

Par Aletha Jane Lindstrom
La signature était celle d’une collègue que je connaissais vaguement et que je croisais tous les matins en allant à l’école. Je n’avais pas pensé à elle depuis le début de ma maladie, et cependant elle s’était souvenue de moi et s’était donné la peine de m’envoyer ce mot bien simple.
Brusquement, le sentiment de désespoir qui m’habitait s’évanouit. Je manquais à quelqu’un. Après tout, ma présence sur terre servait à quelque chose. Je relus le message réconfortant, m’attardant à la dernière phrase:
« Si je ne vous le dis pas, comment le devinerez-vous ? »
Je n’aurais, bien sûr, pas deviné. Qui peut savoir ce qui se passe dans le coeur et la tête des autres, à moins d’un message, d’un geste !
Dans notre monde complexe et déshumanisé, trop nombreux sont ceux qui hésitent à exprimer leur amour, leur admiration, leur approbation. Et pourtant ces paroles pourraient apporter un peu de bonheur à une personne malheureuse ou l’aider à surmonter son désespoir. Une de mes amies écrivit un beau jour à la bibliothécaire qui avait travaillé longtemps à la bibliothèque publique qu’elle fréquentait durant son enfance. Elle tenait à la remercier d’avoir su cultiver chez elle l’amour des bons livres. La bibliothécaire lui téléphona pour lui dire à quel point elle était touchée:
« De tous les enfants qui ont fréquenté la bibliothèque, vous êtes la seule à m’avoir écrit. »
Ce geste n’avait demandé à mon amie que quelques minutes et un timbre-poste, mais la bibliothécaire s’en réjouira longtemps.
S’agit-il d’un cas exceptionnel? Pas vraiment. Nous pourrions nous souvenir de quelqu’un qui a su embellir notre vie et nous ouvrir de nouveaux horizons. C’était peut-être un copain qui partageait notre amour de la nature ou une amie qui, par sa confiance inébranlable, nous a aidé à surmonter découragement et doute de soi pour parvenir au succès. Et pourtant, au-delà du simple merci, qui de nous s’est interrogé sérieusement sur la valeur du don reçu pour ensuite exprimer une gratitude sincère et sentie?
Nous ne devrions pas réserver nos remerciements aux grandes occasions. Dernièrement, à la caisse du supermarché, j’ai vu le monsieur devant moi sourire à la caissière, visiblement épuisée, et la féliciter de son habileté à emballer ses achats. Surprise par ces compliments, la caissière sourit à son tour; son visage s’illumina et les traces de fatigue s’estompèrent. Elle remercia le client et reprit son travail, la mine réjouie.
Il est évident qu’on ne peut pas toujours faire des éloges et qu’il y a parfois lieu de critiquer. Mais si nous nous contentons de critiquer, nous n’en tirons aucun avantage durable. Chaque jour, nous pouvons construire, démolir ou rester indifférents. Nous pouvons choisir de parler ou de nous taire. Notre décision peut n’avoir aucune répercussion sur qui que ce soit. Mais elle risque aussi d’en avoir.
Il y a quelques années, je travaillais avec une jeune enseignante stagiaire. Après plus de trois mois dans une classe particulièrement difficile, elle se vit confier, pour une semaine, une classe dans un centre de plein air. Voulant se spécialiser dans ce genre d’enseignement, elle accepta avec enthousiasme et ne ménagea aucun effort pour préparer des activités par lesquelles elle espérait communiquer à ces enfants de la ville son amour de la nature. Mais il plut quatre jours sur cinq et les enfants pataugèrent dans la boue durant des heures. Le dépaysement et le mauvais temps les rendaient maussades et grincheux. Lorsque le moment de repartir arriva enfin, la jeune femme vint vers moi, les larmes aux yeux:
« Je n’en étais pas tout à fait sûre, me dit-elle, mais maintenant je le sais. Je ne suis pas faite pour ce genre de travail. J’abandonne. »
Nous nous dirigeâmes en silence vers l’autobus dans lequel les enfants commençaient déjà à s’engouffrer. Pendant que ses camarades se disputaient les meilleures places, une grande fille brune s’attardait auprès de nous. Au bout d’un moment, elle se décida à dire à la jeune stagiaire:
« Je voudrais vous remercier pour cette semaine et pour les choses que vous nous avez apprises. Vous savez, je n’avais jamais écouté le vent dans les arbres. C’est très agréable et je ne l’oublierai pas. J’ai écrit un poème pour vous. »
Elle lui tendit un bout de papier et courut rejoindre les autres.
Après avoir lu les quatre lignes écrites au crayon, la jeune femme eut de nouveau les larmes aux yeux, mais cette fois elle pleurait de joie. Quant à moi, j’étais très reconnaissante envers cette fillette qui avait eu la délicatesse d’exprimer sa gratitude. Sans son geste, de nombreux enfants auraient été privés de l’affection d’une excellente enseignante.
Je m’aperçois soudain que je tiens encore en main le petit mot qui a déclenché cette réflexion. Comment pourrais-je jamais manifester assez de gratitude pour toute la force qu’il m’a insufflée?
Tout à coup, j’ai une idée. Je prends les clefs de l’auto. A quelques kilomètres de chez moi, une vieille fermière a déblayé un terrain vague et y a planté des fleurs. La vue de celles-ci me réjouit chaque fois que je passe par là et me remonte le moral. Cette femme sera sûrement heureuse de savoir combien j’admire ses plates-bandes.
Mais… si je ne le lui dis pas, comment le devinerait-elle ?
Auteur inconnu
Le journal anglais Food Quality and Preference vient de dévoilé les résultats d’une étude selon laquelle les sons d’ambiance affecteraient notre goût. Les sons environnants peuvent adoucir le goût des plats pimentés, alors que le silence souligne le croquant des aliments et fait ressortir et fait ressortir leurs arômes salés et sucrés.
Le volume sonore aurait même une influence sur la quantité de nourriture qu’on ingurgite et sur la vitesse à laquelle on mange.
«Il pourrait être possible de créer le son parfait qui agrémenterait n’importe quel repas.»
A quand le CD ?
7 jours / Nov 2010
L’alcool n’est ni pour l’homme, ni pour la bête .. l’un comme l’autre ont l’air ben fou quand ils sont ivres
L’alcoolisme chez les animaux
«Il y a des prisons où tu te dis: »Hein? ils mangent ça ? Wow !«»
«Le Québécois moyen ne mange pas suffisamment de fruits et de légumes», résume Isabelle Huot.
«On constate que certains établissements mettent vraiment des efforts pour concocter des menus complets et variés», dit Isabelle Huot.
Il semble qu’une malformation congénitale du cœur pourrait être réparée en utilisant les cellules souches de la personne malade. Il s’agit là d’une grande percée dans le traitement des malformations cardiaques chez les enfants. Cette nouvelle avenue provient d’une recherche menée par l’Association américaine du cœur parue dernièrement dans la revue scientifique Circulation.
En laboratoire, on a effectivement pu reconstruire le cœur touché par des malformations congénitales en employant les cellules souches du patient. Cette voie thérapeutique est si prometteuse que de nombreux petits patients pourraient ainsi éviter la transplantation cardiaque.
Grâce aux avancées de la médecine, les enfants étant atteints au cœur peuvent maintenant vivre plus longtemps, voire éviter la crise cardiaque. Leur qualité et leur durée de vie s’en trouvent elles aussi grandement améliorées. Après avoir suivi des patients âgés de quelques jours jusqu’à 13 ans, on a pu remarquer que le nombre de cellules souches est beaucoup plus grand chez les poupons et qu’il tend à descendre très rapidement en fonction de l’âge. On a aussi remarqué qu’elles se retrouvaient surtout dans le ventricule droit du cœur.
Ce nouveau traitement est très encourageant pour les enfants atteints d’une malformation cardiaque, car dans leur cas, les maladies du cœur ne se présentent pas de la même façon que chez l’adulte et ne se traitent donc pas avec les mêmes méthodes.
Des chiens au secours de la détection du cancer de la prostate
Le flair des chiens, largement utilisé pour détecter explosifs ou stupéfiants, pourrait venir au secours de la recherche dans un tout autre univers: le cancer de la prostate.
«Un berger malinois, formé par l’armée de l’air française, est déjà capable de renifler le cancer de la prostate. Un deuxième chien est en formation. Ce sont les premiers chiens formés en France pour détecter des cancers», dit à l’AFP le professeur Olivier Cussenot, urologue-cancérologue (hôpital Tenon, Paris) à l’origine de l’initiative.
Et la démonstration montre une «spécificité et sensibilité de 91%» de l’odorat canin, selon des résultats publiés récemment dans la revue spécialisée European Urology, dont il est cosignataire.«Nous avons été surpris des performances des chiens, aucun test n’atteint de telles performances», ajoute le spécialiste.
«Nous essayons de reconstituer les combinaisons de molécules détectées par le chien et qui sont des signatures du cancer», poursuit le cancérologue.
Pour trouver la composition du «parfum» de cancer, son équipe travaille avec Christophe Junot, chercheur du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Les chercheurs font des essais en mettant des molécules intéressantes dans de l’eau, puis donnent le tout à sentir au chien pour voir s’il réagit jusqu’à obtenir la bonne composition.
Avec 71 500 nouveaux cas et 8790 décès en 2010, selon les estimations de l’INCa (institut du cancer), cette recherche sur le cancer de la protaste représente un enjeu de santé publique.
«Le test PSA n’est pas idéal» pour le dépistage, convient le Pr Cussenot. « 80% des hommes testés positifs n’ont pas de cancer, mais une inflammation ou une hypertrophie (gonflement) de la prostate. Inversement avec ce test, il y a 10% de faux négatifs (des cancers qui lui échappent) », résume-t-il. Le diagnostic n’est assuré qu’après biopsie.