La technologie visuelle qui cherche toujours a faire plus vrai que vrai .. n’est pas toujours bien adapter pour tout monde .. et qui mieux vaut etre informer que dépenser pour quelque chose qui aura des limites étant donné que la vision ne pourra en bénéficier
La 3D ne peut être vue par tout le monde

TORONTO – La récente diffusion, à CBC, d’un documentaire en 3D sur la Reine pourrait permettre d’estimer combien de Canadiens sont incapables de voir du matériel en trois dimensions.
Les fabricants et les producteurs de contenu semblent vouloir tout faire passer en 3D ces jours-ci — des films aux émissions de télévision, en passant par les événements sportifs, les jeux vidéo et même la publicité — et ils espèrent que les consommateurs adopteront le divertissement nécessitant des lunettes.
Mais qu’arrivera-t-il si la révolution 3D frappe de plein fouet et que les Canadiens n’arrivent pas à la voir?
Des chercheurs de l’Université McGill, à Montréal, ont effectué une étude liée au documentaire 3D de la CBC et ont convaincu un millier de personnes de tester leur vision stéréoscopique, ou vision 3D.
Bien que les données soient encore en processus d’analyse, l’un des chercheurs principaux du projet s’est dit étonné par la quantité de personnes incapables de bien voir la 3D.
Le professeur Robert Hess, du département d’ophtalmologie de l’Université McGill, affirme que les chercheurs ont été surpris de voir tant de gens avec une pauvre vision stéréoscopique et ajoute qu’ils ne savent pas pourquoi.
«C’est peut-être banal, ça n’a peut-être rien à voir avec le fonctionnement du cerveau, ça pourrait être lié à la façon dont les gens alignent leurs yeux, explique-t-il. Mais quelle que soit la raison, leur capacité stéréoscopique n’est pas très bonne. Ils peuvent voir en 3D, mais ils ne peuvent voir que les différences évidentes et non pas les changements subtils.»
M. Hess s’attend à avoir un rapport complet dans quelques semaines.
On estime qu’environ trois pour cent de la population est atteint d’amblyopie, communément appelé l’«oeil paresseux», ce qui signifie que ces personnes n’utilisent qu’un seul oeil et ne peuvent véritablement détecter les effets 3D. D’autres études menées à travers le monde indiquent que de cinq à 12 pour cent des gens ne peuvent voir la 3D.
Robert Hess affirme que la recherche est particulièrement intéressante parce qu’elle étudie un plus grand nombre d’individus que d’autres projets semblables.
«Nous avons environ 1000 personnes, ce qui n’est pas énorme, mais les gens qui ont été testés dans le passé étaient dans des groupes de cinq ou six», révèle-t-il.