Shower de bébé: un rituel profane bien enrubanné

Je n’ai pas connu de Shower, mais ça commençais il y a plus de 20 ans …Mais nous sommes loin du temps, ou les futurs mamans recevaient de leur familles des articles de bébés déjà utilisé et qui est encore presque neuf .. Aujourd’hui certains apprécie ses rencontres surtout que de nos jours tout coûte cher et cela peut donner un coup de main, d’autres n’en veulent pas … pour des raisons que je trouve sensé .. faire une grossesse une commercialisation .. comme tout autre grand événements Je pense que ca dépend vraiment le tempérament de chacun .. Nuage   Shower de bébé: un rituel profane bien enrubanné     Le shower est aussi une occasion, absurde pour certaines, nécessaire pour d’autres, de recevoir tout le matériel pour accueillir bébé.   Photothèque Le Soleil   Josianne Desloges Le Soleil     (Québec) Surprise! Le salon est rempli de dentelle rose et bleue, et la table regorge de cadeaux et de victuailles. Les signes sont évidents : maman et les copines vous ont organisé un shower de bébé. La coutume américaine a bel et bien traversé chez nous… Mais qu’est-ce qui pousse les Québécoises à ancrer ce nouveau rituel dans les moeurs?   «On souligne la créa­­tion d’une nou­velle famille. C’est l’occasion pour les proches de renforcer leurs liens avec le couple et de montrer qu’ils seront là pour les aider dans leur projet de vie», explique Mandoline Langlois, dont le mémoire de maîtrise porte sur le shower de bébé.   Dérivé de to show («montrer»), le shower permet d’admirer la bedaine bien ronde de la future maman et de l’ensevelir (littéralement, shower veut dire douche) sous les présents et les attentions.   La diplômée en ethnologie de l’Université Laval a observé des similitudes d’un cas à l’autre :   «On retrouve les mêmes parties, mais l’ordre peut varier… Il y a toujours un repas, une communion à travers la nourriture. En général, c’est l’affaire de la future grand-mère.»   Des jeux permettent aux invités issus de différents réseaux (amis, collègues, famille) de se connaître et dynamisent l’atmosphère.   «Ils sont parfois liés au passé des parents, comme lorsqu’on utilise des photos de bébés», note Mandoline Langlois. Au coeur du rituel, on trouve le don, qui n’est pas seulement matériel :   «C’est toujours la période de distribution des cadeaux qui est la plus longue. La plupart du temps, le présent est accompagné d’une carte avec un souhait, un conseil, ou l’offre de trois soirs de gardiennage, par exemple», explique l’ethnologue.   Crucial ou superficiel?   Certaines femmes voient dans le shower une chance de se réunir une dernière fois entre amies avant de plonger dans la maternité.   «On s’est retrouvé une dizaine de filles dans un chalet perdu dans le bois, question de mettre le papotage à jour. Mes amies m’ont soutenue et n’ont pas bu d’alcool de la soirée… Je n’avais jamais vu autant de Beck’s sans alcool dans un frigo!» raconte Mireille, qui a été la première de sa gang de filles à tomber enceinte.   «C’était bien d’être toutes rassemblées une dernière fois avant que le bébé arrive», souligne-t-elle.   Anne-Marie a été touchée par la réunion surprise toute simple organisée par son copain et une de ses amies :   «J’étais à Montréal et je déménageais pour Québec. C’était un au revoir. Mettre tous mes amis ensemble, c’était pas évident… Je ne crois pas qu’ils se seraient tous rassemblés si je n’avais pas été enceinte», confie-t-elle.   Beaucoup de cadeaux Le shower est aussi une occasion, absurde pour certaines, nécessaire pour d’autres, de recevoir tout le matériel pour accueillir bébé. Souvent, lorsque la grossesse implique un déménagement ou que les futurs parents sont aux études ou commencent leur carrière, un petit coup de pouce des proches est le bienvenu.   Andréanne, elle, a carrément refusé d’avoir un shower de bébé :   «Je trouvais que c’était une orgie de cadeaux… Avec la naissance et le baptême, ça donne l’impression de capitaliser sur l’arrivée du bébé pour extorquer les gens, explique-t-elle. Mais je n’aurais pas craché sur une formule sans cadeaux et plus humaine.»   À chacune son shower… Mais l’engouement est bel et bien là :   «J’étais déçue que ma mère n’ait rien organisé», confie Maude.   «Mais maintenant, j’en parle tout le temps pour qu’elle se rattrape à ma deuxième grossesse!»   http://www.cyberpresse.ca