Alimentation des Québécois : des améliorations, mais les mauvaises habitudes perdurent

Quand on est en bonne santé pourquoi se soucié de quoi on mange .. ? Mais pourtant c’est dès l’enfance que nous devons apprendre les bonnes habitudes alimentaires .. Nous sommes rendus que nous préférons des plats presque ou totalement tout préparer a l’avance .. Alors que la cuisine maison est souvent meilleur qualité et plus nutritif .. Savoir choisir permet une meilleure qualité de vie … et il n’est jamais trop tard pour mieux varié nos menus Nuage   Alimentation des Québécois : des améliorations, mais les mauvaises habitudes perdurent       Les Québécois mangent encore beaucoup de pain blanc, ne consomment pas assez de fruits et de légumes, tandis que les sucreries et les grignotines occupent toujours une grande place dans leur menu.   C’est ce qui se dégage du rapport sur les habitudes alimentaires des Québécois, publié par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) 1. Les spécialistes ont comparé l’apport nutritionnel des repas et des collations avec les recommandations du Guide alimentaire canadien.   Les conclusions proviennent du volet nutritionnel de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, qui avait interrogé 2 629 Québécois âgés de 19 ans et plus en 2004.   Selon les statistiques, la moitié de la population peine à atteindre les 5 à 10 portions de fruits et légumes par jour. Le quart des répondants ne consomme même pas le minimum de portions quotidiennes recommandées. Et deux Québécois sur trois optent pour le pain blanc plutôt que pour du pain à grains entiers.   Les Québécois font peu de place aux poissons et aux légumineuses dans leurs assiettes, révèlent les données. L’INSPQ a aussi noté que les jeunes adultes et les personnes âgées délaissent certains groupes alimentaires, comme les fruits et les légumes, les produits laitiers et céréaliers. Et à l’instar d’une grande majorité de Canadiens, 9 Québécois sur 10 absorbent trop de sodium et dépassent largement la limite fixée à 2 300 mg par jour.   De façon générale, ce sont les jeunes hommes de 19 à 30 ans qui affichent le plus mauvais bilan alimentaire.   Place à l’amélioration   Les responsables de l’étude ont cependant enregistré des améliorations depuis 1990. Ainsi, la proportion des personnes qui consomment 5 portions de fruits et légumes par jour a augmenté de 12 %, passant de 48 % à 60 %. Et les jeunes adultes en mangent davantage qu’avant. Malgré ce constat, l’INSPQ affirme qu’il y a place à l’amélioration.   Les résultats du rapport ne surprennent pas Marie-Josée Leblanc, nutritionniste chez Extenso, le centre de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal.   « Nos habitudes alimentaires suivent la cadence de nos vies effrénées, explique-t-elle. À ce rythme, on privilégie les produits préparés vendus à l’épicerie au détriment des plats cuisinés, qui sont très salés, plus gras et généralement moins riches en nutriments. »   La menace pour la santé associée à ce mode de vie est pourtant bien réelle, souligne-t-elle. Et les liens entre le surpoids et les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et certains cancers ont bien été prouvés.   La dernière offensive de santé publique contre les mauvaises habitudes alimentaires remonte à 2008. Le gouvernement du Québec avait alors annoncé la mise en place d’une politique alimentaire dans les écoles, dont l’objectif visait la promotion de bons choix nutritionnels pour les élèves du primaire et du secondaire et encourageait l’activité physique.   En 2006, le gouvernement québécois a également adopté le Plan d’action gouvernemental de promotion des saines habitudes de vie et de prévention des problèmes liés au poids. Ce plan vise non seulement les individus, mais aussi les décideurs du secteur de la santé et des services sociaux, des milieux scolaires et municipaux ainsi que les restaurateurs.       Danny Raymond — PasseportSanté.net     1. Institut national de santé publique du Québec. La consommation alimentaire et les apports nutritionnels des adultes québécois, Québec, 2009, 140 pages. Pour télécharger la version intégrale ou le résumé du rapport : www.inspq.qc.ca/dossiers/alimentation/   http://www.passeportsante.net