et les plus évidents sont l’élevage et l’agriculture, qui risquent de détruire l’habitat des lions”, met en garde M. Hunter