Sur la disparition de l’ours des cavernes

Les causes de la disparition de plusieurs animaux il y a des millions d’années sont multiples, mais nous sommes en droit de penser que l’être humain fait partie de ces raisons, pour le combat des territoires, des abris, de la nourriture convoités Nuage     Sur la disparition de l’ours des cavernes     Photo: Sergio Larosa     Les changements climatiques ne seraient pas la cause principale de l’extinction de l’ours des cavernes (Ursus spelaeus), affirment des chercheurs allemands.   Selon le Dr Mathias Stiller et ses collègues de l’Institut Max Planck, la disparition de l’espèce il y a près de 24 000 ans est imputable à l’expansion des humains qui étaient en compétition avec elle pour trouver de l’espace et un abri. En fait, les ours utilisaient les cavernes pendant les mois d’hibernation. Cette réalité aurait, selon le chercheur, déclenché un déclin de la population des ours.   D’un autre côté, les ours bruns ont survécu jusqu’à présent, car les cavernes ne constituaient pas leur seul habitat.   Le déclin de la diversité génétique de ces bêtes de 500 kg en moyenne a commencé il y a 50 000 ans, c’est beaucoup plus tôt que ce qu’indiquaient les études à ce jour.   À cette époque, aucun changement climatique ne s’était encore produit, mais l’expansion humaine avait déjà commencé.   En outre, la datation des fossiles au radiocarbone a révélé que le déclin de la population d’ours des cavernes en Europe centrale a débuté il y a près de 35 000 ans pour se terminer il y a de cela 24 000 ans.   L’espèce a probablement survécu pendant quelques milliers d’années dans certaines régions, par exemple au nord de la péninsule ibérique.   Les chercheurs pensent que le changement climatique a probablement joué un rôle dans le déclin de l’ours des cavernes, dont la disparition définitive coïncide avec le dernier refroidissement du climat.   Toutefois, ce changement n’aurait été que le coup de grâce porté à l’ours des cavernes, qui connaissait déjà un rapide déclin.   Les résultats ont été publiés dans la revue Molecular Biology and Evolution.   Radio-Canada.ca ave CORDIS   http://www.radio-canada.ca