Je ne sais pas si c’est de la négligence ou de la paresse, mais il est clair que ceux qui remplissent les tablettes n’ont pas fait leur travail. Une chose de sur nous devrions toujours regarder la date de péremption et ce pour tout produit que nous consommons .. que ce soit l’épicerie ou médicaments .. Mais ce qui est le plus frustrant c’est quand qu’ils mettent le prix a l’endroit ou c’est indiqué la date ou que c’est écrit tellement petit ou mal imprimé qu’il est difficile de voir les dates
J.E.: des médicaments périmés sur les tablettes

Les journalistes de JE ont découvert des produits périmés sur les étagères de neuf pharmacies sur les 14 visitées dans 6 villes différentes.
Les journalistes ont trouvé du lait maternisé, du sirop, du Tylénol contre le rhume, des médicaments contre l’acidité, du liquide pour lentilles cornéennes, de l’acétaminophène pour nourrissons, des médicaments pour femmes ménopausées notamment, expirés dans certains cas depuis au moins 4 mois.
Un des cas les plus inquiétants, du lait pour bébé périmé depuis près d’un an, trouvé à une pharmacie Uniprix de la rue Beaubien Est à Montréal.
Une situation inacceptable selon le professeur de pharmacie de l’Université de Montréal Patrice Hildgen.
« C’est anormal, car les pharmaciens sont là pour éviter que ce genre de choses se produisent. Notre rôle est d’éviter qu’une personne utilise mal un médicament. Et aussi d’éviter que des produits non conformes à la législation ne se retrouvent sur les étagères. »
Le professeur Hildgen insiste pour dire qu’il s’agit de négligence d’autant plus incompréhensible de la part de professionnels de la santé qu’on ne peut connaître avec certitude les risques qu’entraîne l’ingestion d’un médicament périmé.
« Si on prend par exemple de l’acétaminophène, un antidouleur qui combat la fièvre et que celle-ci ne diminue pas parce que le médicament a perdu de son efficacité, la personne risque de renouveler la dose de façon prématurée. Ça peut l’inciter à se rendre aux urgences et le médecin lui prescrira alors inutilement un médicament plus puissant. »
Patrice Hildgen estime que de nombreux pharmaciens ne prennent pas la chose suffisamment au sérieux.
« C’est un manque d’éducation de la part de professionnels de la santé » à son avis.
Sur les neuf pharmaciens chez qui JE a trouvé des médicaments ou produits périmés, une seule a accepté de s’expliquer à la caméra.
Valérie Savoie-Rosay, qui est copropriétaire d’une succursale PJC à Place Dupuis à Montréal, se dit surprise et désolée.
« C’est le genre de situation qu’on veut éviter à tout prix » insiste-t-elle.
Elle explique qu’elle et ses associés venaient tout juste d’acheter la pharmacie au moment de la visite des journalistes.
« Il y avait pourtant des procédures de vérifications des dates de péremption en place, mais peut-être va-t-il falloir se montrer plus consistant et plus rigoureux. »
L’Ordre des pharmaciens du Québec s’est montré étonné des résultats de l’enquête de JE.
« Le pharmacien a la responsabilité de s’assurer que ce genre de choses ne se produise pas » rappelle Manon Lambert, sa secrétaire générale.
« Quand un pharmacien a une conduite négligente dans ce domaine, l’Ordre y voit. »
La responsabilité de surveiller et de sanctionner ses membres lui incombe, mais l’Ordre des pharmaciens du Québec n’intervient que rarement.
« On a eu à peu près 5 cas au cours des dernières années qui se sont rendu jusqu’au Conseil de discipline. »
Difficile de dire s’il s’agit de négligence ou d’une pratique délibérée de la part des pharmaciens fautifs, puisque la majorité a refusé de s’expliquer, mais ce qui semble certain, c’est que dans les circonstances, l’Ordre aurait avantage à accentuer sa surveillance des pharmacies québécoises. Et que leurs clients devraient se montrer vigilants.
(TVA Nouvelles et l’Agence QMI)