

Il y a loin de la vérité apprise à la vérité vécue.
[Yûssof Murâd]
Il y a loin de la vérité apprise à la vérité vécue.
[Yûssof Murâd]
Le boulanger d’une petite ville achetait son beurre à un fermier de la localité. Un jour en rentrant chez lui, le boulanger pesa le beurre qui venait de lui être vendu, et se rendit compte alors que le fermier avait réduit la quantité de beurre tout en exigeant le même prix. Il accusa le fermier de fraude, lui intenta un procès et touts deux se retrouvèrent devant le juge.
– Pour peser votre beurre, avez-vous des poids à mesurer
– Ah non, Monsieur…
– Mais comment faites-vous alors pour mesurer le beurre que vous vendez ?
Le fermier répondit :
– Eh bien, lorsque le boulanger a commencé à acheter son beurre chez moi, j’ai pensé qu’il était juste que j’achète mon pain chez lui. Depuis ce jour, j’utilise son pain d’un demi kilo comme mesure pour le beurre que je vends…
Moralité : la fraude que nous voyons chez l’autre pourrait bien être le reflet de la nôtre.
C’est la dimension des plus grandes toiles jamais tissées par des araignées du genre néphile
7 jours / Déc. 2010
© Agence QMI / Sébastien St-Jean
MONTRÉAL – Après les personnes non voyantes et celles à mobilité réduite, voilà que les enfants présentant un trouble envahissant du comportement (TED) obtiennent un appui juridique de taille concernant l’usage d’un chien d’assistance pour pallier leur handicap.
La vie de nombreuses familles québécoises pourrait changer en mieux grâce à un avis rendu public mercredi par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Cet avis stipule que le chien d’assistance (formé notamment par la Fondation Mira) pour les enfants autistes constitue un moyen de pallier le handicap au sens de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.
Précisons que ces chiens sont fournis depuis quelques années aux enfants souffrants de TED par la Fondation Mira, qui leur a offert à ce jour 180 chiens. Il en coûte environ 20 000 $ pour entraîner chaque canin. En 2009, la Fondation a demandé à la Commission de se pencher sur des plaintes de parents s’étant vu refuser l’accès de garderies ou d’autres lieux publics avec leur chien d’assistance.
Selon son nouvel avis, la Commission reconnaît le droit fondamental à ces enfants accompagnés d’un chien d’assistance de revendiquer, tout comme leurs parents, le droit d’avoir accès, sans discrimination, à des lieux publics ou à des moyens de transport et d’obtenir des biens ou des services ordinairement offerts au public.
«Ce n’est pas une loi ou un règlement, mais plutôt une sorte de recommandation. C’est une approche d’ouverture et libérale, un appel à la compréhension. Nous voulons mieux baliser les normes et comportements qui touchent le chien d’assistance […], en particulier ceux utilisés par les enfants présentant un trouble envahissant du comportement», a expliqué en conférence de presse Gaétan Cousineau, le président de la Commission.
De nombreux obstacles
La Montréalaise Angela Leuzzi, mère d’Olivier, un enfant autiste de quatre ans qui bénéficie de l’aide d’un chien entraîné par la Fondation Mira, a raconté que les réactions varient grandement selon les endroits au Québec.
«Syrah (un chien Mira), a grandement amélioré la vie de mon fils. Malheureusement, de nombreux obstacles sont rencontrés dans le milieu du travail, dans les institutions et autres lieux de services publics. Il existe encore un manque flagrant d’information au sujet des chiens d’assistance qui viennent en aide aux enfants comme Olivier.»
Considérant le contexte particulier dans lequel s’inscrit l’utilisation de ces chiens, la Commission reconnaît ainsi les mêmes droits aux parents d’enfants présentant un TED lorsqu’ils sont accompagnés du chien, mais non de l’enfant.
«Ces chiens ne peuvent pas être laissés à la maison pendant la journée, explique Noël Champagne, psychologue à la Fondation Mira. Les parents doivent les amener au travail pendant que leur enfant est à la garderie. On ne peut pas non plus les laisser dans l’auto pendant deux heures pendant qu’on fait les courses.»
Des études ont démontré que la présence d’un chien d’assistance profite sur plusieurs plans aux enfants présentant un TED. Il pourrait entre autres inciter à augmenter leurs interactions sociales, à modifier positivement leur comportement et à réduire leur isolement social. Les déplacements de l’enfant à l’extérieur du domicile seraient également améliorés par la présence du chien, leur procurant ainsi une plus grande autonomie.
L’avis de la Commission est, selon M. Cousineau, le premier du genre à être rendu au Canada.
L’attrait pour le corps parfait repose sur un immense mensonge, celui de l’unicité des silhouettes. Or, de tout temps, les corps ont été diversifiés.
Le Soleil
(Québec) Le scénario est classique: le début d’année étant consacré temps idéal pour les «bonnes résolutions», le thème des régimes alimentaires s’impose avec force dans les médias depuis quelques jours, accentué de surcroît par un sondage situant l’obésité en tête de liste des préoccupations des Canadiens en matière de santé. Et si cette obsession par rapport au poids était aussi néfaste que le mal que l’on veut combattre?
Où que l’on surfe sur le Net, les photos de beaux ventres plats et d’annonces prometteuses quant à leurs résultats attirent l’oeil. Il y a pourtant déjà quelques années que de nombreux spécialistes s’acharnent à renverser le discours et à crever la balloune de la solution miracle. Mais de toute évidence, l’illusion continue de fonctionner à plein… régime!
«C’est effectivement désolant de voir des gens se faire avoir avec des méthodes tout à fait inefficaces et même nuisibles pour la santé», souligne Fanny Dagenais, directrice de l’organisme sans but lucratif ÉquiLibre, un groupe d’action sur le poids et l’image corporelle.
Il a été amplement démontré que la seule façon véritablement efficace et saine de gérer son poids passe par un changement graduel (la notion est importante) des habitudes de vie, tant sur le plan de l’alimentation que de l’exercice, dit-elle.
«Ils n’ont pas à prouver l’efficacité de leurs produits quand ils écrivent qu’ils font perdre tant de livres», déplore celle qui est aussi nutritionniste.
Pour que la perte de poids se situe au niveau de la graisse, elle ne doit pas être de plus d’une demie à deux livres par semaine, alors qu’une perte rapide s’explique par une perte d’eau, d’où un danger réel de déshydratation, ou de masse musculaire, rappelle Mme Dagenais.
Le pire, c’est que cet attrait pour le corps parfait repose sur un immense mensonge, celui de l’unicité des silhouettes. Or, de tout temps, les corps ont été diversifiés. Moins de 5 % de la population correspond d’ailleurs aux canons actuels de minceur. Et s’il est vrai que l’alimentation et le niveau d’exercice ont un effet sur le poids, il existe d’autres paramètres sur lesquels les gens n’ont aucun contrôle, la génétique en tête.
En outre, il est faux de croire que la volonté peut nous amener aux résultats désirés, soutient la directrice d’ÉquiLibre. Les personnes ayant expérimenté les régimes à répétition en savent quelque chose : lorsque l’effet yo-yo s’installe, le corps ne réagit absolument plus comme la logique le voudrait. En outre, tout cela est sans compter sur les conséquences psychologiques de cette quête sans fin.
Choisir de maigrir?
Pour contrer la tendance, l’organisme a mis sur pied un programme pour femmes présentement en voie d’implantation dans les centres de santé et de services sociaux (CSSS). Choisir de maigrir? a pour but à la fois de développer l’esprit critique des participantes et d’identifier leurs motivations sous-jacentes à vouloir perdre du poids.
«On les a tous en naissant, mais avec le temps, ça devient difficile de les reconnaître.» Qui n’a pas succombé à une bonne odeur de pain chaud ou à une pub à la télé alors qu’il n’avait pas faim?
ÉquiLibre travaille présentement à un programme pour les hommes qui serait offert dans les milieux de travail, puisqu’ils sont plutôt réticents à fréquenter les CSSS. L’organisme est également associé de près à la démarche de la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée et à son tout récent plan d’action.
«Vous m’auriez dit il y a cinq ans qu’on aurait ça et je ne l’aurais pas cru!» s’exclame Mme Dagenais, tout en reconnaissant qu’il reste encore beaucoup de travail.
Pour en savoir plus sur cette approche, voir le site d’ÉquiLibre, www.equilibre.ca, et celui de la Charte, www.jesigneenligne.com
Mario Lavigne, propriétaire de l’entreprise PK-9 Chiens de détection, accompagné de ses deux labradors bruns, Cole et Chubby.
© Agence QMI / Sébastien St-Jean
Moins de cinq entreprises offriraient ce service plutôt particulier au Québec, estime Mario Lavigne, propriétaire de l’entreprise PK-9 Chiens de détection située à Val-des-Lacs.
L’homme, qui est l’un des seuls à offrir ce service dans la grande région de Montréal, a décidé, il y a un an et demi, de se lancer dans la chasse aux punaises de lit avec ses deux labradors bruns, Cole et Chubby.
Ces derniers, qui avaient déjà été entraînés pour faire la détection d’accélérant sur les scènes d’incendie, ont dû suivre une formation intensive de 450 heures afin de repérer ces bestioles dans un domicile infesté.
«Pour qu’un chien soit apte à exécuter ce genre d’opération, il faut du temps et des répétitions», a expliqué M. Lavigne.
«Ça se passe en odeur dans leur monde. On dit que les chiens fonctionnent à 75 % avec leur odorat et 25 % avec la vision. On leur apprend une odeur, ils la retiennent et ils peuvent ensuite la détecter», a-t-il ajouté.
Rencontré mercredi, M. Lavigne s’est présenté avec ses deux chiens, afin de prouver qu’ils étaient bel et bien à la hauteur de la situation.
«Ils se sentent déjà d’attaque pour trouver des punaises de lit. Ils sont entraînés pour ça vous savez!», a-t-il lancé avec fierté, en expliquant que ses chiens mettent habituellement deux minutes et demie pour balayer une pièce.
En guise de démonstration, M. Lavigne a caché deux petits contenants renfermant chacun une punaise de lit vivante, dans une pièce 25 mètres carrés.
En un peu moins de deux minutes, l’un des deux chiens a repéré l’endroit où ces deux punaises «grosses comme un pépin de pomme» étaient cachées. Afin de signaler sa découverte, le chien s’est agité et puis s’est assis, regardant droit dans les yeux son maître.
«Mes chiens ont suivi le même entraînement que ceux qui détectent les drogues et les explosifs», a assuré M. Lavigne.
Le propriétaire a estimé la valeur de ses deux chiens à 10 000 $ chacun, considérant l’entraînement qu’ils ont reçu. À son avis, un bon chien de détection doit avoir un nez volumineux, tout comme les labradors, les bergers allemands ou encore les caniches royaux.
Selon lui, même si les exterminateurs font un bon travail, le meilleur ami de l’homme peut trouver où les punaises de lit se cachent, sans avoir à déplacer quoi que ce soit.
Un nouvel outil «qui a ses limites»
Selon Denis Belisle, directeur de Biotech extermination, «le chien aura du succès pour diagnostiquer le problème au début de l’infestation».
Pour Harold Leavey, propriétaire de Maheu extermination, c’est un outil qui «a ses limites».
«S’il y a des punaises de lit qui sont cachées très loin dans les murs, dans ce cas, l’intervention est inutile. De plus, si le chien trouve des punaises, ça augmente le coût de la facture pour exterminer le tout», a-t-il conclu.