Rincer sa vaisselle et autres gestes écolos

On a souvent tendance a parler d’environnement en autant que cela ne change pas trop nos habitudes .. de peur de perdre notre petit confort .. Mais on pleure quand on voit des pays dévasté par la sécheresse entrainant une pauvreté extrême. Et on se demande pourquoi ? Pourquoi que nos gouvernements s’enrichissent laissant des enfants crever de soif et de faim … ? On accuse Dieu de tous les maux … alors que nous faisons quoi, quelle responsabilité avons-nous ? Nous détestons tel produit, par ce que nous préférons un autre moins écolo … Nous chialons en disant aussi bien tout nous enlever, etc … Mais si on arrête de penser a notre petite personne et voir l’impact un peu plus loin de nos choix … nous verrons les retombées futur sur nos enfants, sur les pays en voie de développement .. Bref arrêtons de penser qu’a notre petit moi … et voyons ce que nous pouvons faire pour améliorer le futur … Nuage     Rincer sa vaisselle et autres gestes écolos     David Suzuki et Faisal Moola J’ai lu récemment un article au sujet d’une femme de Spokane, dans l’État de Washington, qui n’aime pas les détergents à vaisselle sans phosphates.   Les détergents contenant du phosphate ont été bannis du comté de Spokane en raison de leur impact négatif sur l’environnement. Ainsi, cette femme fait 45 minutes d’auto pour se rendre en Idaho, où les détergents avec phosphate sont encore en vente. L’article mentionne également que la femme a une fille de cinq ans. Je suis estomaqué.   Les gens affirment souvent que la protection de l’environnement exigera d’eux trop de sacrifices. Est-ce cela qu’ils veulent dire ? Qu’ils mettraient en danger l’avenir de leurs enfants parce qu’ils ne veulent pas s’embêter à rincer leur vaisselle avant de la mettre dans le lave-vaisselle?   Les phosphates sont ajoutées aux produits nettoyants parce qu’ils aident à dissoudre les graisses et à ôter les particules de nourriture sur la vaisselle. Mais ces produits ont cependant d’énormes impacts négatifs sur les rivières, les ruisseaux et les lacs.   En fertilisant les eaux, les phosphates peuvent être à l’origine de la floraison d’algues qui privent l’eau de son oxygène et asphyxient les écosystèmes aquatiques, tuant les poissons, les amphibiens, les insectes et les plantes. Les phosphates ont été bannis des détergents à lessive dans la plupart des endroits depuis déjà bon nombre d’années, mais les consommateurs se sont opposés à leur élimination dans les détergents à vaisselle.   L’article mentionne que la rivière Spokane est l’une des plus menacées aux États-Unis. La pollution aux phosphates produite par la principale usine de traitement d’eau du comté a été réduite de 14% depuis que la loi sur les détergents à vaisselle a été adoptée en juillet. Mais apparemment, cette femme se fiche éperdument du fait que la rivière se meure pendant que sa fille grandit – en autant que sa vaisselle soit propre!   Le « souci » de l’environnement   Cette femme s’affiche comme étant « soucieuse de l’environnement ». J’imagine qu’elle veut dire qu’elle se soucie de l’environnement juste quand cela fait son affaire. C’est un bon exemple du type de défi auquel font face les gens qui se préoccupent vraiment de l’environnement et de son avenir.   Une partie du problème vient du fait que certaines personnes n’arrivent pas à faire le rapprochement entre leurs propres comportements et leurs conséquences. Pensons, par exemple, aux parents d’enfants asthmatiques qui continuent de fumer dans leur maison ou de conduire des VUS. D’autres gens ne sont tout simplement prêts à faire voire le plus petit sacrifice lorsque vient le temps de protéger l’environnement. Pourtant, aucun véritable sacrifice n’est nécessaire dans la majorité des cas.   À la Fondation David Suzuki, nous entendons presque tous les jours des témoignages de gens qui pensaient que ce serait difficile de se lever un peu plus tôt et de dépenser un peu plus d’énergie pour se rendre au travail à vélo plutôt qu’en auto, par exemple.   Mais ils réalisent rapidement que les bénéfices du cyclisme – qui permet d’être en meilleure forme ou d’apprécier le monde extérieur – sont beaucoup plus importants qu’aucune des conséquences négatives qu’ils appréhendaient.   Changer au lieu de sacrifier   Il est donc davantage question ici de changer notre façon de penser que de renoncer à quelque chose. Si nous envisageons les choses dans une perspective plus large et à plus long terme, nous constatons que nous gagnons davantage que nous perdons lorsque nous apportons des changements dans nos vies pour protéger notre milieu naturel.   Le même genre de résistance au changement peut être observé dans le cas de la taxe sur le carbone. Cela n’a pas d’importance que les forces du marché jouent un rôle beaucoup plus important dans la hausse des prix du carburant que toute taxe sur le carbone! Dès que les gens entrevoient qu’ils devront payer quelques sous de plus à la pompe à essence ou pour leurs factures de chauffage, ils s’écrient aussitôt qu’ils seront obligés de vendre leur auto et de geler dans leur maison durant l’hiver.   Cependant, le fait d’attribuer un prix au carbone nous procure des bénéfices immédiats et à long terme. Les gens trouvent des façons de conserver l’énergie, les compagnies investissent dans des technologies qui utilisent de l’énergie renouvelable, et nous nous retrouvons avec moins de pollution et d’émissions qui contribuent au réchauffement planétaire.   L’âge de pierre ou l’âge du respect de l’environnement?   Nous vivons dans des sociétés de consommation, surtout ici, en Amérique du Nord. Nous sommes persuadés que nous devons remplacer continuellement nos biens avec de nouveaux et « meilleurs » produits, souvent sur-emballés. Nous nous débarrassons de nos choses bien avant qu’elles n’aient rendu l’âme. Et le monde en souffre. Parfois, les gens m’accusent de même que les environnementalistes de vouloir faire en sorte que nous retournions à l’homme des cavernes, cueillant des racines et des baies pour survivre. Cela ne pourrait être plus éloigné de la vérité.   Nous pouvons mener des vies beaucoup plus épanouissantes sur une planète plus propre où plus de gens auront accès à de l’air pur, de l’eau fraîche et de la nourriture saine. Cela ne prend qu’un peu d’imagination et de pensée prospective.   Si nous avions réellement à cœur notre univers, nos enfants et nos petits-enfants, nous serions prêts à faire quelques sacrifices pour faire de ce monde un endroit plus sain. Mais dans la majorité des cas, ces sacrifices sont aussi illusoires que certains des bénéfices que nous espérons récolter de notre consumérisme endémique.   Pour plus d’information, veuillez consulter le site de la Fondation David Suzuki à l’adresse www.davidsuzuki.org.   http://lechoabitibien.canoe.ca